Les médias ont annoncé samedi la brève « prise en otage » de John Fru Ndi, le Chaiman du Social Democratic Front (SDF), parti de l’opposition représenté au parlement et au Sénat. Il a en suite été libéré au terme d’âpres négociations selon les médias locaux.

Jean Robert Wafo a confirmé l’information expliquant que John Evaritus, le maire sdf de Kumbo, a joué un rôle extrêmement important dans la libération de Fru Ndi. Le « ministre » de la communication du SDF n’a pas révélé l’identité des assaillants, laissant la responsabilité à la sureté de l’Etat du Cameroun.

Revenant sur les circonstances de l’enlèvement, Jean Robert Wafo a expliqué que Fru Ndi se rendait aux obsèques du député SDF Joseph Banadzem Lukong décédé le 30 mars dernier. «Le cortège a fait le choix de passer par Ngok Etundja pour atteindre Bui » a-t-il détaillé. Sur le chemin, le cortège a fait face à une série de contrôles alternées (civils et hommes en tenue).

On apprend ainsi que le convoi de Fru Ndi a été interpellé à hauteur de Kumbo. Les contrôleurs non identifiés ont ensuite fouillé les différents véhicules. Le véhicule de l’honorable Yoyo (ex-député SDF) était en tête du convoi, suivi du corbillard du véhicule de Ni Jonh Fru NDi ainsi que des voitures mises à disposition par la famille du défunt.

Le porte-parole du SDF « Ils ont approché le véhicule du Chairman et l’ont sommé de les suivre. Il y a eu de la résistance et ils ont tiré en l’air. Ils sont partis avec le Chairman ainsi que 04 autres personnes parmi lesquels son chauffeur et Joseph Ateh membre du NEC, tous se trouvaient dans le véhicule du chairmain ». Les ravisseurs ont emmené leurs otages vers une destination inconnue.

Selon Joshua Osih, premier vice-président du SDF, les ravisseurs étaient au nombre de cinq. Ils ont gardé Ni John Fru Ndi et quatre de ses accompagnateurs captifs pendants plus de six heures.

Quant à Jean Robert Wafo le responsable de la communication du SDF, le chairman se porte bien. Il est entouré des cadres de son parti. Il choisira le moment opportun pour s’exprimer.

En attendant une sortie officielle de John Fru Ndi pour élucider les circonstance exactes de son bref enlèvement samedi, Jean Robert Wafo a révélé que : « On aurait pu assister au pire si le convoi [de John Fru Ndi] avait été accompagné par des militaires. »

Pour rappel, la résidence du Chairman avait déjà été attaqué à Tarinkong en 2016. L’an dernier, la sœur de Fru Ndi avait été enlevée. Joshua Osih révélait à cette époque que « La maison de John Fru Ndi a été brûlée, et sa sœur enlevée, parce qu'il a voté le 7 octobre ».