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© Le Messager : Serge Aimé BIKOI
- 21 Mar 2023 09:51:35
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CAMEROUN :: Justice : Un militant du MRC vient d'être acquitté :: CAMEROON
La Cour d'appel du Centre vient de relaxer Alexis Kessouo Mbevo pour faits non établis. Accusé de révolution, rébellion, attroupement et manifestation publique, ce militant du parti de Maurice Kamto avait été condamné le 27 décembre 2021 par le Tribunal militaire de Yaoundé à cinq ans d'emprisonnement ferme.
Alexis Kessouo Mbevo est un militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), dont la seule preuve qui a été trouvée pour justifier la cruauté qu'il a subie au Groupement spécial d'opérations (GSO) et à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), est que l'exploitation de son téléphone androïde a permis à la police de tomber sur un message destiné au forum de sa famille dans lequel il disait : « l'heure est arrivée ».
Quelle heure ? Pour faire quoi? Questions de la défense restée sans réponses faute, par le Commissaire du gouvernement, d'avoir convoqué le commandant du GSO et le patron de la Direction régionale de la police judiciaire, dont les noms figuraient, pourtant, sur la liste des témoins de la défense. A. Kessouo Mbevo est, en effet, né le 19 octobre 1986 à Bagam dans les Bamboutos. Mécanicien de profession à Yaoundé, occupant, depuis trois ans, le local 23 du quartier 1 de la prison centrale de Yaoundé, est, désormais, libre de toutes charges et de toutes condamnations par arrêt contradictoire de la chambre criminelle militaire de la cour d'appel du Centre à Yaoundé. Sentence prononcée, ce jeudi, 16 mars 2023 en matinée.
Kessouo Mbevo avait été arrêté le 26 septembre 2020 par la police, soit quatre jours après la manifestation pacifique organisée par le MRC, formation politique à laquelle il appartient. Ce militant a fait l'objet d'une répression policière et judiciaire. Selon Me Hippolyte Meli, chef de pool du collectif des avocats du MRC, l'acte d'accusation de Kessouo Mbevo s'est fondé sur ces marches pacifiques. « Ce jeune camerounais, soutient l'homme en robe noire, entreprenant est accusé de révolution, c'est-à-dire « coup d'Etat » contre M. Biya. Peut-il, Pouvait-il le faire ? » S'interroge-t- il en substance.
« Ce matin-là, explique Me H. Meli, son téléphone a sonné à 6h. Il a décroché. Au bout du fil, son interlocuteur lui fait savoir qu'il se trouve dans son garage sis à Biyem-Assi, avec son véhicule en panne. Qu'il souhaite une intervention rapide pour poursuivre son chemin. Rendu dans son garage aux environs de 8h, il est encerclé par douze policiers en tenue civile qui l'appréhendent, le fouillent et qui se saisissent de son téléphone sans mandat ni aucun titre, le ramènent dans son domicile, procèdent, pendant 3h, à la fouille de son domicile avant de le conduire au GSO, qui le conserve pendant trois jours et l'envoie à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) du Centre ».
Qui va payer la facture ? Les tortionnaires ?
C'est au bout de 35 jours de garde à vue que Kessouo Mbevo sera conduit devant Monsieur le Commissaire du gouvernement, qui le fait inculper pour « rébellion révolution, attroupement et manifestation publique » avant la signature de son mandat de détention provisoire dans le principal pénitencier de la capitale politique métropolitaine. Condamné à 5ans d'emprisonnement ferme par le Tribunal militaire de Yaoundé le 13 janvier 2022, sa décision est signée par un seul de ses trois juges signera la décision réformée ce jeudi, 16 mars 2023 par la Cour d'appel du Centre. Les autres magistrats, bien que militaires, ont refusé de signer. Ils ont refusé la coalition contre les lois internationales.
L'Etat du Cameroun ? S'interroge Me Meli au bout du compte. "La liste est, pour bientôt, publiée par le collectif Sylvain Souop aux fins des enquêtes utiles et, au besoin, aux fins d' une indemnisation, suivie d'une action récursoire de l'Etat du Cameroun (tôt ou tard) contre ses fonctionnaires tortionnaires et cruels, auteurs (en coalition) des actes de violation des règles de droit international dûment ratifiées par le Cameroun sur son territoire.
L'avocat au barreau du Cameroun conclut à la thèse suivant laquelle « l'impunité reste la cause de tous ces actes qui menacent l'Etat de droit ».
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