Cameroun,Visite de François Hollande: La France et ses suppôts locaux doivent payer ! :: CAMEROON
© Camer.be : Bernard BATANA | 05 Jul 2015 16:50:52 | 12037Au cours de la visite d’Etat effectuée au Cameroun, François Hollande, le président de la France a reconnu le rôle joué par la France dans le chemin qui a conduit le Cameroun à son indépendance le 1er Janvier 1960. Un rôle taché de larmes et de sang notamment à l’endroit des indépendantistes réunis autour du syndicaliste Ruben Um Nyobe et son parti l’Union des Populations du Cameroun « UPC » dont la lutte contre le colon Français avait pour but l’indépendance et la réunification immédiates du Cameroun. Nous avons interrogé l’histoire douloureuse de la lutte de L’UPC qui se confond à bien des égards à celle du peuple Camerounais tout entier.
Le décret du 13 juillet 1955 portant interdiction de l’Union des populations du Cameroun « UPC » ne décourage nullement ses militants et ses dirigeants les plus convaincus. Tant bien que mal, le mouvement s’accommode de la clandestinité et de l’exil pour s’implanter au pays, rechercher les appuis et faire parler de lui à l’extérieur. Le pouvoir Français et ses relais locaux n’épargnent aucun moyen pour réduire la redynamisation de l’UPC. En dehors des textes et d’autres mesures répressives, le pouvoir procède ou fait procéder à l’élimination physique des principaux dirigeants et cadres de ce parti d’avant-garde.
Ouandié est l’un des derniers d’entre eux assassiné le 15 janvier 1970. Qui sont les autres Upecistes tombés sous les balles ou dont la mort porte la responsabilité des administrations Torre « 1958-1960 » et Ahidjo « 1960-1982 » ? Nous tenterons d’y répondre dans la chronologie suivante.
En juin 1958, Nyobe Pandjock, premier « général en chef » du comité National d’Organisation « CNO » est tué dans la sanaga-maritime. Le 13 septembre de la même année, Um Nyobe, secrétaire général n 1 de l’UPC est tué par une patrouille Française près de son poste de commandement sous maquis à Boumyebel.
Octobre-novembre 1960, Paul Momo, chef des maquis, favorable au chef traditionnel Pierre Kamdem Ninyim est arrêté et abattu en pays Bamiléké. Le 15 octobre, a geneve en Suisse, Félix Roland Moumié, médecin Africain et cadre de l’UPC est empoisonné et meurt le 3 novembre. Deux semaines plus tard, l’opinion publique met en cause le gouvernement Camerounais d’avoir fait disparaitre son principal adversaire en utilisant les services de William Betchel, un « journaliste » agent des services spéciaux Français qui était à table avec le leader Upeciste.
En février 1962, un contingent de 52 détenus politiques dont 8 femmes avec leurs enfants, tous sympathisants de l’UPC est embarqué à la gare de Douala à 8 heures du matin dans un wagon métallique fermé. L’escorte se compose de 20 gendarmes commandés par un maréchal des logis. Le train arrive à Yaoundé dans la soirée vers 18H30. Vingt cinq détenus sont morts asphyxiés, les corps sont enterrés rapidement dans une fosse commune. Le gouvernement d’Ahidjo tente d’étouffer l’affaire. Mgr Jean Zoa, archevêque de Yaoundé, informé de l’affaire dit une messe à la cathédrale de Yaoundé à la mémoire des disparus malgré l’interdiction des autorités. L’affaire est rapportée dans le journal catholique l’Effort Camerounais. Le numéro du périodique est saisi et son directeur, le père Pierre Fertin expulsé quitte le Cameroun Le 18 février.
Le 3 février, huit combattants Upecistes récemment condamnés à mort sont exécutés.
A Douala, Tankeu Noe, Benoit Moukouri, Jean Ngale Mouyenga, Marti Massango. Ils sont accusés d’atteinte à la sureté interieure de l’Etat, d’assassinat, de pillage, d’enlèvement et d’incendie volontaire.
