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© Le Jour : Moïse Moundi
- 21 Feb 2023 11:47:14
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CAMEROUN :: Assassinat de Martinez Zogo : Ce qui divise les avocats des suspects :: CAMEROON
L’avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe soutient que son client n´a pas tenu les propos indiqués durant la confrontation, tels que indiqués par les conseils d´Amougou Belinga lors du point de presse organisé vendredi dernier.
Les conseils du PDG du groupe l’Anecdote ont organisé un point de presse vendredi dernier à Yaoundé. Au cours de celui-ci, ils ont longuement évoqué les confrontations entre leur client et le lieutenant-colonel Justin Danwe. Une sortie qui a suscité une réaction immédiate de Jacques Mbuny, avocat de l´officier supérieur de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) qui contredit Me Charles Tchoungang, indiquant que son client n´a jamais tenu de tels propos.
Comme avocats, Jacques Mbuny indique qu´ils ont le devoir et l´obligation d´avoir une certaine réserve, parce qu’astreints au secret d´enquêtes. « Nous avons le devoir, l´obligation comme avocat, d´avoir une certaine réserve. Il n´est pas question pour nous de venir devant les médias et de vous dire ce qui se passe, ou ne se passe pas dans cette commission, nous sommes astreints aux secrets des enquêtes de police. J´ai du respect pour l’ancien bâtonnier, mais des propos ont été prêtés au Lieutenant-colonel, il ne se reconnaît pas dans ces propos et ne les a jamais tenus. J´ai été déçu, qu´on me parle d'un deal, des conversations avec le Garde des Sceaux ou avec le ministre Motaze. Je dis non, mon client n´a jamais indexé ces personnes-là, je le dit puisque c´est moi qui l´assiste.
Cela ne vient pas de mon client, je le dis encore, parce qu´il n´a jamais déclaré avoir appelé soit le Garde des Sceaux, soit le ministre des Finances, soit avoir été en contact avec ces personnalités de la République. Nous sommes des avocats des parties, nous ne sommes pas là pour dire que tel suspect, ou tel autre a dit ceci. Non, ce n´est pas notre rôle. Je ne le dirai jamais des autres suspects, comme avocat je ne le dirai jamais, je me l´interdis ».
Il faut le rappeler, Me Charles Tchoungang a donné les détails, concernant les différentes positions du lieutenant-colonel Justin Danwe lors des confrontations. « Les différentes positions du Lieutenant-colonel Justin Danwe caractérisées par des rétractations, des aveux contradictoires et des accusations légères, ne peuvent résister à une analyse sérieuse, car il donne l´impression d´être à tout moment sous influence.
Lors d'une première confrontation avec le Lieutenant-colonel Danwe, le commissaire du gouvernement a posé la question suivante. Dans votre précédente audition, vous avez déclaré ne pas connaitre M. Jean Pierre Amougou Belinga maintenez-vous cette position ? Ce dernier s'est rétracté en indiquant qu'effectivement il connaissait mon client ».
Il poursuit : « Deuxième confrontation, caractérisée par son surréalisme digne d ́un scénario de film américain, des voltes faces successives du Lieutenant- colonel Danwe, contrairement à ses premières déclarations, il affirme avoir reçu mission de Monsieur Jean Pierre Amougou Belinga de faire taire le journaliste, pour ensuite déclaré la mission consistait à lui donner une bonne correction, pour enfin indiquer qu’après l ́avoir enlevé et torturé, ces équipes l ́ont laissé vivant.
Dans ses multiples contradictions, lors de la seconde confrontation il ne désigne plus le garde des Sceaux comme l'un des éventuels commanditaires, mais plutôt le Minfi Louis Paul Motaze qui lui aurait promis de payer le reliquat du prix de sa forfaiture ». Lors de la première confrontation le 7 février 2023, il a été demandé à Monsieur Jean Pierre Amougou Belinga s´il maintenait sa première déclaration suivant laquelle il connaissait bien le Lieutenant-colonel Justin Danwe.
« Il a répondu par l´affirmative en indiquant notamment que ce dernier venait souvent le voir pour le dépannage et lui filait souvent les informations sur les activités sécuritaires frontalières avec la Centrafrique et la Guinée équatoriale », précise Me Charles Tchoungang. Occasion pour les conseils de dénoncer les violations à répétition du Code de procédure pénal. Celles-ci ont été faites au domicile du PDG , ainsi qu´ aux domiciles de ses 2e et 3e épouses, au siège de l´Anecdote sis au quartier Ekoudou Warda et au siège de la télévision Vision 4.
L´avocat note que s´agissant de la perquisition au domicile de la seconde épouse Mme l´avocat général, les gendarmes s´y sont introduits de force et par effraction, défonçant les portes à l´aide de haches et d´arrache-clou ce après 18h et en l´absence de la composante policière de la commission mixte, ils ont interpellé manu militari les occupants et visiteurs dudit domicile qui n´ont été relâchés que 24h plus tard sous garant. Le conseil indique qu´en plus de la procédure ouverte au Groupement territorial de la Gendarmerie du Mfoundi, une autre est ouverte depuis le 10 février 2023 au Service central de recherches judiciaires dans les mêmes conditions d´illégalités.
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