Dépravation des mœurs au secondaire: La sonnette d’alarme
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Au cours d’une rencontre avec le ministre des Enseignements secondaires, hier 22 mars, des élues ont préconisé une session plénière spéciale à l’Assemblée nationale pour évoquer ce phénomène grandissant.

Le Cameroun était déjà confronté, depuis des années, à diverses menaces sécuritaires. Une situation qui rendait difficile l’éducation dans certaines parties du pays. A ce défi majeur, s’est ajouté le coronavirus en 2020, pandémie qui a mis à l’épreuve tout le système éducatif. Celui-ci a, malgré tout, tenu bon et l’année blanche a pu être évitée. Mais alors que l’on croyait pouvoir souffler, l’école est cette fois-ci la proie d’un phénomène qui prend de l’ampleur : la dépravation des mœurs. Le dernier exemple en date est celui des élèves du Lycée bilingue d’Ekounou, surpris, il y a une semaine, en pleine orgie sexuelle aux heures de cours à Yaoundé. Le ministre des Enseignements secondaires (Minesec) présente cette situation avec un ton grave. Nalova Lyonga s’exprimait ainsi, hier 22 mars, face aux élues, dans le cadre d’une discussion sur la décadence morale qui frappe les élèves du secondaire.

Le phénomène inquiète le Réseau des femmes parlementaires du Cameroun (Refpac), qui a souhaité en savoir plus. Les femmse députés ont partagé leurs préoccupations, tout en proposant quelques solutions. A la source du mal, les résultats de ce premier diagnostic identifient les réseaux sociaux, fortement plébiscités par ces jeunes, y compris les mineurs. Ces plateformes laissent sur le carreau des structures d’encadrement des élèves dépassées par les évolutions technologiques.

Principaux concernés par le problème, les élèves aussi ont leur petite idée sur la question. Le Lycée classique de Nkolbisson, le Lycée général Leclerc et le Collège Jean Tabi ont ainsi été conviés aux discussions hier. Les élèves présents ont mis en accusation des parents absents, qui confient l’éducation de leurs enfants aux réseaux sociaux. 

Pour en sortir, le Refpac, par la bouche de sa présidente, Laurentine Koah Mfegue, par ailleurs doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, préconise l’organisation d’une session plénière spéciale qui associerait l’ensemble des élus, les leaders d’opinion (prêtres, imams, chefs traditionnels, etc.), mais aussi le ministère des Affaires sociales, le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille et le ministère de l’Education de Base. Les participants ont également suggéré une mise à niveau des capacités des conseillers d’orientation, une meilleure régulation des réseaux sociaux, la limitation d’accès à certains site internet et une plus grande implication des parents dans l’éducation de leurs parents.

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