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© Mutations : Josiane Afom
- 16 Mar 2023 10:33:41
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Formation professionnelle : 60 étudiants camerounais en détresse au Maroc :: CAMEROON
Certains ont manifesté devant l’ambassade du Cameroun au Maroc le 13 mars dernier pour revendiquer 16 mois d’arriérés de bourse.
Des étudiants bénéficiant des bourses de formation pour des études professionnelles au Maroc sont en colère. Pour exprimer leur désarroi, tenant des écriteaux, ces stagiaires de la promotion 2021-2023 envoyés en formation par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle ont pris d’assaut l’entrée principale de l’ambassade du Cameroun au Maroc.
C’était le 13 mars dernier. « MINEFOP on veut notre bourse», « Les boursiers camerounais du MINEFOP sont abandonnés à eux-mêmes ». Tels sont, entre autres, les messages qui étaient portés sur les écriteaux. Ces étudiants réclament en effet 16 mois de bourses impayées. Ils sont 30 pour la promotion 2021-2023. « Les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes. Nous n’arrivons plus à payer les logements ainsi que la nutrition. Certains parmi nous ont même déjà été expulsés des logements », témoigne un étudiant gréviste.
Ce dernier confie qu’avant d’organiser le sit-in du 13 mars dernier, ils ont rédigé de nombreuses lettres de revendication restées sans suite. Suite à la manifestation du 13 mars, l’ambassadeur du Cameroun au Royaume du Maroc à Morroco, à Rabat, Mouhamadou Youssifou, a saisi par correspondance, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary. «J’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’un groupe d’étudiants de votre département ministériel est venu ce matin barricader l’entrée principale de la Chancellerie pour réclamer un an et quatre mois d’arriérés de bourses », écrit Mouhamadou Youssifou. Et de poursuivre : « Je vous saurais gré une fois de plus des dispositions urgentes que vous voudriez bien faire prendre pour le déblocage effectif de fonds relatifs au paiement de ces arriérés de bourses ».
« Nous restons optimistes suite à la correspondance de l’ambassadeur adressée au ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Nous espérons qu’ils trouveront des solutions à notre condition de vie très précaire. Nous nous sentons vraiment abandonnés par notre parent, le Cameroun », espère un étudiant boursier. A côté des étudiants arrivés en 2021, 30 autres bénéficiaires de la bourse de la promotion 2022-2024 du MINEFOP pour une formation professionnelle au Maroc sont en détresse. « Nous qui sommes arrivés en octobre 2022 n’avons encore rien reçu de l’Etat. Nous vivons au jour le jour car, nous avons déjà tout dépensé jusqu’au moindre détail.
Le ministère ne cesse de nous demander de patienter alors qu’on nous avait dit que dès le départ, nous devons déjà avoir l’avance de notre bourse », se plaint une étudiante arrivée au Royaume du Maroc en octobre 2022. Au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, une source qui reconnaît que les bourses des étudiants n’ont plus été payées depuis plusieurs mois dit malheureusement ne pas connaître les raisons. « Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP ) engage les dépenses relatives à la prise en charge des étudiants concernés et les transmet au ministère des Finances. Celui-ci a la charge de s’occuper du virement des dépenses engagées par le MINEFOP via l'ambassade », explique notre informateur au MINEFOP . « Les engagements du MINEFOP ont été respectés », conclut notre interlocuteur.
Au ministère des Finances, le responsable de la cellule de communication dit ne pas maitriser le sujet. Car, affirme-t-il, c’est un dossier administratif qui se traite dans le circuit administratif auquel les cellules de communication n’ont pas souvent accès ; elles n’ont accès qu’aux informations que leur hiérarchie leur donne. Toutefois, il indique qu’ « il est souvent difficile de traiter ce genre de dossier de manière spontanée. Cela nécessite un traitement minutieux. Lorsque le ministre reçoit ce genre de dossier, il le quotte à ses collaborateurs et quand bien même au terme de l’examen du dossier, il est décidé du paiement, cela suit un processus qui va de la décision au paiement en passant par l’ordonnancement. C’est un processus qui prend du temps ».
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