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COUPE DU CAMEROUN : LA LECTURE DE CETTE POIGNEE DE MAIN EN POSITION ASSISE :: CAMEROON

C’était sans doute l’un des moments les plus attendus de cette grande finale, bien au-delà du spectacle que les joueurs allaient offrir sur la pelouse. Tous les regards se sont instinctivement tournés vers la tribune officielle, là où deux figures majeures du football camerounais se sont retrouvées face à face : le ministre des Sports et de l’Éducation physique, le professeur Narcisse Mouellé Kombi, et le président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o Fils. Une simple poignée de main, capturée par l’objectif d’un photographe attentif, a suffi à déclencher une vague de commentaires, d’interprétations et de débats passionnés.

Sur l’image, le ministre est assis, vêtu d’un costume bleu élégant, tandis que Samuel Eto’o Fils, debout, vient à sa rencontre pour le saluer. Le décor solennel, les sièges réservés, la présence d’autres officiels et d’agents de sécurité en arrière-plan rappellent que nous sommes dans un cadre institutionnel strict, où chaque geste, chaque posture, chaque regard prend une dimension symbolique. Le salut est franc, assumé, public. Les visages ne traduisent ni crispation ni animosité, mais plutôt une retenue maîtrisée, propre aux grandes cérémonies.

 

Très vite, la posture des corps a nourri les interprétations. Pour certains observateurs, la verticalité renverrait à l’autorité, à la domination ou au respect imposé ; pour d’autres, la position assise serait au contraire l’expression d’un pouvoir tranquille, celui qui n’a pas besoin de se lever pour affirmer sa place. Les plus attentifs ont surtout remarqué le geste : le ministre, esquivant un instant la présentation des corps, se redresse légèrement pour tendre la main, droite ouverte, tandis que l’autre repose calmement sur la cuisse.

Ce détail, loin d’être anodin, peut aussi être lu comme un signe d’acceptation, de courtoisie institutionnelle et de maîtrise de soi. La grandeur ne se manifeste pas toujours dans les mouvements amples, mais parfois dans la sobriété des gestes. La question de savoir si le ministre aurait dû se lever appelle une réponse nuancée. Sur le plan strictement protocolaire, rien ne l’y obligeait. Dans de nombreuses cérémonies officielles, il est courant qu’une autorité déjà installée à sa place ne se lève pas pour chaque salut, surtout lorsqu’il s’agit d’un échange bref, codifié et public. Le respect ne se mesure alors ni à la hauteur du corps ni au mouvement effectué, mais à la sincérité du geste et à la reconnaissance mutuelle des rôles. Se lever aurait pu être un supplément de courtoisie personnelle ; rester assis ne constitue ni une faute ni un affront.

 

En ces instants solennels, Samuel Eto’o choisit souvent le voile discret des lunettes, comme pour préserver une distance intérieure. Non pour fuir, mais pour contenir l’émotion, éviter le choc silencieux des regards lorsque se tient en face de lui un homme dont la sérénité semble venir d’un pas d’avance sur le chemin spirituel. Alors, il s’abrite derrière la foule, puise dans l’énergie du public une force réparatrice, et avance à sa manière, porté par l’émotion plus que par l’affrontement direct des yeux.

Cette image révèle aussi, en filigrane, les limites et les subtilités de la coexistence institutionnelle. Le ministre Mouellé Kombi et Samuel Eto’o Fils sont deux figures centrales du sport camerounais, issues de la même sphère, appelées à se croiser régulièrement, malgré une relation que l’opinion publique sait complexe. Leur poignée de main, loin d’effacer les tensions connues, rappelle néanmoins que le football reste un espace où le dialogue, la symbolique et le respect républicain doivent prévaloir. Lorsque les éléphants se battent, dit-on, ce sont les herbes qui souffrent ; d’où l’importance de ces gestes visibles, porteurs d’un message d’apaisement et de responsabilité.

Au final, l’essentiel n’est peut-être pas de savoir qui devait se lever ou non, mais ce que cette image raconte, deux institutions qui se reconnaissent, deux hommes qui se saluent publiquement, et un football camerounais observé par tout un peuple avide de signes d’unité. Dans un pays où les symboles comptent autant que les actes, cette poignée de main restera comme l’instant du jour, celui qui rappelle que, par-delà les rivalités, le respect demeure la base de toute construction durable.

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