Le 12 février 2019, après 45 mois de lutte inlassable derrière les barreaux, la justice française a annulé les mesures arbitraires prises contre ma personne par l’État français. Une décision qui, sur le principe, me réhabilite dans tous mes droits, rejoignant l’expertise légale qui, lors de mon procès de Besançon, préconisa formellement ma libération en déclarant légitime mon acte de revendication précurseur du mouvement des gilets jaunes en France.

Bien que saluant cette victoire judiciaire rarissime, j’ai dû renoncer à reprendre ma carte de résident et à bénéficier des 150 euros par jour de dédommagement proposés en accompagnement juridique. Car sortant du cœur même de la « férocité blanche » qui décime l’Afrique, il m’est apparu beaucoup plus urgent de rentrer au Cameroun pour témoigner de l’incroyable calvaire que vivent les Africains en France.

En attendant le livre à paraître sur le sujet dans les tout prochains jours, intitulé « Le peuple noir et I‘ani-mâIe blanc », je vous envoie copie de la courageuse décision du Tribunal administratif de Nancy qui a permis au droit de triompher. J’exprime également toute ma gratitude à l’ambassade du Cameroun à Paris qui a fait tout le nécessaire pour faciliter mon retour au Cameroun.