ET SI LA PETITE HISTOIRE DE LA CAN M'ÉTAIT CONTÉE? PAR L'ECRIVAINE MARIE BERTILLE MAWEM
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CAMEROUN :: ET SI LA PETITE HISTOIRE DE LA CAN M'ÉTAIT CONTÉE? PAR L'ECRIVAINE MARIE BERTILLE MAWEM :: CAMEROON

Le Sénégal s'est enfin hissé plus haut que tous les autres candidats sur le toit de l'Afrique du football, au soir d'un tournoi plusieurs fois annoncé, chaque fois déprogrammé , enfin confirmé et joué.

C'était sous la conduite du meilleur joueur de la compétition,son capitaine Sadio Mane et surtout sous l'encadrement de son entraîneur à la peau noire, au nez épaté et aux cheveux crépus, Aliou Cissé.

Tous les "sorciers blancs", souvent mobilisés par les autres sélections au mépris des compétences locales, s'étaient résignés à applaudir, le rire jaune bien en évidence. La grande Égypte s'est, pour la seconde fois de son histoire avec cette compétition continentale, contentée de la médaille d'argent.

Le Cameroun, pour la seconde fois également, n'a pu dompter que la troisième place du podium. Pourtant,sur et en dehors des stades, les Lions Indomptables ont réussi plusieurs rugissements.

C'est, par exemple, la seule équipe avoir pu remonter triomphalement le score de son match, après avoir été  menée curieusement trois buts contre zéro à domicile, en présence de tout un Premier ministre presque mort assis  à la tribune d'honneur pour représenter personnellement le président de la République et, ce, malgré l'abandon du stade par de nombreux spectateurs déjà bien courroucés par les mauvais choix du sélectionneur Antonio Concessao. En fait, il s'agissait d'une honte nationale, la catastrophe de trop, ainsi évitée de justesse.

Ce n'était pas malheureusement pas le cas, avec le drame du décès de 08 fanatiques de football, à l'entrée du tout nouveau et  du tout beau stade d'Olembé; suite aux bousculades entre spectateurs pressés de rattraper le début du match impliquant le Cameroun ,aux quarts de finale. Triste événement dans un évènement ,qui avait pourtant déjà gagné le pari de l'organisation parfaite, en plus de celui des magnifiques infrastructures sportives, hôtelières et hospitalières.

Un succès que de fausses accusations sur des tests covid-19 en défaveur de certains adversaires du Cameroun, n'ont pu entacher. Les fortes sensations offertes dans le registre du jeu par certains joueurs Comoriens ou Capverdiens étaient bien meilleures que ces plaintes non fondées et qui ne les honoraient pas du tout.

Fort heureusement  ces arguties ont été vite démenties par la CAF, qui avaient pris soin de confier la réalisation de tous les tests d'avant-match à une firme internationale complètement indépendante  de toutes pressions et compromissions. Il s'est même trouvé, après leurs défaites successives,des équipes pour indexer le mauvais état des pelouses sur les quelles, étrangement, leurs adversaires avaient pourtant évolué sans difficulté au cours des mêmes matches.

De telles bévues et mésaventures ont malheureusement aussi gagné des réseaux sociaux. Petites moqueries après la contre-performance des rivaux, railleries réciproques,voire insultes mal inspirées, ont vainement tenté d'assombrir les feux d'artifice qui ont majestueusement illuminé les visages et les esprits des centaines de milliers d'enfants d'Afrique accourus au Cameroun avec enthousiasme. Les cérémonies solennelles d'ouverture et de clôture de l'événement ont été féeriques.

Aux côtés de jeunes vedettes de la chanson populaire du Cameroun, d'autres artistes arrivés de la RDC et d'Afrique du Sud ont su trouver leur place. De grandes sociétés de téléphonie mobile, des compagnies brassicoles et autres gros sponsors étaient bien à ce rendez-vous dont diverses chaînes de télévision  relayaient abondamment les images. Dans les stations de radio comme dans la plupart des plateformes numériques, c'était le mode " en direct ".

Même  avec des actes insolites et des débats en dessous de la ceinture. Des " influenceuses d'Etat"fantasques ont notamment défrayé la chronique avec de nombreuses frasques. Des universitaires particulièrement consacrés par des plateaux de télévision en ont fait leurs plats préférés,non sans rater l'occasion de trahir les frustrations de leur libido mal maîtrisée. 

À coups de thèses et d'antiheses couronnées de synthèses, ils ont encore envahi les écrans de télévision, en mi- journée  les dimanches.

Dans l'histoire de cette CAN en 52 matches pour 24 pays, de plus en plus de joueurs  songeaient toujours à solliciter vivement  et publiquement le ciel avant toute épreuve difficile. Manifestement, c'était chacun pour soi et Dieu pour tous. Mais, les dieux du foot , dans une logique parfois illogique, ont tôt fait de trancher pour une CAN vraiment sucrée pour certains , moyennement salée pour d'autres et totalement pimentées pour d'autres encore.

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