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© Camer.be : Léandre Nzié
- 30 Mar 2023 12:51:34
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CAMEROUN :: Emmanuel Leubou:"C’est moi, en avril 2016, qui ai dénoncé la fraude auprès du ministre des Finances" :: CAMEROON
Du fond de sa prison, l'un des prisonniers les plus célèbres du Cameroun continue de clamer son innocence tout en dénonçant un procès à tête chercheuse
Le 04 mai 2018, Emmanuel Leubou alors chef de la cellule informatique de l'ancienne direction du solde au ministère des Finances est interpellé et placé en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé Kondengui. Ce haut fonctionnaire est accusé d'être a la tête d'un vaste réseau de détournement de deniers publics sous la forme de salaire fictifs. Les rumeurs font même état de plus de 2000 salaires perçu pendant plus de 10 ans par son gang ce qui lui aurait valu toujours selon la rumeur une condamnation à 104 ans de prison.
Près de 5 ans après sa mise en détention provisoire, Emmanuel Leubou, principal accusé dans cette affaire a accordé une interview à nos confrères du journal Kalara . Dans cet entretien, l'ancien président de l'unisport de bafang clame son innocence non sans défaite quelques rumeurs sur sa personne qui dans l'opinion publique font déjà office de vérité.
Sur sa supposée condamnation à 104 de prison
Dans l'opinion publique camerounaise, il est presqu'etabli qu'Emmanuel Leubou a été condamné à 104 années de prison ferme par le tribunal criminel spécial. Une peine que certains trouvent minime au vu des accusations qui pèsent sur ce dernier. Pourtant Me Jacques Kamga son avocat a précisé chez nos confrères de Kalara qu' '' aucune des 2 procédures judiciaires qui concerne son client n'est allée a son terme'' la condamnation à 104 ans entretenue par une certaine opinion est une pure invention de certaines personnes qui souhaitent voir croupir en prison Monsieur Emmanuel Leubou.
Un complot savamment orchestré ?
Les faits tels que racontés par le principal intéressé font croire à un complot savamment orchestré par certaines personnes. Car d'après Mr Leubou, à la veille de son interpellation, son bureau est vandalisé et dépouillé de plusieurs dossiers sensibles "A mon avis, ils savaient que j’allais être placé sous mandat de dépôt et il fallait me dépouiller de tous mes moyens de défense. Ils ont emporté deux disques durs externes contenant les sauvegardes que j’effectuais tous les mois après le calcul consolidé de la solde de janvier 2015, date de ma nomination, à avril 2018, date de la dernière solde que j’ai traitée. En plus, ils ont emporté une chemise contenant des « demandes de travail » qui me parvenaient de la sous-direction de la gestion'' déclare-t-il... Il continue en précisant que ses ''adversaires'' ne se sont pas arrêtés là. '' trois jours après, deux individus cagoulés profitant de l’absence de mon épouse se sont introduits dans mon domicile à Nkolfoulou et ont passé la maison au peigne fin. Ils étaient à la recherche des documents et ils l’ont dit à la ménagère. Ils ont emporté des documents dont je ne saurais dresser la liste'' poursuit-il.
Six curiosités dans son cas
Si le fait qu'Emmanuel Leubou soit en prison alors que certains de ces principaux coaccusés sont en liberté ( c'est le cas de Mme Aissatou Bouillo Bouba) Et d'autres comparaissent libres ( c'est le cas de Mme Legrand Celestina Nkeng) soit une grosse curiosité, le principal accusé de que l'on appelle désormais l'affaire Leubou révèle plusieurs autres curiosités qui laissent croire à une main noire derrière ce procès
''Première curiosité, l’audit de 2014 reconnaît que les annulations des remboursements des avances de solde et avances sur pension ont été effectuées par le « User » 01X. En 2016, les annulations continuent et c’est le même User qui opère. Cette vérité constante est confirmée par l’expert commis par le juge d’instruction du TCS en 2018. Lorsqu’on sait que ce User appartient à Mme Lefang Celestina Nkeng, d’où vient-il qu’elle comparaît libre alors que moi je suis en détention et pourtant au moment de ma mise en détention, j’étais Chef de la Cellule Informatique de la Ddpp domicilié à Nkolfoulou marié. On se serait attendu que je bénéficie de cette même faveur de comparaître libre. Mais on a estimé que je suis un élément dangereux à surveiller de près.
Deuxième curiosité, c’est à travers le journal «Kalara» dans son édition 315 du 7 octobre 2019 que nous avons appris que le juge d’instruction du TCS a émis un mandat d’arrêt contre Mme Lefang, qui est resté infructueux. Et pourtant, tout le monde sait qu’elle est en service à la perception de Mvog-Mbi.
Troisième curiosité, les multiples demandes de certification des documents que j’ai prévu de produire pour ma défense sont restées lettres mortes jusqu’à ce jour.
Quatrième curiosité, devant le Corps spécialisé des officiers de police judiciaire du TCS, j’ai proposé en vain que l’on convoque quelques bénéficiaires de cette fraude. Le témoin Moungang Jacques a fait la même proposition ce d’autant plus qu’au rang des bénéficiaires, on compte des hauts cadres de l’administration parmi lesquels les professeurs certifiés de Lycée, les officiers de l’armée et autres. En vain.
Cinquième curiosité, dans les listes des annulations par moi produites à l’enquête préliminaire, l’on retrouve les matricules, noms, prénoms et grades des bénéficiaires ainsi que les montants perçus. Tandis que dans la liste produite par l’expert commis par le TCS, les noms, prénoms et grades ne figurent pas. Etait-ce une recommandation du juge d’instruction ou une volonté délibérée de l’expert de cacher ces informations importantes qui auraient permis d’identifier facilement les bénéficiaires de la fraude ?
Sixième curiosité, j’ai personnellement dénoncé Mme Aissatou Bouillo Bouba (accusée remise en liberté pour avoir bénéficié d’un arrêt des poursuites), car, en sa qualité de chef de la Cellule Sigipes du ministère de la Communication au moment des faits, elle était censée mener le même combat que nous pour l’assainissement du «Fichier Solde». Malheureusement, elle s’est livrée à la délinquance. Elle a perçu trois avances de solde dont les remboursements ont été suspendus, annulés frauduleusement. Et, en plus de cela, une avance sur pension alors qu’elle était en activité. Elle ne m’a rien donné, elle que je connaissais et encore moins les autres bénéficiaires. Je suis ici pour rien.''
À la lecture de ces seuls arguments, on peut dire sans risque de se tromper que l'affaire Leubou que plusieurs considèrent comme classée mérite plus d'attention pour être être réellement cernée. les prochaines audiences à ce propos prévues les 10, 18 et 19 Avril prochain nous donnerons certainement plus d'éléments.
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