CAMEROUN :: J'AI PLEURÉ MARTINEZ ZOGO... :: CAMEROON

Cette journée, je l'ai offert à mon distingué confrère Martinez Zogo. Je suis resté affalé sur mon canapé toute la journée, à réfléchir, à méditer, à me poser la même question : Qu'à t'il fait de si grave? Martinez Zogo avait son style, sa façon et delà découlait une intrépidité à nulle pareille. 

Pour faire du " MARTINEZ" il fallait être courageux et même un brin suicidaire. Et je le comprends peut être mieux,  cette témérité à la limite morbide. En 2000, une prophétesse appelée " Mala'a" avait pris en otage la ville de Douala, détruisant les ménages, offrant le bon Dieu sans confessions aux âmes en peine. Son malheur fut que ma hiérarchie du journal Le Messager me confit le traitement de cette affaire. 

Après une série d'articles, sur ce phénomène, de follow UP toujours avec rebondissements, le Procureur de la République émis un mandat d'arrêt contre " Mala'a" et nuitamment elle ne ramassa que quelques effets personnels et disparut du Cameroun, laissant des milliers et des milliers de fidèles ne sachant quoi faire.  disparut du Cameroun. Retourné dans son antre de Bepanda ( Bepanda Mala'a) lendemain de sa fuite, pour suite de l'affaire, je vais échapper de peu à un lynchage  de ses milliers de  fidèles en furie qui rendait " Leopold Chendjou " responsable des malheurs de leurs prophétesse.  ( Je suis convaincu d'avoir battu le record des 100 m ce jour là). 

MARTINEZ ZOGO parti, il y'en aura toujours pour tenir cette flamme. Celle du courage, celle du professionnalisme, celle de l'impertinence juste. Si le sacrifice suprême est le prix à payer, il sera payé. Mais au fait, Qui est éternel ?
Adieu le journaliste, adieu l'artiste , adieu Martinez