Jules Omer Tchuenkam n’est pas content de Jean de Dieu Momo
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MA RÉPONSE À LA PUBLICATION DU MINISTRE JEAN DE DIEU MOMO QUI SÈME LE DOUTE DANS L'ESPRIT DE MILLIERS DE CAMEROUNAIS QUI ONT PERMIS QUE JE SOIS LIBRE AUJOURD'HUI. .

J'ai lu avec surprise la sortie du Ministre délégué à la justice, Jean de Dieu Momo.Je ne me suis pas seulement arrêté sur sa publication mais j'ai également fait le tour de l'ensemble des commentaires ou il a dû se défendre en réitérant à chaque fois de façon subliminale que c'est grâce à lui que je suis un homme libre aujourd'hui.

Je ne peux pas accepter cela de cette manière. Car si tel est le cas,cela revient à dire que je me réjouis des dix années de prison que le tribunal militaire m'a attribué.Or ,j'ai interjeté appel de cette décision que je considère comme injuste car je suis un homme innocent et indemne de tout ce qu'on me reproche.Je dois peut être rappeler ici une énième fois que nous etions 17 dans cette procédure et les autres co-accusés ont juré ne m'avoir jamais vu. Comment a donc fallu qu'on m'associe à ces gens et me condamner pour complicité de vol aggravé ? ? Je refuse donc qu'on jette une quelconque pitié sur moi
Car je n'ai rien fait.

S'agissant des propos de Monsieur le Ministre et surtout des photos qui l'accompagnent, j'aurais aimé que par honnêteté intellectuelle, Monsieur le Ministre situe bien le contexte.

En effet, nous sommes lundi soir aux environs de 23h au sortir de l'émission /Confession Anonyme " qui passe en direct sur Canal 2 international. Je viens de prendre part à cette émission qu'on peut retrouver sur YouTube en compagnie de l'un de mes avocats du collectif,en la personne de Me Massi Georges, du Président Zang qui est Président OJRDPC WOURI 4 et de mon fils aîné. C'est alors qu'en étant dans le véhicule de mon avocat, Monsieur Zang revient vers moi et me dit que le Ministre est en ligne et souhaite me parler.Je ne vois pas d'inconvénients et en plus je ne sais de quel ministre il s'agit. Je redescend du véhicule et prend le téléphone. Au bout de la ligne, c'est le ministre Jean de Dieu Momo qui parle.

Il me félicite pour mon courage et me dit que l'Etat n'est en rien responsable de l'injustice que j'ai subi et d'ailleurs, qu'il souhaitaiterait que je vienne le voir une fois à Yaoundé pour en discuter.Je lui dit merci pour l'appel et il prend congés de moi en me disant que le président Zang me donnerait les modalités de la rencontre.
J'arrive à Yaoundé le mardi soir et le mercredi, je fonce au cabinet du ministre Momo qui me reçoit avec beaucoup de fastes.

Il me dit tout l'engagement de l'état à aider des personnes comme moi à me resocialiser.Il me promet un soutien sans faille de l'Etat en me demandant de ne pas en vouloir à l'état car des cas comme moi ,il en existe.Il me parle de sa trajectoire politique et me vante les mérites du regime et surtout de son choix à à soutenir le président Paul Biya. Il finira en me disant que je dois bien savoir que ce n'est pas le Président Paul Biya qui m'a envoyé en prison.Dailleurs il va renchérir en disant que dés que le Ministre de la justice et lui ont été saisi ,ils ont tout fait pour accélérer ma procédure.

À mon tour,je lui dit clairement que je ne cesserai de remercier mon bienfaiteur David Eboutou que Dieu a envoyé me libérer car sans lui,ou alors s'il avait révélé mon cas en 2040,alors c'est dans 20 ans que j'allais sortir. Je lui dirai que c'est lui qui a su mobiliser les médias. Je lui parlerai du collectif d'avocat dirigé par Me Dominique Fousse qui a écouté l'appel lancé par David Eboutou et qui est venu à mon secours sans oublier les médias en têtes desquels Équinoxe télévision et Radio Balafon sans oublier TV5. C'est d'ailleurs en parlant de Radio Balafon qu'il me dira que son promoteur Cyrille Bojiko lui avait parlé de mon cas après l'alerte de mon frère David Eboutou.

Il me demandera ce que j'ai comme projet à réaliser et je lui dirai clairement que je n'ai encore rien pensé car ma tête ne réfléchit pas encore après le traumatisme que je viens de subir.Je dois cependant préciser qu'à chaque fois que le Ministre me rappelait que c'est le gouvernement qui m'avait libéré, je lui faisais savoir que je n'ai pas été libéré mais que j'ai été condamné à la 10 ans de prison.Ce n'était donc pas une faveur.

Au sortir de son bureau,Le Ministre me remettra une enveloppe de 50.000F.CFA en me disant qu'il s'agissait juste pour que je prenne un taxi .Il me dit que ses portes me sont grandement ouvertes et que je peux y aller quand je le veux.

Au sortir de son bureau,j'ai directement appelé mon frère David Eboutou pour lui rendre compte.Javais néanmoins remarqué la colère de David Eboutou dans la voix qui me raccrocha au nez.Il aura fallu que je le retrouve chez lui à Nkoabang pour lui donner des explications.

La crainte de David Eboutou semblait être au niveau de la récupération politique de mon affaire.Ce qu'il ne voulait pas. En le rassurant,je lui ai dit que le Ministre a tenu à faire des photos avec moi mais que je lui ai demandé de ne pas les diffuser pour éviter de semer la confusion dans l'esprit de millions de camerounais qui m'ont soutenu dans cette épreuve difficile.

Je suis allé jusqu'à lui raconter comment le garde corps du ministre Momo avait insisté en nous filmant que je souris un peu et moi de lui dire que lorsqu'on vient de passer 10 ans injustement en prison,le sourire est une chose qui ne vient pas immédiatement.

Malheureusement, dans la nuit de samedi à dimanche alors que je suis auprès de ma mère très malade en ce moment à Akonolinga que je reçois des photos et des captures d'écran du Ministre délégué disant qu'il est le principal artisan de ma libération.

Très choqué par cela,j'ai voulu faire ces précisions afin de remettre les photos publiées dans leur contexte tout en réitérant tous mes remerciements à tous les Camerounais d'ici et d'ailleurs qui m'ont soutenu et qui continuent à m'apporter leur soutien.

J'ai bien peur que la récupération politique dont craignait David Eboutou en soit le cas aujourd'hui avec cette publication qui le semble bien calculée.Cela m'attriste énormément.

À vous mes chers freres du Cameroun et de la diaspora,cest grace à vous que je suis un homme en liberté ce jour et je ne vous dirai jamais assez MERCI.

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