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EMERGENCE DU CAMEROUN EN 2035: Faut-il y croire ? :: CAMEROON

A moins de 20 ans de l’ échéance fixée, l’ambitueux projet d’émergence du Cameroun est loin de convaincre une bonne frange de la population. Les pésanteurs sont nombreuses et les doutes se multiplient. Le Cameroun sera-t-il véritablement émergent dans moins de 20 ans ? telle est la question qui tarrode les esprits dans les rues et mêmes dans certains salons huppés de l a République. 

En fait, le doute plane sur le réalisme de cet ambitueux projet pourtant lancé à grand renfort de publicité. Un doute d’autant plus persistant que le Premier Camarounais, le Chef de l’Etat, Paul Biya, semble épouser fidèlement la thèse de ceux qui estiment que la charrue a été mise avant les bœufs. Autrement dire, le Cameroun est loin des préalables devant significativement mettre le pays sur le chemin de l’émergence. 

La preuve c’est que, fixant le cap économique pour 2016, Paul Biya fait savoir le 31 décembre dernier que le pari majeur pour le Cameroun reste la crétaion des conditions d’une véritable industrilaisation. Car selon le Chef de l’Etat, «l’émergence ne se conçoit pas sans une industrie viable». Le Cameroun n’en dispose pas encore et Paul Biya démontre qu’il en a parfaitement conscience. 

La preuve c’est que le Chef de l’Etat lui-même en décline les «conditions indispensables» pour y parvenir. L’homme du 06 novembre 1982 cite «la disponibilité d’une énergie suffisante et permanente ; la
modernisation de notre agriculture et la transformation de sa production ; l’exploitation et la transformation avantageuse des ressources minières ; l’amélioration continue du climat des affaires, pour attirer toujours plus d’investisseurs ; la mobilisation des financements nécessaires ; le développement des infrastructures de communication et télécommunications».

A scruter de près les conditions dont parle le Chef de l’Etat, l’on se rend à l’évidence qu’environ dix ans après sa conception, le projet d’émergence du Cameroun cherche encore les fondements de son opérationnalisation. 

Energie insuffisante

Primo, dans la mesure où l’énergie n’est toujours pas disponible en quantité suffisante et permanente. La meilleure illustration vient de la résurgence ces dernières années des coupures intempestives et régulières dans les grandes métropoles.Y compris à Douala, poumon économique non seulement du Cameroun mais de la sous-région entière. Dans la même lancée, en dépit des efforts titanesques de la Camwater, la disponibilité de l’eau potable pour tous les Camerounais a encore du chemin à faire.

Secundo, «la modernisation de notre agriculture et la transformation de notre production» apparaît encore plus comme un simple vœu. Car depuis l’annonce du développement d’une agriculture de seconde génération, les agriculteurs sont dans l’expectative, englués dans des bassins de production très enclavés de l’arrière-pays. Dans de telles conditions, retrouver l’autosuffisance alimentaire des années 60 devient une équation difficile à résoudre. 

En 2013 par exemple, le Comité national de la balance des paiements indiquait que les importations alimentaires étaient toujours en progression malgré les annonces du gouvernement de renverser la tendance
depuis des années. La preuve, de 552,5 millions de tonnes de riz (156,6 milliards F Cfa) importées en 2012, le Cameroun a acheté 819,8 millions de tonnes de riz en 2013 pour un montant de 212 milliards F Cfa. Pas sûr que la tendance ait subitement chuté de manière drastique depuis lors.

Climat des affaires peu attractif

Tertio, «l’amélioration continue du climat des affaires pour attirer toujours plus d’investisseurs» ne semble pas toujours en dépit des nombreux fora entre le secteur publicet le secteur privé, répondre aux attentes des bailleurs de fonds. Selon le Chef de l’Etat , «l’Administration est un indispensable instrument régalien au service de l’Etat et de l’intérêt général. Elle est pourtant régulièrement pointée du doigt par les usagers et par nos partenaires au développement. 

Les conclusions récentes de la mission d’évaluation du FMI dans notre pays, les derniers rapports respectifs du Doing Business et du Cameroon Investment Forum ou encore de la CONAC sont particulièrement illustratifs à cet égard».La preuve c’est que le climat des affaires au Cameroun connaît une faible attractivité selon le classement Doing Business 2015.

Le Cameroun a été classé 158e sur 189 pays concernés, derrière le Gabon 144e et devant le géant Nigéria 170e, pourtant première puissance économique d’Afrique.Mais encore plus réaliste, conscient des tares
et des retards de son gouvernement, Paul Biya déclare qu’ «il est bon que notre Administration ne cesse jamais d’être une force de progrès». D’ailleurs, le président de la République «entend y veiller personnellement», dit-il.

Quatro, pour ce qui est de la «mobilisation des financements nécessaires» force est de reconnaître que le travail de sape mené par la Direction générale des impôts et la douane permet à l’Etat d’avoir des ressources nécessaires à son fonctionnement.

Les chiffres disponibles à cet effet en sont suffisamment éloquents. Aussi, la sollicitude permanente des bailleurs de fonds internationaux pour le développement des projets structurants devant résolument
poser le Cameroun sur la voie de l’émergence sont-ils non négligeables.

En cinquième et dernier lieu, «le développement des infrastructures de communication et télécommunications», reconnait le Chef de l’Etat, connait un retard criard dont il faudra rattraper au plus vite. Selon Paul Biya, le développement de l’économie numérique «est un véritable accélérateur de croissance, en plus d’être une véritable niche d’emplois nouveaux pour notre jeunesse. Nous devons pouvoir en tirer avantage pleinement».Et au Chef de l’Etat de poursuivre en indiquant que le «Gouvernement, dans son organisation, accordera à ce secteur toute l’attention méritée». C’est d’ailleurs tout le vœu des populations qui n’attendent qu’une baisse significative des coûts de la communication au Cameroun, autre gage et non le moindre pour prétendre à l’émergence.

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