Vox Pop : Comment mieux garantir la liberté de manifestation publique au Cameroun ?
CAMEROUN :: SOCIETE

Vox Pop : Comment mieux garantir la liberté de manifestation publique au Cameroun ? :: CAMEROON

Franck Essi, Sg du Cpp : « Laisser les gens marcher »
On ne peut pas faire une thèse, il faut laisser les gens marcher et encadrer les marches. C’est difficile à faire ou à comprendre parce qu’en face, vous avez des gens qui ne veulent pas voir le peuple exprimer son ras-le-bol. Il faudrait encadrer les marches au lieu de les interdire. L’itinéraire doit être bien défini pour permettre aux forces de l’ordre de mieux se déployer. Au niveau de la loi, il faut que les notions comme l’ordre public soit clarifiées. Et que ce ne soit pas seulement à l’appréciation des autorités administratives. C’est une faiblesse de la loi qui profite à ceux qui ne veulent pas que les marches se fassent. Il faudrait aussi apaiser le climat du dialogue politique. Des gens demandent des audiences, on ne peut pas rencontrer le président de la République, ni le Premier ministre. On ne peut pas discuter dans les assemblées aussi bien communales ou nationales. Dans ce contexte, les gens s’expriment à un moment. Le portail des camerounais de Belgique. Les gens arrivent à la violence car, ils se sentent marginalisés. La notion de liberté publique ou de manifestation publique n’est pas détachée des problèmes socio-économiques et de la façon dont on les gère.

De façon simple, il faudrait recréer la confiance entre les acteurs politiques et sociaux. Cela veut dire qu’on devrait s’accorder sur la notion d’ordre public, sur ce qui est acceptable ou non dans une République. Il faudrait redéfinir les lois pour y intégrer des éléments plus spécifiques qui permettraient de prendre des décisions plus en matière de contrôle de manifestations. Il faudrait aussi laisser les gens aller dans la rue car, c’est une modalité de l’expression citoyenne. Il ne faut pas seulement laisser passer ceux qui sont respectueux du discours gouvernemental.

Johan Sand, vice-président de l’Ufp : “Les crises partent des manifestations”
Si on doit s’en tenir à la loi de 1990, il est important de différencier deux notions, celles de manifestation publique et de réunion publique. Pour revenir aux manifestations publiques, elles conduisent facilement aux troubles. Lorsque nous analysons des crises telles que le printemps arabe ou les révolutions qui ont eu lieu dans l’Afrique subsaharienne, on se rend compte que c’est souvent parti de ces manifestations publiques. Et du coup, les sociétés occidentales impérialistes y sont parfois mêlées.

Et nous savons comment ces pays ont fini. Ainsi, selon moi, pour mieux gérer cet aspect, le gouvernement à travers son administration (sous-préfets), doit juger de l’opportunité de la tenue des manifestations. Cela veut dire qu’avec tous les éléments qu’ils ont en main, ils peuvent discerner si cela peut dégénérer. Quand bien même les manifestations ont lieu, ils doivent être capable de gérer cela.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo