AMOBE MEVEGUE: QUESTIONNEMENTS AUTOUR D'UN DECES
FRANCE :: FRANCAISCAMER

FRANCE :: AMOBE MEVEGUE: QUESTIONNEMENTS AUTOUR D'UN DECES

Plusieurs zones d’ombre continuent d’entourer les causes de sa disparition, le 08 septembre dernier, à Paris.

Questionnements autour d’un décès

Mercredi dernier, 8 septembre, le retour de notre compatriote et collègue, Amobé Mévégué, à la terre de ses ancêtres, a plongé nombre de ceux qui l’ont connu de près ou de loin dans la tristesse et le chagrin. Les questionnements autour des causes de sa disparition aussi, une dizaine de jours seulement après être revenu du Cameroun où il a enterré sa mère, le 21 août, et où il a été fait patriarche, étant l’aîné de la famille.

Un adoubement qui aurait dû avoir lieu lors des obsèques de son père quelques années auparavant, si Amobé avait fait le déplacement pour l’accompagner à sa dernière demeure. Il n’avait malheureusement pas pu effectuer le voyage. Raison pour laquelle les choses se sont finalement déroulées pendant les obsèques de sa mère. Avec remise officielle de la canne du patriarche, son bâton de commandement en quelque sorte. Mais ce voyage au Cameroun pour enterre sa mère et revêtir les attributs de patriarche va aussi être un séjour d’épreuves. Outre le chagrin du deuil, il s’est aussi foulé la cheville.

C’est pourquoi, on a pu remarquer qu’il portait un bandage sur l’une des chevilles. « Le palu, puis la Covid » Surtout, de nombreux proches parmi ceux qui l’ont fréquenté au Cameroun pendant son séjour, affirment qu’ils ont, pour certains d’entre eux contracté le paludisme au pays. Ils ajoutent : « Nous venons régulièrement au Cameroun. Nous avons pris soin de nous vacciner contre la Covid, d’avoir eu les deux doses. Nous savions que variant delta circule énormément et que peu de gens sont vaccinés au pays.

Nous avons contacté le palu un soir, alors que nous mangions de gambas et prenions du bon temps. Les moustiques ne nous ont pas épargné. Quand nous avons commencé à ressentir le premiers symptômes, notamment un état fragile le lendemain en fin d’après-midi, nous avons consulté un médecin qui a effectivement diagnostiqué le palu et nous a mis sous traitement».

Ce témoignage, même sous anonymat, est intéressant parce qu’il permet de comprendre ce qui a pu se passer avec Amobé Mévégué, d’autant plus qu’un des témoins se souvient des discussions avec le journaliste-producteur et promoteur de média audiovisuel, peu favorable au vaccin anti-Covid 19. Après les obsèques de sa mère et son retour en France, Amobé va lui aussi se plaindre du palu tout en rassurant son entourage de ce qu’il va mieux grâce au traitement qu’il prend. Et lorsque son état de santé se dégrade subitement dans la nuit du mardi 07 au mercredi 08 septembre, son épouse appelle le Samu et Amobé est transporté d’urgence à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière.

Un test anti-Covid est effectué, il s’avère positif. L’équipe médicale demande à son épouse pourquoi n’avoir pas signalé sa situation plus tôt ? Elle répond qu’il a dit qu’il a le palu. L’équipe rétorquera qu’il s’agit du Covid. Des examens plus poussés à l’hôpital révèleront que les poumons étaient déjà atteints à plus de 80% et que son état était irréversible. Et aux premières heures du mercredi, le décès a été prononcé.

C’est donc le palu compliqué par la découverte tardive de la Covid qui aurait emporté l’homme des médias et de culture, l’un des plus fervents défenseurs d’une Afrique en mouvement, libre et indépendante. Un premier moment de recueillement a eu lieu au lendemain de sa mort, le 09 septembre, à la Chambre funéraire du Mont Valérien, à Nanterre. Son corps devrait arriver au Cameroun dans les jours à venir pour les obsèques dignes du patriarche qu’il était devenu.  

Lire aussi dans la rubrique FRANCAISCAMER

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo

L'actualité en vidéo