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La France orpheline d’une politique Africaine

Peut on réellement se poser encore une telle question , même après les premières déclarations du Président Macron en 2017 : « la France n’aura plus de politique Africaine » ?

Durant la campagne Elyséenne , le candidat Macron laissait entendre que des éléments très novateurs seraient introduits dans les relations économiques , politiques et même culturelles , entre le continent Africain et notre pays.

C’était là l’ambition de rénover cette politique ( .. et en tout cas , d’en avoir une !!) :

  • abandonner la version « étriquée et souvent malsaine » d’une relation Bilatérale , fonction des vieux réflexes , constituant ce qu’il était convenu d’appeler la « Françafrique » , et cela personne n’aurait pu le contester .
  • élargir la vision des liens , plus transversale et moins segmentée , entre nos pays , et donc présenter une ambition plus large et plus partenariale , en y associant l’Europe , la Méditerrannée , et en motivant davantage le secteur privé , les sociétés civiles , et aussi les organisations internationales .

Ce plan avait été parfaitement expliqué , à l’époque, par son Conseiller Aurélien Lechevallier ( devenu Ambassadeur depuis) , dans un interview mené par Malick Diawara au Point Afrique).

Après l’élection présidentielle Française , et après quelques mois , le Président s’est exprimé à Ouagadougou ( Novembre 2017) , pour décliner quelques unes de ces lignes nouvelles , décrivant les priorités résumées par quelques points essentiels :

La France doit rester fidèle à sa mission de Défense vis-à-vis de certains pays ( notamment le Sahel ) sur mission de l’Onu , continuant ainsi les orientations définies et déjà appliquées par le Président Hollande au Mali . ( ce qui reste valable aujourd’hui post démission IBK)

Puis la France doit continuer d’être attentive à ses partenariats économiques , plutôt en régression , non seulement pour ses grandes entreprises mais aussi par son réseau de PME /ETI ( du secteur privé pas suffisamment soutenu et pourtant créateur d’emplois ) toujours impliqué avec ses homologues Africains , plutôt Francophones , en privilégiant aussi les liaisons générées aussi par les diasporas Africaines , et on pense en particulier aux jeunes nouvelles générations .

Enfin la France doit s’impliquer , et c’est essentiel, dans l’apport prioritaire en faveur de l’Education et Formation en Afrique , pas seulement pour accueillir des étudiants en France , mais pour échanger avec des apports sur place ou des créations d’établissements Universitaires .

En début 2018 , déjà , le Forum Education de Dakar avait boosté les engagements financiers des nations amies et pas seulement la France , pour assurer un bel avenir à l’Education en Afrique , la base de toute progression sociale et économique. Quant à l’aspect Formation , plus que complémentaires aux efforts faits en faveur de l’Education Universitaire ( parfois un peu hermétique) , l’objectif de professionnalisation amenant à une capacité d’emplois réels doit être priorisé .

Alors c’est tout cela , « la politique Africaine de la France ».. sous un nouvel éclairage !

Y parvient t on , 3 ans après l’élection Française ? Vu le « réflexe Africain » , d’Emmanuel Macron , ses multiples contacts , voyages et accueils à Paris où il rencontrent les dirigeants Africains , y compris de l’Est .. on peut dire que la politique Africaine de la France , dans ces années , peut être considérée comme active et existe bel et bien , est « en marche » .. et probablement apporte sa part à la progression de l’Afrique , dans l’intérêt International.( à commencer par l’aide des forces armées pour la lutte contre le terrorisme )

Mais , rien n’est joué , et ce n’est pas un jugement partisan , je ne m’y autoriserais pas .

Les critiques faciles seraient de dire que l’on reste encore trop axés sur le « pré carré » , c’est-à-dire des relations avec les pays qui ont alimenté ce concept regrettable de « Françafrique » .

En outre , , dans ces mêmes pays , on constate bien que les concurrences économiques ( mais pas seulement) sont fortes et font régresser l’influence de la France ( Chine , Russie, Turquie , Brésil .. ) et du coup , contentent les interlocuteurs Africains , percevant ces nouveaux partenariats comme des apports positifs en leur faveur , lors de ces Sommets nouveaux ( Pékin , Sotchi , etc..) . Ces nouveaux partenaires s’embarrassant bien moins des mauvaises pratiques ( Chinafrique ?…)

Et on en vient au point le plus difficile à explorer : l’attitude et la Communication .

Quelle attitude avoir devant ces Chefs d’Etat ou ces gouvernements dont on sait que les méthodes , pour certains , les fonctionnements des Etats , n’évoluent toujours pas tellement dans le sens de la rigueur , de la droiture , de la démocratie , des Droits de l’Homme … bref de la gouvernance assainie , défaite résultant d’une certaine corruption !! Des élections , dont on sait qu’elles sont souvent verrouillées , ne sont synonymes que de tensions sécuritaires et de contexte éloigné du dialogue etc.. !

Quelle attitude la France peut elle avoir dans ces situations ?

  • Prendre ses distances ? mettre en garde ? durcir ses relations avec tel ou tel Etat , et Chef d’Etat .. ? de quel droit ? c’est vite considéré comme « s’ingérer » ( le ton employé au Liban , après l’explosion de Beyrouth , a été perçue ainsi par beaucoup) .
  • Ne rien dire , continuer à collaborer , sans réserve , à des partenariats où parfois les intérêts des Etats et de leurs dirigeants passent avant ceux des populations concernées ? Cela apparait alors comme une sorte de cautionnement et est répréhensible aussi .. Et c’est là où la Communication a son rôle à jouer.

Alors , la politique Africaine de la France doit être menée avec beaucoup de précautions , de réflexions , de stratégies , de concert avec d’autres pays Européens , ou étrangers .. et ne pas oublier que la France , au-delà de sa relation historique avec le Continent , garde une vraie relation humaine et populaire avec l’Afrique , qui le lui rend bien .

Oui , c’est là où la Communication , de part et d’autre , doit être soignée avec attention , pour que sa perception ne fausse pas les liens entre les populations , doit être rénovée pour éviter les présentations de nos échanges comme seulement des aides ou assistance « comme avant » pouvant provoquer ce malaise dans les relations ( et éventuellement la question posée par le CEPS traitée ici) , mais plutôt comme de vrais partenariats « d’alliés ».

Et n’oublions pas , enfin , l’outil de Coopération , essentiel lui aussi , dont on ne parle pas assez , celui de la Coopération Décentralisée , de ville à Ville , de Région à Région ou District , et aussi à l’apport de la Francophonie avec tous ses effets porteurs de progrès.

Vous comprendrez que l’on est loin de .. l’orphelinat !!

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