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© Correspondance : LAAKAM
- 28 Mar 2023 14:42:50
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CAMEROUN :: Mise au point et clarification de l'association LAAKAM :: CAMEROON
MISE AU POINT A TOUTE FIN DE CLARIFICATION RELATIVEMENT A LA CONFUSION ENTRE LAAKAM, ASSOCIATION DE DROIT CAMEROUNAIS REGULIEREMENT CREE ET ENREGISTREE LE 23 MARS 1991 A BAFOUSSAM, AVEC TOUTE AUTRE ENTITE PORTANT CE NOM AU CAMEROUN ET A L’ETRANGER
Depuis un certain temps, des personnes non identifiées pour la plupart, agissant avec des masques ou se présentant sous des pseudonymes, au Cameroun et à l’étranger, usent et abusent, en dépit de nos multiples rappels à l’ordre directs et indirects, du nom associatif LAAKAM pour mener des activités plurielles, commettre des communiqués et s’étaler sur les réseaux sociaux.
Les auteurs de ces entreprises qui se revendiquent légitimement de la culture et de l’identité Bamiléké, recourent à divers prétextes pour motiver leur démarche, toujours en mettant en avant le nom associatif LAAKAM comme organisation, comme structure d’expression et comme terrain de manifestation de leurs pensées, humeurs, réflexions, critiques de circonstance, projets et ambitions.
La démarche la plus récente qui revêt le caractère d’un tract non signé, donc parfaitement anonyme, date du 24 mars 2023, et proclame la ville de Washington, capitale des Etats unis, comme lieu de conception, d’élaboration et d’édition. En substance les auteurs cachés réfèrent l’intérêt de leur préoccupation, sur « Le génocide Bamiléké », en parallèle ou en réaction avec la décision du président français de constituer une commission d’histoire, pour faire la lumière sur le passé des relations avec notre pays le Cameroun.
Au regard des confusions voire de quelques désordres qui résultent de ces diverses initiatives, et dont la répétition suscite de nombreuses interpellations, observations et protestations sur la forme, l’ASSOCIATION LAAKAM se fait le devoir de procéder à une mise au point aux fins de clarifications.
Sur la forme,
1-Le nom de l’Association émane, après un long processus et une maturation longue et profonde, du choix des chefs supérieurs Bamilékés réunis en assemblée mensuelle à Bangan en 1991. Les emblèmes, la devise ainsi que la profession de foi, donc le fagot de bois symbole de l’Unité et de solidarité, la grande case symbole du lieu de culte, des rites, de rassemblement et des enseignements, et enfin l’arbre de la paix, symbole d’humilité, de pardon, de compassion, de patience et de tolérance. Ces éléments figurent distinctement sur toutes nos entêtes, nos œuvres ainsi que nos images. Il est dès lors loisible de constater que les auteurs de l’usage désordonné du nom de l’Association, commettent un véritable sacrilège, une profanation et une dérive d’autant plus grave qu’ils font appel comme sur le dernier communiqué du 24 mars, aux emblèmes de la royauté européenne et judéo-chrétienne. Ces blagues infantiles et irresponsables sont très loin des traditions africaines authentiques de sacralisation et de représentation imagée de la souveraineté royale.
2-Il n’existe aucun démembrement de l’ASSOCIATION LAAKAM hors du territoire national camerounais, et pour cause, toutes les initiatives à cette fin, se sont révélées inopérantes. En effet les frères et soeurs volontaires se sont souvent transformés en porteurs d’autres ambitions bien trop différentes de nos buts et objectifs. Que ce soit en Amérique ou en Afrique, des expériences malheureuses sont notoires. Conséquence, des individus exploitent ou explorent conjoncturellement des récriminations et des préoccupations anciennes ou actuelles de la communauté Bamiléké, pour s’autoriser toute sorte d’aventure avec le nom de LAAKAM. Cette quête de laissez-passer voire de cadre d’appui fictif pour se construire une réputation ainsi qu’une crédibilité dans une certaine opinion, est d’autant plus inutile que chaque Bamiléké est dans LAAKAM et LAAKAM est en chaque Bamiléké. L’activisme de certains pseudos révolutionnaires ou de nationalistes en mal de repères identitaires est incompréhensible.
3 - Par contre, LAAKAM apprécie grandement et se réjouit, de la prolifération des organisations PO’O LAA, PO’O GRAFI, LA’A GRAFI et BINAM dans plusieurs pays à travers le monde à l’instar du Canada, du Sénégal et de l’Australie.
L’association suit méthodiquement leurs activités, loue leur sens d’organisation, de solidarité et de rassemblement, leur référence permanente au terroir, leur attachement aux valeurs, traditions, coutumes et rites de la communauté. IL n’est donc pas/plus besoin d’user maladroitement/incorrectement et surtout légèrement du nom LAAKAM, ASSOCIATION ET STRUCTURE CENTRALE, pour exprimer ses opinions, faire connaître ses humeurs et promouvoir ses ambitions dans n’importe quel contexte. IL n’est surtout pas besoin, de se masquer pour parler des problèmes liés à l’histoire de la communauté Bamiléké spécifiquement fut-elle dramatique ou à l’histoire et des problèmes du Cameroun en général fussent-ils relativement préoccupants. Le temps du maquis est révolu.
