L’ambiance est ordinaire au quartier Ngousso, le 15 juin dernier aux environs de 13h. Comme à l’accoutumée, les populations vaquent à leurs occupations. Rien ne laisse deviner qu’un drame s’est produit très tard dans la nuit. En effet, le corps sans vie d’un homme d’une quarantaine d’années a été retrouvé aux premières heures de la matinée, gisant dans une rigole devant la station-service Petrolex.

«Nous avons retrouvé cet homme allongé dans le caniveau ce matin déjà mort. Nous avons aussitôt alerté la gendarmerie», rapporte un jeune commerçant rencontré non loin du lieu du drame. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Ngousso ont immédiatement fait une descente sur les lieux, afin de s’enquérir de la situation.

Approchés, les responsables de cette unité qui assurent avoir ouvert une enquête, n’ont pas souhaité s’exprimer. Quatre jours après ce décès, les circonstances de ce drame pour le moins suspect ne sont pas encore élucidées. Certains témoignages dans le voisinage soupçonnent un crime passionnel. «Il a été retrouvé mort et à moitié nu et sa culotte baissée», décrit Franck, un habitant du quartier rencontré dans un débit de boisson. D’emblée, poursuit-il, «il aurait été violé».

D’autres voisins, en revanche, évoquent l’hypothèse d’un cambriolage qui aurait mal tourné. Selon nos informations, le corps de la victime a été remis aux autorités municipales (mairie de Yaoundé 5e) pour les besoins d’identification. Notons, que ce type de drame n’est pas inédit dans ce quartier.

Presqu’au même endroit, Jeannette Blanche Ngo Bassingha, jeune étudiante de 19 ans a été brutalement assassinée le 22 novembre 2019, alors qu’elle rendait autour de 5h dans une université de la place. Elle était sortie au petit matin pour avoir une place assise à l’amphithéâtre.