Le 23 avril 1994, Chantal Pulchérie Vigouroux, une métisse camerounaise d'origine française, devenait la 3ème Première dame du Cameroun.

Le malheur des uns faisant (fatalement et irrémédiablement) le bonheur des autres, le mariage de la très jeune Chantal Pulchérie Vigouroux, était intervenu après la mort le 29 juillet 1992, de Jeanne Irène Biya née Atyam l'épouse du chef de l'État.

Après quasiment deux ans de veuvage et de célibat, le président de la République, convolait à nouveau en noces, avec une métisse de 23 ans: Chantal Pulchérie Vigouroux.

Celle-ci en ce 23 avril 1994, devint officiellement, Chantal Biya, l'épouse du président de la République. La troisième Première dame qu'a jusqu'ici, connu le pays, après Germanie Ahidjo, et Jeanne Irène Biya de regrettée mémoire.

Et depuis lors, Chantal Biya n'a plus jamais quitté le palais présidentiel au quartier Etoudi à Yaoundé.

La légende raconte qu'elle est la femme la plus puissante du Cameroun, depuis 25 ans. D'une spontanéité qui séduit même les plus radicaux critiques du régime, Chantal Biya a toujours su mettre son charme, son chic et son glamour, et surtout sa jeunesse au service de l'image de son illustre époux de chef d'État.

Le tempérament ouvert et jovial de cette fille du département de la Haute-Sanaga dans la région du Centre, contraste fortement avec le tempérament très réservé et classique du chef de l'État. Mais que dire? Sinon qu'en termes de communication politique, le chef de l'État a été très bon joueur, en choisissant une jeune femme qui épouse l'ère du temps. Lui qui sans doute, est un homme du passé, un homme d'autres réalités et considérations. Sans étude scientifique menée sur le sujet, l'on peut oser tout de même affirmer, que oui, bien évidemment, l'image décontractée et people de Chantal Biya, est un adjuvant semantisant et pragmatisant, dans la sémiotique communicationnelle présidentielle.

Chantal Biya est un grand atout auprès de son mari, dont elle complète l'image d'homme très fermé, et donc pas nécessairement attrayant, pour ne pas dire effrayant et repoussant.

Paul Biya est très loin du peuple et des populations. A travers ses multiples oeuvres caritatives, Chantal Biya essaie de combler ce gap. Un bébé par -ci, un autre par-là dans ses bras, à chacune de ses sorties humanitaires. La lassitude qu'ont déjà certains d'elle, ne découle que la plus que longévité de son mari au pouvoir. Un règne absolu de monarque. Parmi les trois Premières dames supra confere, Chantal Biya est la "doyenne".

En ce jour du mardi 23 avril 2019, elle totalise 25 ans de règne, deux ans de plus que Germaine Ahidjo, et 15 ans de plus que Jeanne Irène Biya de regrettée mémoire.

A 23 ans seulement, le 23 avril 1994 à la paroisse de Tsinga dans le 2eme arrondissement de la capitale, Chantal Pulchérie Vigouroux, disait oui à Paul Biya, un homme de 61 ans. De leur mariage, sont nés deux enfants: Junior Paul Biya l'homonyme du chef de l'État, et Anastasie Brenda Elle Eyenga Biya, celle qui porte le nom de la mère du chef de l'État.

Les deux enfants, ont rejoint Franck Emmanuel Biya, le premier fils officiel du chef de l'État. Joyeux anniversaire à Paul et Chantal Biya, pour leurs 25 ans de mariage, parce que c'est aussi une bénédiction de Dieu, la longue vie, et partant, un foyer durable, paisible et tranquille, malgré les épreuves.

Et ces épreuves du mariage, n'épargnent personne: pas même les couples présidentiels, ou les couples milliardaires et les plus riches du monde.

Darren Lambo Ebelle