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© Camer.be : Enoh Meyomesse
- 03 Nov 2022 12:10:53
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CAMEROUN :: Livre: FELIX MOUMIE : VIE & ŒUVRE :: CAMEROON
Bien qu’il ne soit plus nécessaire de présenter Félix-Roland Moumié tellement le personnage est connu, il n’y a cependant pas eu, jusque-là, de livre biographique sur lui.
Cet essai vise à combler ce vide, et permet à quiconque s’intéresse à ce héros de l’indépendance du Cameroun et de l’Afrique, de disposer d’un écrit qui retrace sa vie, de sa naissance à son décès le 03 novembre 1960, suite à son empoisonnement par un agent des services secrets français à Genève quelques jours auparavant.
Et sur un plan personnel, c’est une grande satisfaction pour moi, car son épouse, Marthe Moumié, née Ekemeyong, fut une tante pour moi.
Chapitre XVI :
Conférence de Félix Moumié à l’université de Khartoum au mois de juillet 1957.
A Khartoum, Moumié est coupé de toute information en provenance du Cameroun. Il décide d’introduire une demande à l’université pour donner une conférence. Il se propose d’expliquer aux jeunes Soudanais la lutte que le peuple camerounais menait pour son indépendance. L’université lui répond favorablement. Il déclare au cours de la conférence :
Après un court séjour au Soudan, Moumié est accepté en Egypte, et y émigre à la fin du mois de juillet 1957. En effet, il a, aussitôt arrivé à Khartoum, adressé au président Nasser une lettre dans laquelle il lui demande de l’accueillir. La réponse de ce dernier est à la fois enthousiaste et favorable.
Moumié en informe les autorités soudanaises. Celles-ci n’y trouvent pas d’inconvénient, d’autant que le gouvernement égyptien a envoyé des billets d’avion.
Arrivés sur place, Moumié et ses compagnons découvrent que le gouvernement égyptien leur a réservé une villa au quartier Zamalek, un des plus chics du Caire. Bien mieux, il a décidé leur faire bénéficier de l’aide financière mensuelle qu’il accorde aux réfugiés politiques des différents pays. Enfin, le gouvernement égyptien a attribué à Moumié un bureau au siège du Mouvement de la solidarité afro-asiatique soutenant les luttes de l’indépendance, qui regroupait entre autres, l’Ouganda, le Cameroun, l’Afrique du Sud, le Kenya, etc.
Du Caire, Moumié émigrera au Ghana et en Guinée, où il bénéficie du soutien de Kwamé Nkrumah et Sékou Touré.
Au mois de mars 1959, il se rend à New-York à la session spéciale de l’assemblée générale de l’ONU sur l’indépendance du Cameroun. Il milite pour une amnistie générale et inconditionnelle des Camerounais arrêtés et jetés en prison par le haut-commissaire de la République française Roland Pré, lors de la tuerie qu’il avait organisée au mois de mai 1955, à Yaoundé, à Douala, à Mbanga, à Nkongsamba, etc., dans l’espoir de briser la revendication de la réunification et de l’indépendance du Cameroun par la frange de la population acquise aux thèses de l’UPC. En vain. Il milite également pour des élections générales sous la supervision de l’ONU avant la levée de sa tutelle, c’est-à-dire la proclamation de l’indépendance.
En vain également.
Le gouvernement français ayant déjà jeté son dévolu sur Ahmadou Ahidjo et son équipe de politiciens, il redoutait, plus que tout, une élection dans la clarté, de peur de voir ses protégés déjà au pouvoir balayés. Moumié Félix perd ainsi la bataille de l’ONU.
Le 29 décembre 1959, c’est-à-dire à la veille de la proclamation de l’indépendance, il publie à Conakry en Guinée où il se trouve avec Ernest Ouandié et Abel Kingué, la déclaration suivante :
………………..
Avant-propos
Chapitre I :
Naissance, enfance et formation de Félix Moumié
Chapitre II :
Révolutionnaire précoce et école de médecine au Sénégal
Retour du Sénégal en 1948 et adhésion à ‘UPC
Chapitre IV :
Affectation dans le nord du Cameroun
Chapitre V :
La défaite électorale de 1952
à Foumban
Chapitre VI :
Retour au Nord-Cameroun
Affectation à l’hôpital Laquintinie à Douala pour être tenu à l’œil par Roland Pré
Chapitre VIII :
Levée du 1er drapeau camerounais le 22 mai 1955 avec Ouandié Ernest
Chapitre IX :
La réaction violente de l’administration coloniale
Chapitre X :
La riposte non moins violente des Camerounais
Chapitre XI :
Couvre-feu décrété par Roland Pré à Douala
Chapitre XII :
Félix Moumié échappe à l’arrestation par la police coloniale
Chapitre XIII :
Exfiltration du Cameroun sous le nez et la barbe de la police coloniale à ses trousses
Chapitre XIV :
Expulsion de la « zone anglaise » et départ pour le Soudan
Chapitre XV :
Séjour au soudan de Félix Moumié et ses compagnons
Chapitre XVI :
Conférence de Félix Moumié à l’Université de Khatoum au mois de juillet 1957
Chapitre XVII :
L’offre de paix de Moumié Félix à Ahmadou Ahidjo en 1959
Chapitre XVIII :
Réponse négative d’Ahmadou Ahidjo aux propositions de paix de Félix Moumié
Chapitre XIX :
Félix Moumié échappe à l’arrestation par Mobutu à Léopoldville et décès à Genève le 03 novembre 1960
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