Cameroun : non au gré à gré !
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Cameroun : non au gré à gré ! :: CAMEROON

Depuis plusieurs mois j’entends et je lis un peu de tout sur un prétendu gré à gré qui serait en préparation au Cameroun, entendu ici si j’ai bien compris comme le processus de transmission du pouvoir de père en fils probablement dans le cadre d’une élection ou simulacre d’élection comme ils savent bien le faire, soit ! jusque-là rien de très difficile à comprendre seulement une question m’interpelle depuis lors et c’est parce-que je n’ai moi-même pas trouvé de réponse à cette question qu’en ce début de semaine j’ai choisi de réfléchir à haute voix.

Si donc, pratiquement toute la scène politique est contre une certaine passation de pouvoir de (gré à gré) entre le président Biya et son fils le nommé Franck Biya qu’est-ce qui est au jour d’aujourd’hui fait pour véritablement créer le rapport de force qui permettra de barrer la voie à ce processus qui semble imminent pour beaucoup!

Plus le dessin de ce scénario gagne l’espace publique plus je me serais attendu à ce que les gens qui y prêtent du crédit et semblent désapprouver cette idée au-moins essayent de s’organiser pour faire obstacle, mais hormis les débats interminables sur Facebook et certains médias traditionnels sur le sujet, je suis un peu déçu de ne rien voir d’autre. Faut peut-être préciser que le rêve de succession dynastique est commun chez plusieurs présidents Africains, il a souvent marché notamment au Gabon, Togo, République Démocratique du Congo et plus récemment au Tchad pour ne citer que ceux-là, mais pas toujours, au Sénégal par exemple en 2012, bon nombre d’observateur s’accorde sur le fait que la rumeur devenue insistante que le président Abdoulaye Wade nourrissait le désir d’installer son fils Karim à la tête du pays a précipité sa chute ; les associations, mouvements citoyens, partis politiques se sont mis en branles on sait quel a été la fin !

Le fils du président peut-il candidater à la magistrature suprême ?

Pour clarifier ma position sur ce sujet, je pense que le Fils du président s’il est avéré qu’il est Camerounais, devrait jouir des droits que notre constitution accorde à tout enfant de la patrie, c’est dommage que certains acteurs politiques qui ambitionnent gouverner notre pays militent de façon explicite pour l’exclusion d’un citoyen à une probable candidature à la magistrature suprême sur la base de ses origines. C’est dangereux ce genre de discours. Mais il me semble que c’est juste la matérialisation d’une autre forme de paresse de nos Hommes politiques, parce-qu’ils ne sont pas tous idiots, ils savent bien que le débat de fond est ailleurs, le défi majeur aujourd’hui au Cameroun est de refonder le pays et s’entendre sur les règles du jeu avant une quelconque élection car la volonté de la majorité ne peut s’exprimer à ce jour dans un système électoral aussi sale que le nôtre. Dans une élection crédible et transparente peu importe l’adversaire je doute très fort que quelqu’un aussi méconnu avec un CV politique totalement vierge puisque sortir vainqueur à une élection de ce calibre. Cette cacophonie entretenue par des leaders, militants et sympathisants sur la scène politique Camerounaise aujourd’hui cache mal l’incapacité des acteurs politiques à contraindre le régime gouvernant à quoi que ce soit ou alors à proposer et défendre une alternative crédible devant le peuple.

Le président de la république connait ses compatriotes !

Le président de la république connait ses compatriotes et surtout les leaders politiques qui se succèdent sur la scène politique Camerounaise puisqu’il maitrise le processus d’ascension. Je fais partie de ceux-là qui ne font pas une fixation sur le fils car convaincu que si jamais monsieur Biya voulait imposer quiconque à sa place cela passerait comme une lettre à la poste, dans tous les cas sauf coup de théâtre il ne faudra pas compter pour des raisons évidentes sur une quelconque résistance du peuple même pas sur la quasi-totalité des pseudos militants de partis politiques sur la scène politique actuellement dans la mesure où l’on ne résiste pas ex nihilo ; les prises de positions et agissement d’une bonne partie de ceux qui se dissent acteurs politiques sur la scène publique le montre à suffire et en cela je pense comme Paul Lazarsfeld qui estime qu’ « une personne pense politiquement comme elle est socialement ».

On n’a beau faire abstraction mais la problématique de l’éducation politique de masse demeure un impératif pour initier des luttes politiques d’envergure, sans éducation politique il serait difficile que le citoyen ordinaire comprenne les enjeux souvent dissimulés en politique. En mon sens voilà par quoi il faut commencer !

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