Des trafiquants au tribunal à Douala.
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Cameroun- Le jeudi 11 novembre, deux suspects seront jugés par le Tribunal de Première Instance de Bonanjo- Douala pour détention, mise en circulation et vente illégales d'écailles de pangolin - une espèce totalement protégée - à la suite de leur arrestation par la police judiciaire à Douala. L'affaire en sera à sa 5ème audience et lors de la dernière audience, le juge a refusé de libérer la voiture qui avait été mise en fourrière alors que les trafiquants tentaient d’y charger des sacs d'écailles de pangolin auprès d'une agence de voyage très populaire à Douala.

Les deux hommes ont été arrêtés à l’agence lorsque la police les a trouvés en train d'essayer de charger des sacs remplis d’écailles de pangolin dans les premières heures de la matinée du 24 mai 2019. Les sacs pesant au total 237 kg qui venaient d'être déchargés avait quitté Yaoundé et est arrivé à Douala dans la nuit alors que la police était présente à cette agence. Lorsque le bus est arrivé, ils ont immédiatement reconnu que les sacs contenaient des produits illégaux. Ils attendirent patiemment que le propriétaire vienne chercher les sacs et l’attente ne fut pas très longue. Un homme d'une trentaine d'années est arrivé dans une voiture à la gare routière. Un homme de 46 ans a ensuite aidé à charger les sacs dans la voiture.

La police n'a pas tardé, est intervenue rapidement et a arrêté le duo avant qu’il puisse essayer de s’échapper. La voiture qu'ils ont utilisée a également été mise en fourrière. Des enquêtes antérieures ont montré que les écailles se dirigeaient vers le Nigéria et que le duo s'était régulièrement impliqué dans de telles transactions, fournissant des écailles de pangolin au Nigeria. Lorsque l’audience se tiendra la semaine prochaine, les parties devront soumettre leurs plaidoiries. Si les suspects sont reconnus coupables, ils risquent jusqu'à trois ans de prison et une amende pouvant aller jusqu'à 10 millions de francs CFA, comme le prévoit la loi de 1994 sur les espèces sauvages.

L'application de procédures judiciaires et de décisions appropriées est un élément essentiel de la politique de conservation dans le pays, car elle dissuade les trafiquants de s'engager dans une activité qu’ils savent être périlleuse. Selon ceux qui travaillent dans le domaine de l'application de la loi sur les espèces sauvages, pour que cela fonctionne, les décisions de justice doivent être proportionnées à la peine infligée. Tout récemment, à la même cour où se tiendra l'audience, une affaire similaire vient de se terminer.

En 2017, l'unité mobile de la police de Douala a arrêté Adamu Ibrahim, Upah Macmillan et Akenji Ebenezer avec 158 défenses en ivoire, 26 sacs d'écailles de pangolin, 124 têtes de perroquets gris et 1394 plumes de perroquet. Un long procès a suivi, mais s'est achevé le 30 octobre. Le tribunal a condamné les trafiquants à une peine de à 6 mois d’emprisonnement avecsursis pendant 3 ans. Cette situation était encore aggravée par le fait qu'ils étaient en liberté

pendant le procès. Les agents de la protection de la faune ont été assistés dans le suivi des cas par LAGA, une organisation internationale spécialisée dans l'application de la loi sur la faune.

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