Crise Anglophone: Le spectre du Conseil de sécurité
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Bien qu’elle ne soit pas encore acquise, la réunion de l’institution onusienne est annoncée pour le 13 mai prochain, en vue de discuter de la situation sociopolitique au Cameroun.

«Cela fait longtemps que le Conseil de sécurité devrait s’intéresser à ce qui se passe au Cameroun, où nous voyons une crise humanitaire dévastatrice », confie la mission américaine à l’Onu, citée par le magazine Jeune Afrique.

Sans précision du lieu, la même source révèle que le conseil devrait se tenir le 13 mai prochain à l’initiative des États-Unis pour discuter de « la situation humanitaire » au Cameroun. Un climat favorisé par l’enlisement des affrontements entre l’armée nationale et les séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Présentée comme « informelle », cette rencontre s’apparente à un pis-aller dû à la vive opposition des États africains au sein de l’Onu sur le dossier Cameroun.

Toujours est-il que rien d’important ne devrait sortir de cette rencontre. Néanmoins, elle « permettra d’encourager une réponse régionale et internationale plus robuste (…) afin
d’éviter une dégradation de la situation plus importante », explique la mission. Des soubresauts qui font jaser, surtout avec le séjour en terres camerounaises du haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.

De l’avis d’André Marie Dibamou, spécialiste en communication et action publique internationale, « les informations sur la situation sécuritaire au Cameroun sont fournies par
les militaires américains basés au Cameroun ».

S’agissant des attentes de la réunion annoncée, l’internationaliste explique que la démarche de l’Onu en général « c’est davantage la diplomatie » et va « crescendo ». Ainsi on peut envisager dans un premier temps « une mise en garde assortie de délais, consistant à attirer l’attention des autorités camerounaises sur la situation ». Ensuite, « lorsque le délai est échu, on envoie une commission qui va vérifier l’évolution de la situation. Dans ses observations, cette mission peut par exemple dire qu’il faut l’intervention d’un ombudsman (médiateur, Ndlr) dans la crise. Cette médiation peut être faite par un chef d’État ou un ancien chef d’État dans l’optique de favoriser le dialogue entre les parties sous l’égide de l’Onu ».

Selon l’expert de l’Institut de recherche en intelligence, ces étapes peuvent aboutir à « une intervention militaire ».

Mais avant, en cas de blocage, « l’on peut envisager des sanctions à l’issue d’une résolution. Lesquelles sanctions peuvent s’appliquer aux deux camps ». André Marie Dibamou fait savoir que, contrairement à ce que l’on croit, « une réunion formelle du Conseil de sécurité ne saurait tomber comme une mangue sur la tête ». Autrement dit, « le Cameroun en sera toujours informé au préalable », a-t-il conclu, soulignant au passage la présence de la Guinée Équatoriale en tant que membre non-permanent de l’institution onusienne.

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