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© Mutations : Blaise Djouokep
- 21 Sep 2022 17:22:42
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CAMEROUN :: Douala : Capitale de l’insécurité :: CAMEROON
En plus des agressions à main armée, des meurtres et autres assassinats, la ville de Douala est désormais en proie au phénomène des microbes.
«L’insécurité à Douala a atteint son apogée ces derniers temps » ; « Nous sommes déjà au Far- West ?» « Vivre à Douala est devenu compliqué. On se croirait dans les films où bandits et policiers se tirent dessus, sauf qu’ici, c’est à balles réelles ». Des réactions d’internautes recueillies au bas des publications faites sur Facebook sur l’échange de tirs qui a secoué la capitale économique du Cameroun vendredi, 16 septembre dernier. Des échanges de tirs entre bandits et des éléments de la gendarmerie nationale, à la suite d’un braquage manqué.
De nombreux internautes, ne comprennent pas le regain de violence et d’insécurité dans la ville de Douala, pourtant capitale économique. « C’est terrible qu’on puisse avoir autant d’insécurité dans une ville comme Douala qui devrait normalement être l’une des plus sécurisées du Cameroun », déplore Alain, Commerçant. C’est que, l’échange de tirs de vendredi dernier vient remettre au goût du jour, le défi sécuritaire de la ville de Douala. Surtout que ce n’est pas la première fois que des armes à feu sont utilisées en plein jour, en pleine rue pour déposséder les citoyens de leurs biens, et parfois au péril de leur vie. Le 02 décembre 2019, en plein cœur du quartier Bonanjo, David Kegne, caissier de la société Santa Lucia de Ange Raphaël est abattu en pleine rue par des brigands.
Microbes et armes à feu
L’homme qui a ouvert le feu en tirant deux balles à bout portant (dont une à la poitrine) emportera les 2 sacs que tenait le défunt. La somme de 20 millions Fcfa, un plastique de Yaourt et le dossier de la moto appartenant à la victime seront emportés. Antoine Fonou, caissier de Santa Lucia Akwa Nord qui se trouvait lui aussi à bord de la moto que conduisait David Kengne, recevra trois balles.
Le groupe de cinq bandits sera rattrapé moins d’une semaine plus tard par les gendarmes, du Bureau de lutte contre la grande criminalité et ceux de la Compagnie de Douala 1er qui ont mené l’enquête. Un usage répété des armes à feu par des brigands qui vient s’ajouter au phénomène de microbes. C’est que, les populations de la capitale économique ne se sentent plus réellement en sécurité. Elles qui sont régulièrement la cible des jeunes agissant en bande et se faisant appeler « microbes » qui volent, pillent, agressent, poignardent, et tuent parfois des citoyens à leurs passages, une fois la nuit tombée. Leurs derniers faits d’armes, les quartiers Oyack et le marché Congo, au lieu-dit Ancien troisième, où des boutiques ont été pillées, dévalisées et vandalisées. Ces quartiers ne sont pas les seuls à avoir déjà été sous le contrôle de ces bandes de hors la loi. Les quartiers Akwa, Bonapriso, Newbell, Nkoulouloun, Dernier-poteau, Brazzaville, Dakar… n’ont pas été épargnés.
Fmo
Et les actions menées par les Forces de maintien de l’ordre ne parviennent pas jusqu’ici à juguler le mal. « Tous ceux qui viennent à Douala sont à la recherche de la vie. Certains le font de manière légale et d’autres le font de manière peu orthodoxe. Nous recevons des directives du délégué général à la Sureté nationale qui prescrivent la lutte contre le terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes », expliquait le délégué régional à la sureté nationale pour le Littoral, Raymond Essogo, au micro de radio Balafon. Et la police n’est pas la seule à vouloir mettre fin à l’insécurité dans la ville de Douala.
Du côté de la gendarmerie nationale, des mesures sont également prises. Selon le colonel Pierre Aimé Bikélé, commandant de la légion de gendarmerie du Littoral, 13 gendarmes gèrent les appels de détresse au Centre opérationnel, et le travail se fait en collaboration pour produire, toutes les semaines, au moins deux fois, les bouclages. Des opérations qui, note-t-il, ont montré leur efficacité. Le renseignement prévisionnel, les patrouilles, les descentes de police, les planques, les opérations coups de poing et même les rafles sont généralement utilisés par la police, en fonction des objectifs recherchés.
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