Cameroun,Nuisance sonore:Le bruit prend du volume à Yaoundé :: CAMEROON

Alors que la rentrée scolaire approche, la nuisance sonore se fait plus en plus ressentir dans les quartiers et dans les marchés causant beaucoup de tord au voisinage au profit des vendeurs de fournitures scolaires, des débits de boissons, des églises, etc.

La nuisance sonore est un phénomène malsain qui comme chaque année, prend de l’ampleur à quelques jours de la rentrée scolaire. Par une envie inassouvie de se faire de la clientèle, les commerçants généralement et les promoteurs des établissements troublent le calme dans les quartiers et dans les marchés. Au bord des rues, il n’est pas difficile pour un étranger du coin de se rendre compte qu’il y a un établissement scolaire ou une structure de vente de fournitures scolaires à proximité. Cette méthode de chasse à la clientèle bien qu’étant la plus connue est aussi celle qui vante mieux la nuisance sonore. Au marché Mokolo à Yaoundé, c’est le lieu le mieux indiqué pour faire le constat de ce phénomène à l’origine de certains malaises. Ici, au même endroit, on peut compter jusqu’à cinq boutiques qui vendent pourtant les mêmes articles, qui en font la publicité, et qui donnent lieu à une grande cacophonie sonore le plus souvent diurne.

Dans le même ordre d’idée, les églises surtout celles dites de réveil font partie des facteurs de nuisances sonores les plus en vue. Emettant à des heures très tardives à travers des musiques, des cris, des hurlements de toutes sortes, elles animent le quotidien amer des voisins malheureusement confrontés au sacrilège de profanation d’une maison de sanctification du Seigneur.

Encore que d’après plusieurs sociologues, la nuisance sonore est l’un des plus grands facteurs empêchant les élèves de bien assimiler leurs leçons. Puisque les bruits couvrent à longueur de journée leurs domiciles privés.

Les bars aussi sont de la liste des fauteurs de troubles de l’environnement. Avec des odeurs nauséabondes, du fait de l’absence de toilettes, des musiques perverses et des individus le plus souvent très indésirables, surtout après avoir pris quelques litres de boisson alcoolisées. Ce sont également les lieux ou se déroulent la plupart du temps des scènes macabres, constituées de bagarres et autres évènements désolants, insolites et honteux à la limite. Sans oublier le fait que ces institutions organisées de la débauche s’érigent en écoles pour les enfants qui copient les injures et autres actes de débauches proclamés par ceux qui fréquentent ces lieux malsains. Parfois, nous a confié un jeune femme, « il arrive que je ne dorme pas bien à cause d’une bagarre qui oppose deux individus insensés. En effet lors de leurs échanges, ils manquent leurs cibles et se servent de ma toiture comme une cible improvisée. Ce qui m’empêche de bien dormir car soucieuse de toujours me réveiller pour jeter un coup d’œil par la fenêtre si un de ces insensés n’a pas confondu de destinataire de projectiles. »

Les mosquées ne sont pas en reste. Bien qu’elles soient une sorte d’horloge pour les uns, elles sont aussi des fauteurs de trouble de voisinage. Puisqu’elles émettent à de très grandes distances et à des heures tardives ce qui empêche beaucoup de connaitre des nuits paisibles.

Ces situations laissent croire que le Cameroun serait devenu un Etat de non droit comme le stipulent plusieurs rapports de l’ONU. Pourtant, il existe bel et bien une loi qui régie la nuisance sonore au Cameroun. Serait-ce encore une preuve du non respect des lois au Cameroun ? En guise d’esquisse de réponse le Premier Ministre Chef du Gouvernement a signé un arrêté datant du 24 aout 2011 avec le N° 2011/2583/PM qui règlemente la nuisance sonore. Seulement, certaines personnes continuent de déplorer le fait que cet arrêté ne soit pas respecté.

Heureusement avec le phénomène Boko Haram, certains débits de boissons ont perdu les records qui jadis étaient les leurs à savoir celles d’institutions les plus déraisonnables, les plus grossières et les plus perverties. On voit désormais l’Autorité administrative obliger les détenteurs de ces débits de boissons à fermer à des heures raisonnables. A l’instar du Sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 5e qui a même scellés définitivement plusieurs débits de boissons, la répression semble très mal appréciée.

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