Naturopathe phytothérapeute de formation ghanéenne exerçant à la clinique naturelle du grand ...
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CAMEROUN :: Naturopathe phytothérapeute de formation ghanéenne exerçant à la clinique naturelle du grand ... :: CAMEROON

Nous recevons aujourd’hui Germaine Djuikui Bantio, Elle est camerounaise, naturopathe autrement appelé guérisseuse traditionnelle, elle est aussi une formatrice. L’équipe de Camer.be l’a rencontrée pour un entretien à bâtons rompus. Nous vous prions de découvrir les  richesses traditionnelles de notre terroir à travers cette grande dame.

 

Bonjour Germaine, nous faisons une première sur notre site à savoir interviewer une féticheuse, est-ce que c’est comme ça qu’il faudrait vous appeler et pouvez-vous présenter à nos lecteurs ?  

 

Je salue tout d'abord toute l'équipe de camer.be, monsieur Djouari en particulier de m'avoir permis de m'adresser à nos lecteurs. Me nommer féticheuse ? Non je ne pense pas ! 

Car le fétichisme est une pratique qui consiste à placer un objet physique au centre des croyances religieuses, sexuelles et bien d'autres, ainsi dit, je ne saurais maîtriser les tenants et les aboutissants.

En effet, je suis Naturopathe phytothérapeute de formation ghanéenne exerçant à la clinique naturelle du grand hangar Bonabéri Douala Cameroun depuis 13ans. J’ai été sensibilisatrice santé sur la radio pendant 7ans, expliquant les bienfaits santé de nos fruits, nos épices cuisine aussi, les maladies afin que nul ne soit ignorant en matière de santé, car l'ignorance tue plus que la maladie elle-même ; par ailleurs, pour ceux qui veulent en profiter peuvent aller sur mon compte Facebook Germaine Bantio, compte face book de Germaine Bantio toutes mes émissions radios y sont. compte face book de Germaine Bantio  https://o-trim.co/wst   J'ai arrêté pour l'instant car je dois consacrer un peu plus de temps à la formation, cependant la radio reste une passion et je pourrai renouer à tout moment.

 

 

Quel a été votre parcours scolaire et pouvez-vous nous expliquer comment vous vous êtes retrouvée dans ce métier ? 

 

Mon cycle primaire s'est fait à l'école publique jules ferry de chez moi, à Mbouda, un chef-lieu du département du Bamboutos dans la région de l'ouest Cameroun, de la classe de S.I.L au cours moyen deux, j’ai brillamment obtenu mon C.E.P.E. Je tire ainsi un coup de chapeau à mon instituteur monsieur Fomekong François.

 

Mon cycle secondaire Au lycée de Mbouda, devenu lycée bilingue de nos jours, de la classe de 6eme à la classe de terminale ;ce n'est que la classe de première que j'ai reprise durant mon cycle secondaire parce que j’étais passionnée de football, je jouais au foot féminin dans une équipe de garçons. Le football reste ma passion et j'exerce toujours le sport pour mon bien être et la forme !

Mon cycle secondaire est couronné par l'obtention du B.E.P.C en classe de 3eme, le probatoire A4 Allemand, le baccalauréat A4 Allemand.Je n'oublie pas de dire merci à Mr Noubissi, Mr Feukeng, Mr Nzognou dit Fotsagong ...Mon cycle universitaire à l'université de Douala en marketing, ma licence a été refusée car j'avais dit non aux conditions indignes qui m'étaient imposées par les formateurs, je préfère le dire ainsi.

 

 

J'ai alors décidé sur un coup de tête ainsi de me former en Naturopathie. J'ai commencé chez un camerounais qui n'était pas du tout un formateur, mais un monsieur qui voulait simplement que je sois sa commerciale à vie. Je veux dire, écouler ses produits sans jamais rien connaître de leur composition ; trois mois après, j'ai compris et j'ai claqué la porte, quelque chose me poussait à me former et à ne pas perdre du temps, même en étant femme au foyer, mère, je me suis acharnée à me former , le ghanéen qui m'a formé a été une rencontre fortuite que je n'arrive pas à expliquer jusqu'à ce jour ; ce papa a accepté de me former malgré le peu de moyens, voilà un peu comment une formation de plus de 6ans s'est mise sur pied sans prédispositions matérielles ; le challenge était personnel et mon compagnon qui est devenu mon époux m'a inspiré et m'a poussé vers le haut, mon formateur. Je ne cesserai de le remercier, il n'aime jamais que je le nomme, et je respecte cet aspect, cependant, il sait que je le porterai à jamais dans mon cœur, il est chez lui du côté du Ghana.

