N’GAOUNDÉRÉ : Un simulacre d’enlèvement démasqué par la police
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Mohamadou Abbo qui voulait extorquer 300.000 FCFA à ses parents médite son sort à la prison centrale.

Tout portait à croire que le jeune Mohamadou Abbo, 31 ans, résidant au quartier Tongo Djalinogo avait été enlevé par des ravisseurs. Dans la matinée du 19 mars, alors qu’il s’était séparé avec ses frères à minuit la veille, des traces de sang ont été retrouvées dans sa chambre, un couteau imbibé de sang, sa chambre sens dessusdessous et la porte défoncée. Tout à côté les membres de la famille avaient découvert un message, exigeant le paiement de 300.000 FCFA de rançon pour obtenir sa libération. En même temps il est injoignable à travers ses deux contacts téléphoniques. Pris de panique, ses parents saisissent la police. Au lendemain de ce simulacre de prise d’otage, Alahdji Hamoua Dalailou, l’oncle du jeune reçoit un coup de fils simulé de ce dernier, qui se fait passé pour le ravisseur. La famille mobilise les 200.000 FCFA et pour les déposer sur le compte électronique du numéro indiqué par les ravisseurs.

Trois jours après, Mohamadou sort de sa cachette à Garoua-Boulaye dans la Région de l’Est, récupère la somme déposée par la famille et contacte un membre de la famille en leur annonçant qu’il a été libéré. L'information claire et nette. Après son retour à la maison familiale, les éléments de la police judiciaire de l’Adamaoua lui passent un interrogatoire. Lors de son audition, Mohamadou multiplie des contradictions sur les circonstances de son enlèvement et de sa libération, et finit par craquer. Le pot aux roses est découvert. Le jeune va avouer avoir simulé cet enlèvement afin d’extorquer de l’argent à sa famille afin de préparer la layette de sa copine.

Vendredi dernier, le jeune homme a été présenté devant le gouverneur de l’Adamaoua. Une séance de restitution de la scène s’est déroulée en présence des membres de sa famille et des habitants de la ville de N’Gaoundéré. «J’ai demandé pardon à mon oncle dès mon retour à la maison» confesse-t-il. Le gouverneur de l’Adamaoua a condamné cette attitude avec véhémence, dans un contexte marqué par une insécurité grandissante. «La lutte contre l’insécurité est une priorité pour le chef de l’Etat. Si des jeunes comme Mohamadou Abbo, éprouve le malin-plaisir de céder à la facilité et simuler leur enlèvement, qu’ils sachent que l’Etat a tous les moyens pour les traquer.

J’interpelle la jeunesse de cette région à ne pas céder à la facilité, il y a des opportunités que leur offre l’Etat, il faut qu’ils les saisissent», conseille le gouverneur. Mohamadou Abbo, quant à lui, médite son sort dans les cellules de la division régionale de la police judiciaire de l’Adamaoua, en attendant d’être transférer à la maison de détention.

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