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© Correspondance : Patrice EKWE EDIMO SILO
- 17 Aug 2021 09:01:59
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MONDE ENTIER :: POUR UN DIALOGUE INCLUSIF DE LA DIASPORA CAMEROUNAISE: "C’est un impératif pour le vivre ensemble !" :: WORLD
Le « VIVRE ENSEMBLE » est un défi qui est lancé à la diaspora camerounaise, il nous revient, nous Patriotes camerounais de la diaspora, après le Grand Dialogue National (GDN) de 2019 à Yaoundé, d’organiser un dialogue inclusif de la diaspora camerounaise, de bâtir le contenu, de donner un sens à cet objectif et, surtout, d’œuvrer à rassembler les filles et fils de ce beau pays, le Cameroun.
Pour éviter des divisions et des vengeances, pour n’avoir pas à pleurer encore et encore plus de victimes, plus de morts et à éteindre beaucoup d’incendies, nous devons faire en sorte que cela puisse véritablement être profitable pour le Cameroun, notre pays.
Il faut que nous parvenions à convaincre les acteurs politiques et les associations de la diaspora, d’utiliser la possibilité du dialogue, pour faire des propositions, de déclarer les problèmes concernant la situation de la diaspora dans les pays d'accueil, mais et surtout, les problèmes concernant la situation du Cameroun pour le bien des peuples camerounais.
De l’autre côté, plus précisément, le Gouvernement doit aussi être ouvert et attentif à ce qui sera dit tout au long de ce débat pour prendre en compte les propositions et les doléances de ce dialogue. C’est ainsi que le pays pourrait être pacifier.
Nous sommes convaincus que toutes celles et tous ceux qui choisissent la méthode de la rue, voire de la violence et des armes, le font non pas parce qu’ils sont convaincus que c’est la bonne méthode, mais parce qu’ils croient qu’ils n’ont pas réussi à se faire entendre par Gouvernement.
Une fois ce dialogue mis en place, il y aura bien sûr plusieurs sujets qui irritent à aborder. Par exemple la crise post électoral, qui avait éclaté lors de la Présidentielle de 2018, sans oublier celles des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) et des régions de l’Extrême Nord qui demeurent toujours sous les menaces de la nébuleuse de Boko-Haram. Nous pouvons penser que ces crises ont été gérées d’une manière assez habile, à travers le Gand Dialogue National sous la présidence du Premier Ministre, Son Excellence Monsieur Joseph DION NGUTE, chef du Gouvernement. Malgré cela, nous avons vu surgir une nouvelle situation de crise, celle de la Brigade Anti Sardinards (BAS), celle de la diaspora. Nous devons en sortir en trouvant des solutions politiques. Nous savons que la Diaspora est très attendue là-dessus par le Peuple camerounais et nous devons faire des propositions, nous ne devons pas le décevoir. Nous, de la diaspora, devons instaurer une ambiance de fraternité et de concorde d’abord entre nous, mais aussi dans le pays, être tournée vers le développement, vers l’objectif de l’émergence 2035 plutôt que d’assister à des scènes de violences et de haine, voire de fusillades, ensuite, déplorer des morts, d’une part.
D’autre part, les Exécutifs, c’est-à-dire le Président de la République, en tant que chef de l’État et le Premier Ministre en tant que Chef du Gouvernement, ont des prérogatives. Ils doivent adopter certaines positions lorsqu’ils constatent des manifestations violentes, des destructions de biens publics. Il peut arriver que des citoyens aient des comportements déviants, voire des situations qui nous opposent entre Camerounais. Nous pensons que le Chef de l’État doit se placer au-dessus de la mêlée et tout faire pour rassembler son peuple, pour que nous nous tournions vers l’essentiel, vers le développement de notre pays, le Cameroun. Il est le Président de tous les Camerounais.
Chers compatriotes de la diaspora, nous nous connaissons tous, personne ne peut dire qui détient la clé de la « DEMOCRATIE », de « l’ETAT DE DROIT », voire de la « BONNE GOUVERNANCE ». Nous avons cheminé ensemble pendant plusieurs années, côte à côte. Nous n’avons pas les mêmes méthodes de lutte. En hommes et femmes politiques conscients et responsables, nous devrions aujourd’hui faire le bilan de nos méthodes. Sont-elles appropriées ou pas ? L’erreur est humaine, tout le monde peut se tromper. Nous pensons qu’il faut privilégier le dialogue et le compromis parce que l’essentiel est de préserver le pays, les Camerounais et le bien-être du Peuple.
Chers compatriotes de la diaspora, nous devons trouver une façon de faire pour que nous puissions exprimer nos positions de façon officielle.
On doit se mettre immédiatement au travail. Notre ligne doit être claire : œuvrer à l’enracinement de notre démocratie, à la préservation et la sauvegarde des acquis de la Tripartite de 1991 et de la Constitution de 1996.
Pour rappel, lorsque des réformes portent sur des questions politiques électorales, le bon sens, voudrait qu’elles soient consensuelles et inclusives.
Surtout avec un parlement très peu légitime et totalement acquis à la cause de l’Exécutif, il y a donc nécessité d’entrevoir des mécanismes consensuels susceptibles de combiner la légalité de la légitimité.
Au regard de tout ce qui précède, les Patriotes camerounais de la diaspora invitent à la paix, et ils lancent un appel pressant à son Excellence Mr André-Magnus Ekoumou, Ambassadeur du Cameroun en France, aux Représentants des partis politiques de la diaspora, aux associations de la diaspora et à toutes les parties prenantes pour engager dans les meilleurs délais « un Dialogue Inclusif de la Diaspora Camerounaise » pour la réhabilitation du « vivre ensemble ». Ce dialogue doit permettre, en toute sincérité et dans un esprit de tolérance réciproque, de diagnostiquer et d’extirper de manière consensuelle tous les éléments conflictogènes. Il ne s'agit pas non plus d'un Grand Dialogue National (GDN) bis. Ce n'est pas le cas.
Nous devons faire le constat qu’aujourd’hui, le Cameroun vit une crise politique qui impacte l'ensemble du pays et sa diaspora. Et le malaise est profond, bien au-delà de la classe politique. Le « vivre ensemble », l'unité nationale, tout a été mis à mal. Dans certaines Régions de notre pays, les hommes, femmes et enfants sont tués. Des familles sont meurtries.
Aujourd’hui, nous sommes convaincus que la priorité pour le Président de la République du Cameroun, son Excellence Monsieur Paul BIYA, c'est justement la réconciliation entre filles et fils du Cameroun, mais aussi de réconcilier « la FORCE et l’EXPERIENCE », comme cela a été le thème de sa campagne de 2018.
Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, l’heure est grave, et mérite une attention particulière pour éviter l’irréparable.
Patrice EKWE EDIMO SILO
Membre du Mouvement Progressiste Camerounais section France
Membre fondateur du Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD)