Yaoundé : Un lieutenant accusé d'avoir tué sa femme  par asphyxie
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Tragédie au quartier Odza dans le 4 ème Arrondissement de Yaoundé la capitale politique du Cameroun. Une dame retrouvée morte au domicile conjugal. Il s'agit de Claire Charlotte Ngono, epse Mendo. La découverte macabre est faite mercredi matin. 

L'enseigne de vaisseau de 1 ère Classe (   équivalence du  grade de lieutenant dans l'armée de terre), est soupçonné d'avoir mortellement étranglé son épouse. Une longue histoire de vie commune de 21 ans, dont 17 ans de concubinage, et qui, se termine dans la tragédie. Des témoins rapportent que la pauvre dame aurait dû quitter le marin depuis une dizaine d'années, vu son tempérament violent. " Il la battait tout le temps, et la menaçait même avec son fusil. On se demandait toujours ce qui l'obligeait à rester  chez un homme aussi violent. Ce qui arrive à Charlotte ce jour nous attriste, mais ne nous surprend pas. On savait qu'il ( son mari, Ndlr) allait finir par la tuer un jour. Ce type est un homme à la moralité très douteuse", nous confie sous cape, un voisin du couple. 

Des propos étayés par la fille de la défunte, Carelle Mimboe.  " Ils se sont disputés le soir. Je croyais que ça allait s'arrêter. Il ( le mari ) a continué à bavarder. Sans parler, elle ( l'épouse, Ndlr) est allée se coucher. Nous sommes aussi allés nous coucher. Il est encore descendu, continuer à parler. Il est allé appeler sa mère. Je ne sais pas ce qui s'est passé là-bas", avance la fille de Claire  Charlotte  Ngono epse Mendo, au micro de nos confrères de Canal 2 International. Et de poursuivre : " c'est vers minuit que j'ai eu un pressentiment. J'ai (appelé sa mère, Ndlr ) appelé son numéro,  c'est son mari qui répond.

" Dépassée, la fille se réfère à sa grand-mère qui lui dit ne pas savoir ce qui se passe dans la chambre. Sa grand-mère lui suggère d'aller voir. " Quand j'arrive là-bas, je cogne à la porte, je frappe avec force. Son mari commence à me gronder à l'intérieur en me disant que si j'ai trop de force, je fracasse alors  la porte une fois. C'est mon intuition qui me conduit alors vers la fenêtre. En passant la penderie, je constate qu'elle ne respire plus. Et quand on porte notre mère pour l'emmener en bas, il n'est pas avec nous, comme si ça ne concernait pas", confie enfin Carelle Mimboe.

Charlotte est conduite à l'hôpital général de Yaoundé à Ngousso, et son corps, gardé à la morgue. Aucune chance de lui sauver la vie. La jeune femme est morte par asphyxie. Selon nos informations, elle aurait été étranglée par son époux, l'enseigne de vaisseau de 1 ère classe, Clément Mendo. Les gendarmes et le procureur de la République sont déjà au domicile conjugal pour les premières enquêtes, avant l'autopsie. Rien ne filtre cependant. Clément Mendo pour sa défense, fait savoir que sa femme s'est suicidé à l'aide d'une cravate.

Les journalistes sont persona non grata chez l'officier de l'armée camerounaise. La foule des badauds dehors, est immense et grouille. Côté famille de la  victime, on ne s'embarrasse point de la notion de présomption d'innocence. Pour eux, leur fille a été tuée par son mari. Ils ne recourent pas à la sagesse du discours pour le dire. Plus  intrigant encore, Clément Mendo ne semble nullement affecté, et arrive à l'hôpital après des heures. 

L'autopsie est attendue. Pour le moment, nos sources soutiennent que l'enseigne de vaisseau de 1 ère classe Clément Mendo, est gardé au siège de  la Sécurité militaire ( Semil ) à Yaoundé.

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