La chronique de Camer.be: Vous avez dit … Belle-famille après décès de l’époux ?
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« Au deuil de mon mari, me confiait il y a quelques mois une jeune veuve à la fleur de l’âge, j’ai été sidérée par l’activisme de ma belle-famille et de celle d’une femme qui était plus royaliste que la reine que j’étais pour la triste circonstance.

Ses deux enfants ont passé le temps à se rouler par terre toute une nuit durant. Qui était donc cette pleureuse de charme aux larmes intarissables qui dans une sorte du récit de la passion de mon défunt mari, bredouillait dans une litanie savamment orchestrée, ce beau prénom que je croyais avoir été la seule à adorer ?

 Pendant ce temps, la famille s’activait à regrouper les documents d’état civil et autres effets que le défunt et moi avions pu acquérir durant notre vie commune.

 Plus grave, la chambre conjugale, dans laquelle nous avions passé de bons moments et qui était le cadre dans lequel nous avions conçu nos trois enfants m’était désormais interdite.

 Je ne pouvais plus me rendre librement dans cette chambre pour récupérer un vêtement, prendre une douche ou m’allonger pour un petit repos.

Alors que mon époux était encore à la morgue, mon chemin de croix avait commencé et je ne pouvais pas m’imaginer quelques jours plutôt, la cupidité, l’avidité et la mesquinerie de l’espèce humaine.

Personne ne pensait à l’avenir des enfants qui commençaient à peine leur scolarité et dont le géniteur, unique soutien financier, venait de passer de vie à trépas».

Cette histoire, à peu de détail prêt, est le lot quotidien des veuves qui subissent toute sorte de tracasseries après le décès de leurs époux.

C’est fort de ce constat que les nations unis, à l’instigation de la première dame gabonaise, a fait du 23 Juin la journée internationale des veuves. Lorsqu’elle perd son mari, la femme ne devrait pas perdre ses droits, nous rappelait  fort à propos M. Ban Ki-MOON, ex Secrétaire général de l'ONU.

Peut-il être entendu ? Je ne le crois pas !

Dans nos familles, l’épouse n’est pas toujours vue d’un bon œil par sa belle-famille.

Elle est dépensière, dilapidatrice et va finir l’argent de « notre fils », entend-on la plupart du temps. Avec de telles déclarations, comment ne pas s’attendre à des tensions après le décès de l’époux ?

Si par extraordinaire la veuve venait à se tirer de ce pas, sa vie sera scrutée à la loupe.

La belle-famille voudra la mettre dans une jachère définitive, lui refusant le droit d’avoir et d’entretenir des rapports avec un quelconque individu.

Quel que soit son âge, la veuve a le droit de vivre et de jouir des bienfaits de la vie !!

Comment concilier alors la défense de la mémoire de son mari et son désir de tourner une page sur son passé ?

Comment faire pour ne pas chasser la belle famille du domicile si elle y installe sa nouvelle conquête ?

Question difficile… très difficile même !

La société tolère et accepte que l’homme cohabite avec une autre dans la maison conjugale mais trouve que la femme n’y a pas droit.

C’est de l’égoïsme et il faudrait que l’on remédie à cela.

A-t-on le droit de refuser à la veuve un quelconque épanouissement ? Comment peut-elle s’y prendre pour faire accepter à la famille de son défunt mari qu’elle a des envies et qu’elle aimerait aussi les assouvir ?

 Avec qui se marie-t-on à la fin ?

 Avec un homme, avec une femme ou avec une famille ?

Répondre à cette question de manière rationnelle et logique c’est déjà solutionner une partie du problème de même que rédiger son testament qui malheureusement est encore assimilé chez nous à un exercice pour riches.

Il est temps pour chacun de nous de nous y pencher, parce que le testament n’est pas qu’un legs des biens meubles et immeubles, c’est surtout la transmission à nos héritiers de nos valeurs morales et surtout de nos dernières volontés.

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