Calixthe Beyala : « Leurs salaires sont si minuscules qu'ils tiennent dans un mouchoir de poche »
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Les professeurs camerounais sont en grève ; et cela fait des semaines. J'ai écouté leurs revendications aux allures de suppliques. Oui des suppliques. Car l'on ne saurait laisser sans salaire des enseignants, ce, sur des décennies. L'on ne saurait payer certains avec des lance-pierre alors qu'ils exercent la fonction qui libère l'homme, fait s'envoler l'esprit vers des zones lumineuses.

Leurs salaires sont si minuscules qu'ils tiennent dans un mouchoir de poche et je me demande : Arrivent-t-ils à survivre ?

Oh Seigneur, Que de souffrances pour ceux-là qui extirpent l'ignorance du crâne de nos enfants, pour ceux-là qui combattent l'obscurantisme avec tant de bravoure,  avec une si puissante abnégation.

Et certains osent parler d'un mouvement subversif destiné à renverser le pouvoir. J'en rougis... Quelle honte qu'une telle insanité traverse un esprit sain !... A moins qu'il ne s'agisse d'un esprit malade que coiffe en trompe-œil, de magnifiques gerbes de roses.

Puis je me demande : où est l'état dans toute cette désolation ? Comment est-ce possible ? L'éducation, la santé comme le transport relèvent du service public. Serait-il en état de mort cérébral ?

Courage, homme de craie et des ABC... Que vos justes revendications trouvent satisfaction.

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