Muyuka : La mort d’un bébé suscite l’indignation
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Les circonstances de la mort de la petite Martha, âgée de quatre mois ne sont toujours pas connues. Les deux régions toujours en proie à l’insécurité après une visite du premier ministre.

La mort de la petite Martha suscite la colère et l’indignation auprès des populations de la ville Muyuka, région du Sud-Ouest. Ce nourrisson âgé de quatre mois a été assassiné le 20 mai dernier au domicile de ses parents. Les photos diffusées sur la toile montrent en effet le crâne de la victime criblé de balle, à côté de plusieurs douilles de balles. Les circonstances de ce décès tragique ne sont pas encore connues. Sur les photos diffusées on y voit un nourrisson étalé sur le lit, avec les vêtements couverts de sang. En attendant de voir clair sur ce drame, les hommes politiques et les responsables d’association de droit de l’homme s’indignent.

C’est le cas d’Akeré Muna, responsable du mouvement Now qui a réagi : « Tirer sur un bébé de quatre mois a-t-il un sens ? Il y a quelques heures aujourd’hui, le 20 mai Muyuka a vécu ça. L'info claire et nette. Voilà qui nous sommes, un pays où certaines vies n’ont pas d’importance. Un bébé est condamné à la peine capitale pour une vie non encore vécue. Tout simplement barbare ». Hilaire Kamga, mandataire de l’Offre Orange a également marqué sa désolation :« Bébé Martha que vous avez abattu hier est un crime de trop. Le peuple se prépare pour une transition ». Hier mardi, une source proche de l’armée a confirmé au journal français Le Parisien cette information abondamment commentée sur les réseaux sociaux. Le nourrisson de quatre mois « a été tué par une balle perdue » à Muyuka, l’un des épicentres du conflit armé qui sévit dans les régions anglophones.

« Ils (les militaires) sont entrés de force dans la maison (et) ont tiré sur mon bébé qui dormait alors que j’étais dans la cuisine », accuse quant à elle la mère de la victime, citée par la journaliste, Mimi Mefo. Cette accusation n’a pu être confirmée de source indépendante. Camer.be. Cette mort brutale d’un nouveau-né dans le Sud- Ouest intervient moins de 72 h après la visite du Premier ministre chef du gouvernement. Pendant quatre jours, le premier ministre a parcouru plusieurs localités du Sud-Ouest pour inviter les populations à oeuvrer pour la paix. Joseph Dion Ngute a également fait savoir aux populations du Sud-Ouest que le chef de l’Etat était prêt à l’ouverture d’un dialogue inclusif.

Avant le Sud-Ouest, le chef du gouvernement était en mission dans le Nord-Ouest où il a tenu le même discours. Après la première étape de la tournée du chef du gouvernement, deux soldats ont été abattus la semaine dernière à Bamenda. En novembre dernier, un prêtre kenyan avait également trouvé la mort au Sud-Ouest dans les conditions non élucidées. Sans oublier qu’en octobre 2018, un pasteur américain avait également été assassiné dans la région du Nord. La crise anglophone depuis son déclenchement il y a presque trois ans a déjà fait plusieurs victimes du côté des civils et soldats.

En attendant l’ouverture d’un dialogue inclusif tant attendu, les populations des deux régions anglophones continuent de vivre dans la peur.

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