A Bafousam, Pierre Kamdem Ninyim, chef Baham ancien parlementaire.
A Edea, Theodore Mpokma Kimala dit Makanda Pouth, accusé d’avoir incendié une maternité ou 65 bebes furent la proie des flammes.
A Japoma, Alexandre Mayanga et Jean Boukambou accusés de l’assassinat d’un conseiller municipal.
Septembre 1965, David Mitton, commandant en chef de l’Armée de Libération du Kamerun, la branche armée de L’UPC est tué dans la maquis en pays Bamiléké.
Le 15 Mars 1966, dans la localité de Ndelele près de la ville de Yokadouma à l’est, Ossende Afana, secrétaire général provisoire de L’UPC est abattu dans le maquis par les forces du gouvernent Ahidjo. Ce docteur es sciences économiques et auteur d’un ouvrage sur l’Economie de l’Ouest Africain publié chez Maspero à Paris en 1966 tentait de reconstruire le parti et l’implanter dans le pays.
S’il est vrai que quelques martyrs sont connus, combien d’autres ont –ils disparu sans laisser de trace ? Vivement que les archives marquants l’étape douloureuse de l’histoire du Cameroun longtemps mis sous embargo soient enfin ouverts pour que les responsabilités soient établies.
Lire aussi
LE DéBAT
Afrique -Débat: Pourquoi la crise anglophone persiste au Cameroun? :: AFRICA
AFRIQUE :: Divorces dans la diaspora camerounaise en Europe : explications ? :: AFRICA
AFRIQUE :: Quand est-ce les Camerounais prendront enfin leurs responsabilités pour la gestion de leur équipe? :: AFRICA
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ? :: AFRICA
Canada - Cameroun, Liberté de manifestation partisane au Cameroun : Encore une incurie liberticide de Biya Paul ?
POINT DU DROIT
CAMEROUN :: La problématique du changement de nom en droit comparé :: CAMEROON
Les étapes et les frais de procédure du morcellement d'un terrain au Cameroun :: CAMEROON
L'obtention d'un titre foncier au Cameroun à l'issue d'une vente de terrain :: CAMEROON
Le jugement supplétif de rectification d'acte de naissance au Cameroun :: CAMEROON
CAMEROUN :: La procédure d'achat d'un terrain titré dans la ville de Yaoundé :: CAMEROON
partenaire
Vidéo de la semaine
Jules TCHATO Président des FOUS DU COEUR, Entretien après l'AG de Montargis
Calvin DJOUARI; Ecrivain et Romancier, invité Sopieprod
Dr. Ing. BRICE NYA invité Sopieprod depuis Hambourg
Florida explique son engouement autour de l'AUTISME
ESPO DEUX BEN A NIORT A L'OCCASION DE LA JOURNEE DES FEMMES Mars 2025
Vidéo
Fadimatou Iyawa à Bruxelles : sa colère contre la BAS et son déni de nationalité
59è Fête de la Jeunesse : Conseils d’un Aîné avec Me Charles Epée | Paix & Développement
Plongeon au cœur du SIBCA 2024 : Les coulisses du salon de la beauté afro
Cabral Libii : Son livre choc sur le Cameroun nouveau - Révélations exclusives à Bruxelles !
SIBCA 2024 : Le Plus Grand Salon de la Beauté Afro à Bruxelles !
il y a une semaine
Démissions politiques au Cameroun : 3 millions d'électeurs menacent la stabilité du pouvoir :: CAMEROON
Crise politique au Cameroun : Appel pressant pour une transition et audits financiers :: CAMEROON
CAMEROUN :: Littérature: Incursion dans " De l'orage dans mes silences" de René Joly Assako Assako :: CAMEROON
CAMEROUN :: Haro sur la pratique de la corruption à l’aéroport international de Douala :: CAMEROON
CAMEROUN :: ANGELINE SOLANGE KELMAN : ADIEU A UNE GRANDE DAME DES LETTRES :: CAMEROON
il y a un mois