Lutte contre la corruption : Camerounais, « ton téléphone est une arme ; utilise-le ! »
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Lutte contre la corruption : Camerounais, « ton téléphone est une arme ; utilise-le ! » :: CAMEROON

La CONAC  mène une campagne de sensibilisation sur cette nouvelle méthode dans les régions du Centre et du Littoral, du 24 au 28 mai 2022.

Après Ngaoundéré (région de l’Adamaoua), la campagne nationale baptisée « Votre téléphone est arme pour combattre la corruption ; utilisez-le ! » se poursuit dans  les régions du Centre et du Littoral jusqu’au 28 mai 2022. Cette initiative de la Commission nationale anti-corruption (CONAC ) vise à renforcer les moyens de lutte contre ce mal social. « La nouvelle méthode que nous avons, tient compte d’une réalité que les Camerounais vivent.

C’est qu’au moins 9/10 Camerounais ont un téléphone. Ceci veut dire que le téléphone est une arme suffisamment importante, sinon la meilleure des armes qu’il faudrait utiliser et que le Camerounais peut utiliser n’importe où pour que la lutte contre la corruption devienne davantage intégrée dans la vie quotidienne de tous les Camerounais, ceci sans hésitation. Parce qu’avec le téléphone, on le fait de manière discrète. Avec le téléphone, on peut envoyer des messages ; avec le téléphone, on peut envoyer des images ; avec le téléphone, on peut facilement appeler le 1517 ; avec le téléphone, on peut envoyer des mails ; avec le téléphone, il y a le site web de la CONAC  qui peut être visité. Ce sont là des méthodes qui permettent de rapprocher davantage la CONAC  ou les actions de lutte contre la corruption de la population », explique le président de l’organe, Dr Dieudonné  Massi Gams.

Hier mardi 24 mai, des agents de la CONAC , arborant des tshirt blancs avec des messages de sensibilisation, ont pris d’assaut le centre administratif de Yaoundé pour distribuer aux citoyens des flyers de sensibilisation et apposer sur des édifices publics des affiches relatives à ladite campagne, et ainsi conscientiser le plus grand nombre sur ce cancer social.

1517

Sur le terrain, l’adhésion des usagers a galvanisé les trois équipes de la CONAC , malgré l’avis de certains Yaoundéens sceptiques. Le cas de Joseph Martial Bialo qui n’y croit pas. Du moins pour ce citoyen, la lutte contre la corruption devrait commencer par le haut. Entendu ici, ceux qui occupent de hautes fonctions dans l’administration. Sinon, «pourquoi n’applique-t-on pas l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens ? », s’interroge-t-il. Opiniâtre sur le sujet, il estime que « si le gouvernement veut véritablement lutter contre la corruption, on sait par où ils doivent commencer. Il y a des fonctionnaires qui construisent des immeubles à Yaoundé, ils ont 10 à 15 véhicules dans leurs parkings, mais ils ne sont pas inquiétés. De qui se moque-t-on ? » Pour sa part, Meinrad se demande si « la CONAC  va répondre aux appels » des usagers. En effet, les flyers distribués renseignent sur la ligne verte ouverte pour les dénonciations, le « 1517 », ainsi qu’un numéro WhatsApp, le « 658262682 » par lequel tout usager peut fournir à la CONAC  des pièces à conviction sur des faits de corruption au Cameroun.

À l’ère des fake news, pas d’inquiétude à se faire : « Nous avons des techniciens assermentés qui sauront distinguer l’ivraie de la bonne information », assure le président de la CONAC . Il faut préciser que cette nouvelle arme s’ajoute à une batterie d’outils exploités par l’organe dans la prévention. Notamment la création de clubs dans des établissements scolaires, des émissions radiotélévisées, etc.

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