 

 

 Comment vous comprenez ce que vous faites. Est-ce que vous avez un don particulier ?  Pas d’antécédent dans la famille ? 

 

Je peux affirmer en 13 ans d'exercice que je comprends mon métier, car lorsque je suis allée du bac littéraire au marketing, je ne comprenais rien dans mes choix. Je sentais au plus profond de moi une envie de le faire. Aujourd'hui, je sais juste que je redonne le sourire à ceux qui l'ont perdu avec amour et passion, car mon métier est devenu une passion au fil des années, c'est une fierté personnelle de recevoir un merci d'un patient qui recouvre la santé qui est arrivé très alité, peu sont ceux qui savent nous dire merci.

Pour vous dire si c'est un don, je sais simplement que si on n'a pas un don de soigner des gens, sur 100 patients, on ne réussira jamais d'en traiter un seul. C'est vrai que je ne fais pas partie de ceux qui traitent tout et tous, mais il faut avoir un don inexplicable par la science et le commun des mortels pour réussir des traitements naturels. Quant à savoir s'il y a des antécédents familiaux, je dirai que je n'ai connu aucun ancêtre ayant exercé mon métier, c'est vrai que mamie aimait tout ce qui est bio au point de cultiver avec du compost venant des déchets de cuisine biodégradables, mais elle n'a jamais eu des connaissances en plantes naturelles...

Papa a été instituteur de l'enseignement publique pendant plus de 50ans, aujourd'hui retraité, maman, commerçante ( Bayam sellam, comme on les appelle communément) depuis plusieurs années...À mes parents et à toute ma famille, je leur dis simplement merci, ils savent tout le bien que je pense d'eux et ils savent tous que je les aime et les porte au plus profond de mon cœur.

SAHA CELESTIN, MERCI MON AMOUR.À JAMAIS AVEC TOI !

 

 

 

Quelles sont les différentes maladies que vous soignez et quelle maladie fait l’actualité actuellement dans notre pays ?

 

 

 

La médecine traditionnelle ne traite pas tout, les quelques spécialités de la clinique sont : des maladies bactériennes, sexuellement transmissibles, Problèmes d'infertilité, 

Maladies infectieuses, Infantiles, mycoses, Champignons microscopiques,

Virales et non virales, Désagréments liés à la ménopause,

Problèmes liés à la quantité et la qualité de sperme et de spermatozoïdes,

Problèmes liés à l'utérus, la procréation, Application des onguents naturels pour bien être des personnes âgées etc.

La liste n'est pas exhaustive ! Les infections sexuellement transmissibles et les problèmes de fertilité ont toujours été d'actualité, font l'actualité en ce moment et feront toujours l'actualité car le chimique, la mauvaise alimentation, la mauvaise gestion de la sexualité, L'inconscience, l'ignorance en matière de santé sont des faits qui ne changeront pas de sitôt malgré les sensibilisations.

 

 

 

 Pouvons-nous avoir un bilan approximatif des cas des malades que vous avez soignées ? 

 

 

 

J'exerce mon travail passionnément et naturellement que je ne dénombre pas des femmes qui sont devenues enceintes, le nombres d'enfants nés, le nombre de personnes ayant retrouvé le sourire et le sommeil grâce aux plantes naturelles. Je dirai simplement 80 sur 100 en moyenne !

 

 

 Quelles sont les difficultés rencontrées dans votre métier ?

 

 

 

Au début de l'exercice de ma fonction, la plus grande difficulté était l'incrédulité des patients, mais avec le temps, l'efficacité des produits a fait son chemin et est passé de bouche à oreille et aujourd'hui celle-là n'est plus une difficulté.

L'autre difficulté est la conservation des produits liquides, généralement, la plupart des conservateurs sont chimiques, le citron est un bon conservateur naturel, mais il transforme les essences naturelles dans le produit car il agit comme un catalyseur, Donc pas conseillé pour la conservation. Car peu sont ceux qui ne savent pas qu'un produit liquide naturel ne doit pas être exposé au soleil, ni ne doit déborder 1 semaine et ensuite être bu.

Un produit en poudre bien conservé ne périme jamais, un peu comme le miel.

