Assassinat lycée de Deido : Le pays choqué par l’attitude des infirmières, appelle à leur radiation
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Vendredi dernier, la chronique sociale a été secouée par l’assassinat au couteau, d’un élève de 17 ans, du lycée bilingue de Deido, au 1er arrondissement de Douala la capitale économique du Cameroun. Le petit Tsanou Rochnan Blériot de regrettée mémoire, a sauvagement été poignardé au couteau, par trois de ses camarades, dont un exclu du lycée depuis belle lurette. Ce vendredi 29 mars 2019, était jour de remise de carnets de correspondance pour le compte de la fin du 2ème trimestre.

Le petit Tsanou Rochnan Blériot est violemment pioché au couteau, au sein même du lycée bilingue de Deido, par ses camarades. La ville est en émoi devant la violence de l’un des tueurs qui déchire avec une hargne et une incroyable violence, le thorax de Tsanou Rochnan Blériot. L’élève de Seconde est transporté à l’hôpital de district de Deido, sous les pleurs de ses camarades, notamment des filles qui, en pleurs, se jettent dans les bras des unes des autres, incrédules devant une telle tragédie.

Des infirmières photographes plutôt qu’urgentistes

Mais le pays tout entier, sera aussi choqué par l’attitude du personnel médical de l’hôpital de district de Deido, que du geste des assassins du petit Tsanou Rochnan Blériot. Parvenu à ce qui tient lieu de salle d’urgence, plutôt que de s’adonner à donner le meilleur d’elles-mêmes pour essayer de sauver le petit lycéen, les infirmières de l’hôpital, se plaisent plutôt à le filmer agonisant sur son lit, avec leurs téléphones androïdes, et à véhiculer en temps réel, les photos sur les réseaux sociaux. L’adolescent de 17 ans violemment poignardé, se bat désespérément contre la mort. La vidéo des réseaux sociaux est trop choquante, insoutenable.

Abusivement appelé « salle des urgences », un bloc de l’hôpital de district de Deido, accueille Tsanou Rochnan Blériot baignant dans une mare de sang. Mais la « salle des urgences » se révèle plutôt être une salle de cinéma où des infirmières vont et viennent, filment allègrement le petit lycéen qui agonise, étant déjà certainement au pays de la mort. Ces photographes d’un autre genre, envoient les images sur les réseaux sociaux. La mort du petit Tsanou Rochnan est un vrai spectacle. Outre le personnel médical qui ne se prive pas de selfies, de nombreuses personnes étrangères au service, entrent dans la

salle des urgences, et en sortent comme bon leur semble. Du jamais vu dans l’histoire du Cameroun, pour une salle d’urgence qui plus est, accueille une personne au pouls sérieusement engagé.

De ce qui tient lieu de salle des urgences de l’hôpital de district de Deido, un médecin contacté au téléphone par Camer.be, préfère ne pas en parler. « On ne peut pas appeler cela salle des urgences. Vous-mêmes avez vu ne serait-ce que la mauvaise qualité du lit sur lequel était couché le petit lycéen ; le balai des gens dans la salle, ainsi que la séance photos insouciante, impudique et choquante des trois infirmières qui filmaient cet enfant qui agonisait. Peut-on appeler cela salle d’urgence !? », nous demande tout de même dans l’anonymat, un médecin urgentiste. Et notre interlocuteur d’ajouter que la tragédie du lycée bilingue de Deido, a fait connaître à tous, la précarité du plateau technique des hôpitaux du pays.

Face à l’attitude de ces infirmières, le peuple tout entier crie à l’indignation, et appelle à leur radiation sans autre forme de procès, du corps médical camerounais, et de la Fonction publique.

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