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© Source : Le Jour
- 28 Jan 2022 16:31:06
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CAMEROUN :: Répressions politiques de septembre 2020 : La vie après 16 mois de prison :: CAMEROON
Le 21 janvier dernier, quatre militants et sympathisants du mouvement Stand Up for Cameroon sont sortis de la prison, après seize mois d’incarcération au pénitencier de New-Bell, à Douala. Interpellés 72 heures avant les « marches blanches » du 22 septembre 2020, ils avaient été inculpés pour conspiration de révolution et insurrection.
Ils s'appellent Etienne Steve Ntsama, Moussa Bello, Tehle Membou et Mira Anyoung. A leur jeune âge, ils connaissent déjà ce que c'est que tâter les pailles fraîches de la prison. Car, le 18 septembre 2020, ces membres du mouvement de défense des droits de l'homme, Stand Up for Cameroon, avaient été « brutalement interpellés et violentés sans aucun mandat ni titre de justice au lieu-dit ‘‘Station Gulfin’’ à Bali-Douala », d'après un communiqué commis il y a quelques mois par cette organisation de la société civile, dont le siège se trouve à Douala, au quartier Bali.
D'abord détenus dans un lieu secret par la gendarmerie nationale, privés de l'assistance de leurs avocats, déférés devant le commissaire du gouvernement et écroués à la prison centrale de New-Bell, ils seront ensuite jugés par le Tribunal militaire de Douala, puis condamnés à seize mois de prison, après avoir été reconnus coupables d’insurrection. Le 31 janvier dernier, soit un mois jour pour jour après la décision rendue le 31 décembre 2021 par le Tribunal militaire, ils ont été remis en liberté, car ayant purgé l'essentiel de leur peine.
Nana Collins, un autre membre de ce mouvement, n'a pas eu la même chance. Il demeure dans les liens de la détention pour purger la totalité de sa peine de dix-huit mois de prison infligée par la même institution judiciaire. Le tort de ces jeunes, c'est d'avoir, à Douala, le vendredi, 18 septembre 2020, participé, au siège de Stand Up for Cameroon (Debout pour le Cameroun), à une réunion au cours de laquelle ce mouvement devait expliquer sa décision de non-participation aux « marches blanches » que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, le principal parti de l'opposition, annonçait pour le 22 septembre de la même année.
Un risque qui leur vaudra alors d’être accusés de conspiration de révolution et d’insurrection, infractions pénales passibles d’une peine d’emprisonnement à perpétuité. La réunion s'inscrivait dans le cadre du concept « vendredi en noir » institué depuis cinq ans par Stand Up for Cameroon. Le dossier qui suit dresse le portrait de quatre de ces jeunes, qui ont payé de leur liberté leur engagement citoyen en faveur d’un Cameroun plus juste, où les droits de l'homme et les libertés individuelles sont la chose du monde la mieux respectée.
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