Bate Tagni Ebot, 20 ans, est présumée coupable de l’enlèvement de la petite Chiatoh Amanda âgée de trois ans. Le forfait est commis le dimanche 14 Juillet 2019, dans une église dénommée « Ramah » au quartier Nsimeyong à Yaoundé. Faisant semblant de participer au culte ce matin-là, Bate Tagni Ebot repère sa cible. Elle s’avance vers la tante de la fillette avec qui elle échange. Sans hésiter cette dernière lui confie la petite Chiatoh Amanda puisque le dimanche d’avant, elle l’a fait également. Elle la porte et la berce.

Quelques minutes après, elle sort avec la petite à l’insu de sa tante et ne reviendra pas. Inquiète, la tante va jeter plusieurs regards dans la salle, ne les apercevant pas, elle va sortir espérant les trouver à l’extérieur. Le portail des camerounais de Belgique. Ses recherches étant vaines, elle informe le pasteur, qui à son tour alerte l’assemblée. Son coup étant prémédité, elle a pris soin de remettre une note à un enfant à l’attention du pasteur. Une rançon de 300000Fcfa est la somme exigée pour libérer l’otage.

La chasse à l’homme est donc lancée et la mère de la fillette use de ses relations au Tribunal criminel spécial (Tcs), qui alertent la gendarmerie de Mendong à Yaoundé. Après avoir exploités plusieurs personnes, la voleuse d’enfant et son otage seront retrouvés le lendemain aux environs de 19h par les gendarmes. Celle-ci est en possession d’un téléphone portable éteint, ayant la Sim au numéro duquel elle a spécifié dans sa note, d’envoyer la rançon. L’enfant, retrouvée avec elle, est en parfaite état de santé. Interpellée sur les faits, elle passe aux aveux, et déclare avoir agi seule et demande la clémence de la justice.

Présumée coupable d’enlèvement de mineur, d’arrestation et de séquestration, Bate Tagni Ebot est mise en détention provisoire par le procureur de la République près le Tribunal de grande instance du Mfoundi/Yaoundé.