L'autre difficulté encore c'est le fait que les jeunes ne veulent plus se concentrer pour se former, ils veulent des boulots qui leurs donnent des revenus dans un court délai, c'est pourtant un vœu ardent d'avoir et de laisser des milliers de vrais Naturopathes derrière moi lorsque je rejoindrai mes ancêtres, car l'avenir médical est très incertain avec ce que nous vivons dans nos hôpitaux, tellement d'incompétence et d'ignorance !!!!!

 

 

On constate de nos jours une prolifération des personnes qui exercent vos métiers, y- a-t-il des risques de rencontrer des charlatans ? 

 

 

 

Des charlatans que j'appellerai "imposteurs exploitent la crédulité publique, sont de beaux parleurs qui vantent leurs produits, leur science et leurs qualités "

Ils prolifèrent de partout, notamment au Cameroun, ils sont en grand nombre, car les vrais sont minoritaires, je n'ai rien contre eux, cependant la santé est le seul domaine dans lequel on ne devrait pas s'y retrouver par hasard, ou parce qu'on n'a pas pu trouver le boulot. 

 Chaque fois qu'un patient se présente, nous avons sa vie entre nos mains, et une petite erreur faite par ignorance ou par manque de professionnalisme est inconcevable !!! Et inacceptable !!!

 Il faut perdre une personne chère par manque de professionnalisme dans un centre hospitalier par simple avarice, pour comprendre ce que j'explique.

La situation est critique !!!

On doit se former, c'est plus qu'important !!! Chaque domaine nécessite une bonne formation, afin que chacun soit difficilement collable ! Je ne prétends pas tout connaître, cependant, la formation reste la base !!!!

 

 

 Si un patient à un mal de cœur, que vous lui conseilleriez-vous, l’hôpital ou chez vous ? 

 

Le cœur étant un organe vital, tous les maladies cardiovasculaires, doivent nécessiter des examens, des échographies, des radiographies pourquoi pas, afin de savoir exactement de quelle pathologie il s'agit, et les maladies cardiovasculaires font parties des pathologies que la médecine traditionnelle n’y excelle pas.

Je prends un exemple d' Avc, on ne pourra pas conduire ce patient chez le naturopathe ! Il faut parfois une assistance respiratoire et le naturopathe n'a pas d'appareils pour cela.

Pour une myocardite qui est l'inflammation du muscle cardiaque, une décoction et une infusion ne feront rien, les maladies cardiovasculaires font parties des maladies que je classe dans des urgences médicales ! On doit rapidement aller à l'hôpital. C'est pareil qu'une douleur qu'on ressent dans la poitrine, qu'elle soit momentanée ou permanente, il faut se faire consulter, passer des examens pour connaître la cause, car généralement, ce sont des maladies silencieuses et lorsqu'on ressent les 1ers symptômes, la maladie a déjà assez évolué et il ne faut plus attendre !

Je précise que passer par des examens avant d'arriver chez nous et un gage de ne pas fausser le diagnostic et de guérir à temps, sans séquelles, n'oublions pas que les symptômes de plusieurs maladies sont similaires !

 

 

Quels sont les grands défis que vous cherchez à relever dans le domaine des plantes médicinales ? 

Parlant de défis, 

 

Mon plus grand défi serait de former plusieurs vrais naturopathes : 

Trouver un traitement naturel du cancer, car presque tous les malades de cancer qui passent par les chimiothérapies vont de rémission à rechute, rémission et rechute, et ensuite l'irréparable et l'irrémédiable !

Je voudrais vraiment trouver une vraie solution à ce phénomène !

 De ne jamais mettre l'argent avant la santé du patient,

De ne jamais ôter la vie à un fœtus, je veux dire pratiquer une IVG (interruption volontaire de grossesse)

En 13ans, je ne l'ai jamais fait et mon défi serait de ne jamais le faire, car de l'autre côté, je reçois des femmes qui ont perdu le sommeil et le sourire parce qu'elles veulent juste un enfant, pratiquer une IVG pour moi serait vraiment criminel.)

 

 

 Comment faire pour vous rencontrer à Douala ?

 

Pour me rencontrer à Douala, au Cameroun, lorsque vous êtes au rond-point Deido, le point de repère, vous empruntez un taxi pour l'entrée Matango, nouvelle route, Bonabéri, vous empruntez à partir de là une moto et vous dites clinique naturelle du grand hangar, juste à 20mètres de l'église apostolique, si vous ne vous retrouvez pas, composez simplement le + 237 672273935( wattsap) ou le +237 696129789. Merci pour l'honneur à moi réservé.

La santé est ma priorité et j'exercerai ma profession toujours avec amour, passion et détermination.

 

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