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© Camer.be : Ben BATANA avec Omecam
- 10 Aug 2022 09:21:39
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CAMEROUN :: La pression populaire va-t-elle contraindre Paul Biya à former un nouveau gouvernement ? :: CAMEROON
L’ossature du gouvernement actuel en place à Yaoundé date de décembre 2011 après l’élection présidentielle d’octobre de la même année. Malgré quelques réaménagements, il s’effrite à l’usure du temps. Avec des ministres en poste depuis plus de 20 ans, ajouté aux décès de certains d’être eux et les effets dévastateurs de la campagne d’assainissement des mœurs publiques baptisée « opération épervier » Le gouvernement étouffe.
La presse est revenue sur le sujet. Le daces d’un membre du gouvernement a servi de prétexte pour réveiller ce vieux démon. Le journal Expression politique s’indigne «Toujours pas de remaniement malgré des morts ». Avec le décès d’Ananga Messina du ministère de l’Agriculture, la liste des membres du gouvernement morts en fonction et n’ayant pas été remplacés s’allonge.
Aussi, dans ce qu’il qualifie de « gouvernement orphelin », le quotidien Le messager plante le décor d’un gouvernement usé, plutôt préoccupant « Clémentine Ananga Messina est le 3ème membre du gouvernement qui décède en l'espace de deux ans. Le 8 mars dernier, Adoum Gargoum, le ministre délégué au ministère des Relations extérieures chargé de la coopération avec le monde islamique, tirait en douce la révérence. Fidèle aux pratiques qui encadrent les inhumations dans l'islam, il était inhumé à la va vite à Yaoundé, dans une ambiance de ce que certains ont appelé « une indifférence totale ». A peine un mois plus tard, Alim Hayatou, le Secrétaire d'État à la Santé chargé des épidémies et des pandémies est allé rejoindre ses ancêtres. Si pendant un mois, le poste du premier disparu était resté vacant sans susciter beaucoup de polémiques, il en va autrement du second dont son action, en back ou en front office, occupait la place au cœur de l'actualité ou dans l'urgence de la lutte contre la pandémie Covid-19 ».
Pendant ce temps, des observateurs avertis soutiennent que le remaniement ministériel tant souhaité devient à s'y méprendre à une panacée pour tordre le cou à tous les préjugés nourris par l'opinion sur l'inertie collective de l'équipe Dion Ngute, nommé au même moment que les autres ministres le 4 janvier 2019. Une question taraude, d'ores et déjà, l'esprit de plus d'un: avec le décès de trois ministres de la République, le Chef de l'État va-t-il procéder, dans les prochains jours, à la formation d'un nouveau gouvernement.
Le quotidien Réalités Plus paraissant à Yaoundé semble être dans les secrets des dieux pour annoncer que «Si rien ne change voici à quoi va ressembler le nouveau gouvernement que Paul Biya est entrain de corriger ». Quitte le bateau environ 40% de ministres en poste. Repos de certains ministres barons. Entrée de beaucoup de nouvelles figures et jeunes. Maintien de certains Grands Notables fidèles et loyaux. Possibilité d’un ministère des Camerounais de la Diaspora. Entrée de certains gouverneurs mouilleurs de maillots... Tout ceci pour redynamiser la machine, évacuer les ministres, ministres délégués et secrétaires d’Etat inertes, faire entrer des hauts cadres frais baroudeurs, remplacer les morts et préparer le Cameroun à l’après 2025.
Un autre ministre, évincé du gouvernement pour Corruption, détournement et blanchiment de fonds n’est pas à la fin de son chemin de croix. Le journal Essingan écrit que «La Justice française accable Mebe Ngo’o ». Au moment où il se développe dans les médias des allégations tendancieuses laissant croire que le dossier mettant en cause l’ex-MINDEF fond comme neige sous le soleil devant le Tribunal criminel spécial (TCS ), le parquet du tribunal Judiciaire de Paris a plutôt requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de neuf personnes de nationalités française et camerounaise pour des faits de corruption, recèle de fonds, blanchiment de fonds, etc. Dans son ‘’ réquisitoire définitif aux fins de non-lieu partiel et de renvoi devant le tribunal correctionnel ‘’, le procureur de la République près le tribunal Judiciaire de Paris, accablant contre l’ex-MINDEF , fait de lui le cerveau du réseau de malversations financières traqué par la Justice française.
Au finish, la mort a encore frappé. «Dakole Daïssala est mort ». L’ancien ministre d’Etat, membre du bureau du Sénat est décédé tôt hier à Yaoundé des suites de maladie, à 79 ans. Retour sur le riche parcours de celui qui était également président national du Mouvement démocratique pour la défense de la République. (MDR) écrit Cameroon Tribune.