Cameroun,Elie Kamga "La transformation des déchets organiques en biogaz fait partie de nos options" :: CAMEROON
© copy; Camer.be : Propos recueillis par G.M.D à Bandja | 29 Apr 2015 09:02:34 | 5098Psychothérapeute en service au ministère de la Santé de Suède et promoteur de Cap Zone rurale à Bandja, il laisse croire que le développement durable et intégral constitue les clés du déploiement de son organisation.
Qu’est-ce qui a motivé les responsables de Cap Zone rurale à venir se déployer dans la commune de Bandja ?
Nous sommes partis d’un constat simple. La délinquance juvénile et ses corolaires que sont les débauches sexuelles, les grossesses précoces, le banditisme élémentaire et l’oisiveté des jeunes prenaient des proportions énormes à Bandja. Les enfants vivaient sans aucun suivi parental. C’est comme si on tendait vers le phénomène des enfants de la rue ici en zone rurale. Et avec la multiplication des grossesses précoces depuis 2002 suite à la présence massive des travailleurs déplacés dans notre municipalité, l’on a failli vivre le spectacle désolant des bébés abandonnés dans cette commune. Lorsque l'enfant ou les jeunes géniteurs sont issus des familles en situation socioéconomique précaire, une alternative intéressante serait d'aider la famille à augmenter ses propres ressources par l'octroi de crédits pour qu'elle mène une activité génératrice de revenus ou formés ces enfants aux activités génératrices de revenus. Les familles des formés améliorent leur niveau de vie, en augmentant leurs revenus grâce aux nouvelles méthodes et compétences techniques acquises par leurs enfants, les employeurs actuels et futurs des étudiants, entreprises, coopératives bénéficient des qualifications techniques et de gestion de leurs employés. Nous nous sommes alors dits comment ne pas mettre fin à cette dérive préjudiciable pour le développement de notre commune d’origine. Ainsi, nous avons décidé de mettre sur pied Cap Zone rurale pour « désenclaver mentalement » les communes du Cameroun. Car en dehors de Bandja dans le Haut-Nkam, nous envisageons mettre le cap sur la commune de Mambo dans le Littoral. Car le potentiel agricole de la commune de Bandja comme celle de Mambo ainsi que leur population rurale constituent des atouts économiques majeurs qui justifient les efforts engagés sur le plan des productions agricoles et le développement des activités lucratives autour des carrières de sable. Néanmoins, le développement, la modernisation et la diversification du secteur agropastoral supposent également la création d’emplois qualifiés dans des activités en amont et en aval de la production. Nous voulons aussi être en conformité avec les autorités du gouvernement qui envisageaient déjà à l’horizon 2015, matière de formation professionnelle, d’ augmenter l’offre de 40.000 jeunes actuellement orientés vers la formation professionnelle à 150.000 par an et améliorer la qualité de la formation dispensée. La rationalisation de la gestion du système de formation professionnelle à travers la promotion de Centres de formation aux Métiers, moins nombreux, mieux outillés et plus efficaces que les Sections Artisanales Rurales/Sections Ménagères permettra de soutenir les objectifs nationaux de développement des qualifications et de l’économie en zone rurale. Ici à Bandja, nous seront portés à développer des unités de transformation ou de productions des produits agricoles à partir des énergies renouvelables. La transformation des déchets organiques des apprenants en biogaz fait partie de nos options. En fait l’équipe Suédoise de Ingénieurs sans frontières s’est déjà penchée sur la question. Il était au Cameroun, et le lundi 09 février 2015, ils sont visités notre centre à Bandja pour s’imprégner de leur futur environnement de travail.
Comment allez-vous concrètement organisez les formations dans ce centre et pérennisez le projet?
Ces programmes seront déclinés en formation initiale ou continue, mais également disponibles à la carte pour s’adapter aux besoins des apprenants et du marché de l’emploi local. Les formations initiales, d’une durée de 12 à 18 mois, ciblent en priorité les jeunes candidats à l’emploi ou à l’auto-emploi tandis que les formations continues complètent cette offre en s’adressant aux personnes déjà employées et aux patrons qui souhaiteraient renforcer ou compléter leur savoirs-faires. Des synergies avec le programme de rénovation et de développement de la formation professionnelle seront recherchées. Il sera surtout question pour nous de favoriser un véritable transfert des technologies de la Suède au Cameroun. Car, après un certain nombre d’années, il faudra que les pensionnaires formés assurent la relève et la pérennité du Centre en formant leur cadet. Afin que l’on ne demande plus assez des coopérants Suédois qui resteront amis. Parce que l’on retrouve dans une logique du donner et du recevoir.
Vous parlez de transfert des technologies. Qu’allez-vous faire pour le développement de l’agro-industrie locale?
Nos disposons du matériel adéquat pour la pâtisserie sur place. Les jeunes ruraux seront formés aux techniques de transformation de base et en mesure de lancer ou d’améliorer une petite activité agroalimentaire génératrice de revenus. Ils seront professionnalisés et en capacité de vendre leur production à des entreprises du secteur ou sur le marché des grandes villes camerounaises ou Suédoises. Il sera aussi important de mettre un accent sur des formations liées à la transformation des produits des plantations tels le palmier à huile et ses dérivés. Egalement, les produits des filières maraîchères nous intéressent. Surtout qu’elles sont caractérisées par un manque d’efficience chronique défavorable aux deux extrémités de la chaîne : si d’un côté les consommateurs urbains trouvent difficilement des produits frais de qualité, de l’autre les petits producteurs ruraux, ayant de très faibles revenus, ont souvent du mal à écouler à bon compte leur production sur le marché informel. En parallèle, le secteur de la transformation agroalimentaire reste peu développé, n’offrant que peu de débouchés à ces petits producteurs. Dans une perspective d’entrepreneuriat social et en développant un modèle innovant grâce à un partenariat structurant avec la société met en œuvre un projet visant à améliorer les conditions de vie des producteurs ruraux et des petits transformateurs des filières concernées en les accompagnant individuellement, en renforçant leurs compétences techniques et en gestion, en les mettant en réseau et enfin en leur donnant accès à un appui matériel et financier. L’environnement des producteurs est sécurisé grâce au développement de débouchés réguliers, les pratiques agricoles sont modernisées pour offrir des produits de qualité et les filières de producteurs sont structurées afin d’effectuer des ventes ou des achats groupés. La commercialisation des produits transformés et la gestion et le développement d’une entreprise dans le domaine de formation de chacun des pensionnaires.la mise en place puis le bon fonctionnement d’un atelier de transformation et l’approvisionnement en matière première locale. Les produits des plantations de Bandja doivent être transformés sur place. Celui-ci se développera sous la forme d’un nouveau modèle d’incubateur d’entreprises, en zone rurale, spécialisé en transformation agroalimentaire, évolutif grâce à des unités de transformation containerisées, et proposant deux gammes de services complémentaires, l’une ciblée sur le secteur informel, l’autre sur le secteur formel. Ils seront formés et accompagnés dans la mise au point de produits alimentaires innovants et attrayants et la préparation au lancement d’une petite entreprise agroalimentaire.
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