Olembe: Du matériel de PICCINI pour MAGIL
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Le Gouverneur de la région du Centre, rejoint par le ministre des Sports, a ordonné l’irruption dans le parc de l’entreprise italienne pour récupérer certains engins lourds afin de poursuivre les travaux de construction du stade.

L’information a été publiée par le Pr Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, sur sa page Facebook, ce 19 mai 2021, dans ce qu’il a appelé la « halte d’Olembe ». « Rentrant de la mission de Bafoussam ce mercredi 19 mai 2021, j’ai à l’occasion d’un détour, marqué une halte sur le site des travaux d’achèvement du Complexe Sportif d’Olembe à Yaoundé, en présence de mes collaborateurs, afin d’y effectuer un contrôle inopiné (…) J’ai également trouvé sur le site M. le Gouverneur de la région du Centre, Président du Comité de Site de Yaoundé dans le cadre du COCAN 20-21, qui y conduisait l’opération de récupération du matériel contractualisé dans le garage de PICCINI au profit de l’entreprise MAGIL. Il s’agit principalement d’engins motorisés, indispensables à l’avancement des travaux, mis dorénavant à la disposition du maître d’œuvre canadien. J’ai tenu à féliciter les acteurs, notamment le gouverneur et les employés de PICCINI présents, pour cette action qui permettra de donner une accélération majeure à l’exécution des tâches quotidiennes sur le site, avant de regagner le ministère », a-t-il écrit.

Effectivement, ce parc de PICCINI regroupe plusieurs engins lourds, dont a besoin MAGIL en ce moment. Installer par exemple les deux écrans géants du stade principal requiert des grues télescopiques. Selon nos sources, ces engins sont sous la responsabilité de Piccini. Mais, les propriétaires sont des sous-traitants engagés par PICCINI. L’on parle de Magis, de Paradiso et autres. La cause de cette récupération du matériel de PICCINI pour le remettre à MAGIL est sans équivoque : faire avancer les travaux de finition des infrastructures contenues dans le cahier de charges de la Caf. Sauf qu’il y a lieu d’évaluer les conséquences de cette décision administrative du Gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, quand on sait que PICCINI a engagé une série de procédures par rapport à ce qu’elle appelle « des injustices subies » sur ce chantier. Il y a lieu d’indiquer, comme le pensent certains observateurs, que si la décision du Gouverneur n’a pas été soumise à la justice, ça pose davantage un problème de droit. Selon nos informations, les différents sous-traitants de PICCINI, dont le matériel a été réquisitionné au bénéfice de MAGIL, ont engagé des procédures auprès de l’Union européenne. Leurs avocats s’activent dessus contre MAGIL.

L’État dans son bon droit ?

Sauf que, selon un responsable proche du maître d’ouvrage, l’État du Cameroun, à travers le Gouverneur de la région du Centre, agit en toute légalité. « C’est l’application d’une des clauses du contrat entre l’État du Cameroun et PICCINI. Il y a une disposition qui indique que si PICCINI ne terminait pas les travaux, l’État du Cameroun avait le pouvoir de prendre du matériel de l’entreprise italienne pour continuer les travaux. Dans le matériel de PICCINI, il y en a acheté par l’État du Cameroun. Or, dans le contrat de MAGIL, il ne doit pas amener du matériel », nous apprend-t-on. Les travaux de construction des infrastructures en rapport avec le cahier de charges de la Caf, avancent à souhait et vont aller à leur terme, comme on le voit. Sauf, qu’à la fin, l’on risque d’avoir beaucoup de dégâts collatéraux.

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