4- Enfin, l’appartenance à la Communauté Bamiléké ne confère pas l’autorisation automatique d’user du nom de l’ASSOCIATION LAAKAM, laquelle est une appellation protégée, œuvre qu’il faut absolument respecter venue des douleurs des années de braise suivies des résolutions de grands esprits mémorables à l’instar des regrettés Robert Nkamgang, Dr. Japom, Wami François, Général Jean Nganso Sunji, Mboutchouang Pierre, François Wami, Fankam Henri, Tame Soumedjong, des patriarches disparus et guides à l’instar de l’inoubliable papa Joseph Kadji Defosso ainsi que de papa Monkam Pascal, de nos nombreux et vénérables rois qui se levèrent comme un seul homme pour donner leur bénédiction. Personne ne devrait donc user et abuser de ce nom du reste chargé de signification et école de pouvoir dans nos coutumes et traditions pour des fantaisies de circonstance. Nous venons de très loin.
Sur le fond
1-Les préoccupations d’histoire sont légitimes pour chaque être humain. C’est valable pour le Camerounais, le Français, l’Américain, le Sénégalais, bref pour toute personne qui souhaite susciter la compréhension, obtenir des explications ou tout simplement mettre en exergue ponctuellement ou durablement ses valeurs identitaires.
2-La question du génocide Bamiléké est un grand sujet d’histoire, mais il concerne aussi bien le Bassa qui a vécu une même fureur du corps expéditionnaire et des parachutistes colonialistes que d’autres. IL s’intègre dans l’histoire du Cameroun en général, et met aussi en lumière la pendaison de Rudoph Duala Manga Bell, premier résistant à l’accaparement des terres par les Allemands, le sacrifice de Martin Paul Samba et la suite des martyrs qui meublent notre passé national.
3 - L’ASSOCIATION LAAKAM a mené de multiples démarches et missions dans la quête d’émancipation des rapports franco-camerounais en rapport avec les crimes de la colonisation dans notre pays. Pour cette cause, des rencontres de haut niveau ont eu lieu à l’Elysée à Paris, entre des délégations de l’ASSOCIATION et des conseillers de premier plan. Des séances de travail se sont tenues à diverses dates avec plus d’un chef de la mission diplomatique française au Cameroun, ainsi qu’opportunément avec des chefs des missions des organisations internationales. Tout un volumineux ouvrage sur les mémoires de LAAKAM en hommage à son premier président, Robert NKamgang, est en cours de relecture avant sa publication prochaine, par un éditeur national. Cet outil de connaissances historiques irremplaçable témoignera et rendra fidèlement compte de nos efforts.
4- LAAKAM salue et prend en considération de nombreux travaux sur lesquels elle s’inspire et qui mettent en exergue le martyr du peuple camerounais en général, par-delà et au-delà des constatations cruelles d’un colonel colonialiste nommé Lamberton, et faisant des Bamilékés un caillou dans une chaussure, avec comme opérationnalisation stratégique dans la gouvernance contemporaine, une discrimination ciblée et outrancière. Parmi ces nombreux travaux, ceux du Père Angelbert Mveng, d’Achille Bembé, de Mongo Béti, de Jacob Tatsita, de Daniel Abwa, de Jean Philippe Guiffo, de Michel Sindjoun Pokam et d’autres.
4 - LAAKAM n’est pas et ne saurait être ni un parti politique, ni un refuge des frustrations qui se manifestent sporadiquement de manière anonyme par certains individus qui auraient des choses à se reprocher, ni un instrument de cabales vexatoires à un titre ou à un autre pour diviser nos compatriotes. Nous sommes et demeurons une structure ouverte, obéissant aux chefs supérieurs bamilékés, travaillant pour rassembler et promouvoir la solidarité des filles et des fils de la communauté, préservant nos valeurs et traditions, soucieux de l’unité, de l’intégration et de la cohésion nationales dans l’ensemble territorial, étatique et républicain camerounais, unique et indivisible.
5 - LAAKAM avait déjà pris acte positivement, de la déclaration faite par le président français François Hollande lors de sa brève visite d’Etat au Cameroun, déclaration dans laquelle il avait reconnu en d’autres termes, l’existence de graves fautes/crimes/dérives de son pays. L’art du langage diplomatique enveloppé avait même été dépassé à cette occasion. La suite ne mérite point d’inutiles intrigues et inquisitions. Ce passé douloureux nous aura au contraire enrichi et renforcé, particulièrement dans la conviction de la célébration du travail, de l’unité, de la solidarité et de la paix comme valeurs cardinales pour la réussite et le triomphe dans la société.
En tout état de cause, les auteurs de la confusion, dont certaines manières de faire et de se présenter, mêlent la peur, l’ignorance, la profanation, la tricherie la légèreté et la lâcheté, devraient cesser sans délai l’usage abusif de la dénomination associative LAAKAM./
Bafoussam, le 27 Mars 2023
Shanda Tonme Sindjoun Pokam
Plénipotentiaire Plénipotentiaire
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