Nord-Ouest/Sud-Ouest : « Villes mortes » à l’ouverture du Grand dialogue
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Malgré le début de cette concertation, une journée de «ghost town» a été observée lundi dernier.

Comme de tradition, une journée de « ville morte » a été observée dans la région du Sud- Ouest hier lundi, 30 septembre 2019. Pendant toute la journée, les habitants de cette partie du Cameroun sont restés enfermés dans leurs maisons, les yeux rivés vers le téléviseur où est diffusé en direct du Palais de congrès de Yaoundé, la cérémonie d’ouverture officielle du «Grand dialogue national ». Les rues de Buea, Kumba et autres villages du département de la Mémé sont restées désertes, tout comme les commerces et plusieurs espaces marchands.

Pourtant, « on pensait qu’avec l’ouverture du dialogue, exception allait être faite et que le mot d’ordre de villes mortes de ce jour (hier lundi) allait être levé », explique un habitant joint au téléphone. D’après des riverains, les espoirs des habitants de cette région en guerre ainsi que ceux de la région du Nord-Ouest reposent sur les résolutions qui sortiront de ce « Grand dialogue national ». « On veut la paix. C’est tout ce qu’on veut. Nous voulons retrouver une vie normale, retrouver nos maisons, nos champs, mener la vie que nous menions avant la guerre. Nous n’avons plus de vie. Le portail des camerounais de Belgique. Nous voulons revivre », explique Serge Ayuk, un habitant de Kumba. Les populations redoutent également la montée de la violence ce mardi, 1er octobre, jour où les sécessionnistes manifestent habituellement violemment pour revendiquer la sécession du Cameroun, notamment, la séparation des deux régions anglophones du reste du pays.

« On espère que la journée de demain (ce mardi) sera calme. C’est ce qu’on souhaite, dans la mesure où c’est une journée qui se caractérise par des échanges de tirs entre sécessionnistes et l’armée », précise une habitante de Mutengene d’après qui les personnes vivant dans cette ville redoutent vivement cette journée. Dans la région du Nord- Ouest, le mot d’ordre de « villes mortes » a été également respecté. Les populations sont restées terrées dans leurs domiciles les yeux rivés sur leurs petits écrans dans l’espoir que des solutions concrètes sortiront de ce grand rassemblement.

A la veille du « Grand dialogue national », le 29 septembre dernier, un meurtre aurait été commis. Des images d’une dame décapitée ont circulé hier lundi sur les réseaux sociaux. Le corps sans vie appartiendrait à Florence Ayafor, la trentaine avancée et en service à la Prison centrale de Bamenda. Des informations en provenance de ce pénitencier, indiquent que la victime a été kidnappée sans demande de rançon par des ravisseurs non identifiés. D’autres sources témoignent qu’elle a été décapitée à son retour d’une cérémonie funéraire dans son village natal à Pinyin, arrondissement de Santa, région du Nord-Ouest, avant d’être retrouvée le 29 septembre dernier. Aucune information officielle n’a été donnée jusqu’ici pour infirmer ou confirmer ces versions des faits.

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