La Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger (Cne) réserve par ailleurs des sanctions aux requérants.

Pour la 91ème session de la Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger, c’est environ 500 dossiers qui ont été examinés le 26 avril dernier. D’après le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), Wilfried Gabsa Nyomgbet, ces dossiers dont les titulaires souhaitent avoir des équivalences, proviennent de trois à cinq pays.

Sauf que, confie une source au Minesup, « les dossiers ne proviennent pas toujours de ces pays étrangers. Nous avons eu des cas où certains candidats fabriquent leurs papiers ici au Cameroun dans des boîtes noires, se faisant passer pour des diplômés de certaines grandes écoles des pays étrangers ». Pour donc établir leur authenticité, « le Minesup contacte juste l’école ou l’institut de formation dans laquelle le candidat dit avoir fréquenté », poursuit Wilfried Gabsa Nyomgbet. Si l’école ne reconnaît pas le
diplôme, le dossier est rejeté.

Pour la présente session, c’est un total de 62 dossiers qui ont été jugés faux. A en croire un autre membre de la commission, la situation est persistante et préoccupante. Mais, la Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger use de tous ses moyens pour ne pas laisser passer ces faussaires, quand bien même ils tentent de jouer aux petits malins.

Par ailleurs, lorsque la commission détecte un faux dossier, elle réserve une sanction au requérant. Sur le plan académique par exemple, l’on apprend que la victime ne pourra plus intégrer soit une université, soit une grande école au plan locale. De plus, si elle travaillait déjà, elle perd son poste et elle est traduite en justice pour faux et usage de faux