Cameroun, Chantiers de la CAN, rendez-vous incertain: Les voies d’accès ne sont pas achevées
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Yaoundé. Les ouvrages du stade Olembe et les voies d'accès ne peuvent pas être livrés le 31 mars prochain.

Des entreprises parmi lesquelles Razel, Mag, Aca Groupo, la croisière ont été choisies pour construire des voies d’accès au stade d'Olembe. Rendue au marché Fougerole, le mardi 12 mars dernier à Yaoundé, quelques ouvriers de l’entreprise MAG étaient sur le terrain. C’est cette entreprise qui est chargée de construire le tronçon de 4 km « Fourgerole-Carrefour Tsing village », l’une des voies d’accès qui mène au stade Olembe.

Sur le site, à l’aide de gros engins, des travailleurs aplanissent la route tandis que d’autres prennent des mesures pour les futures canalisations d’eaux prévues à cet endroit. « Pour le moment, le sol a été terrassé. Nous avons aussi élargi la route. Lorsque vous progressez en direction de Tsinga village, vous remarquerez que la chaussée a été sectionnée en deux axes. On prévoit de construire une route à deux voies. Plus haut encore, les premières couches de bitume ont déjà été appliquées », nous explique un ouvrier.

En dépit de la poussière qui recouvre le tronçon, les conducteurs de moto peuvent déjà rallier le quartier Tsinga village. Seulement, malgré ces avancées, il est impossible de garantir la livraison des travaux de cette route, le 31 mars prochain, la date prévue pour la rétrocession de l’ensemble des chantiers de la Coupe d’Afrique des Nations (Can 2019). Pour cause, au niveau de Fougerole, « il faut que les agents d’Eneo déplacent les lignes de hautes de tensions installées au bord de la route. Cela nous permettrait de travailler plus rapidement », poursuit l’ouvrier.

Après le marché Fougerole, escale au lieu dit « Terminus Nkolbong ». À ce niveau, c’es’entreprise Razel qui prend le relais jusqu’au stade Olembe. Un tronçon de 6 km environ. À ce niveau, la découverte est différente. L'on pourrait dire que tout est fini. Car, il y a longtemps que le sol est prêt à accueillir le goudron.

Stade Olembe

Selon les emprises, la route mesure 12 m de largeur à certains endroits. Les caractéristiques varient d’un axe à l’autre. Sur certains axes, il est prévu une route à deux voies. Tandis que sur d’autres, quatre voies ont été tracées. La construction des rigoles est aussi visible. « Nous pouvons dire que nous avons terminé. Il nous reste moins d’un kilomètre que nous pouvons bitumer en moins d’une semaine », explique un des ingénieurs rencontrés.

Comme autres voies d’accès, nous pouvons citer les tronçons : Gmi Soa - Carrefour San ; Carrefour San - Nkozoa ; Terminus Nkolbong - Etoudi.

Celles-ci sont encore en chantier. Quant à la construction du stade Olembe proprement dit, nous avons appris que cela fait bientôt une semaine qu’une entreprise sous-traitante en électricité et eau a suspendu ses travaux. Les employés réclament au moins trois mois de salaire impayés.Des préoccupations que partagent des employés de l’entreprise Piccini sans salaire depuis un mois.

Une descente effectuée le mardi 12 mars dernier à l’entrée du stade permet d’observer des policiers et des gendarmes. Ce jour spécialement, ils avaient doublé d’effectif pour contenir les humeurs des ouvriers en colère, nous renseigne-t-on.

Les travaux de ce chantier peuvent-ils être rendus le 31 mars prochain ? « Cela est impossible au vu de tout ce qui nous reste à faire. Et à l’allure où vont les choses, même en 2021, rien ne sera prêt. Il y a encore tellement à faire », nous répond d’emblée une source que nous avons contactée. En plus, « il ne s’agit pas seulement de la construction du stade mais de tout un complexe qui doit comporter un hôtel 4 étoiles, des stades annexes, un centre commercial », ajoute notre source.

Selon ses propos, la construction d’une piscine olympique constitue la 2e phase de ce projet qui devrait être livré en 2021. La zone B dite présidentielle est à 30 % d’avancement. L’entreprise chargée de l’embellissement du stade ne travaille presque plus. Pour le moment, l’on est concentré sur la pelouse de stade qui doit accueillir le
gazon. La route dispensaireéchangeur-stade, elle, est prête.

Vicky Tetga

Des ouvriers arrêtés à Garoua

Garoua. Neuf employés de Prime Potomac qui revendiquaient le paiement de cinq mois de salaires sont gardés à vue depuis vendredi dernier.

Jeudi en fin de journée, le collectif des employés de Prime Potomac a lancé un cri de détresse" la gendarmerie est venue menacer de nous tuer si nous ne deguerpisons pas les lieux(esplanades des services du gouverneur Ndlr) ", disaienils. L'on a alors cru à une surenchère de grévistes qui veulent attirer l'attention. Vendredi matin aux aurores, des équipes de la gendarmerie sont venus disperser la centaine de personnes qui s'étaient installées devant les services du gouverneur.

La manifestation durait depuis dimanche 10 mars dernier. Les employés de Prime Potomac, désespérés de ne pas voir leurs salaires payés semblaient se radicaliser. Ils avaient installé du materiel de couchage et des ustensiles de cuisine " prêts à rester definitivement sur les lieux si nos salaires ne nous sont pas payés". Mais, le weekend dernier etait un peu particilier à Garoua. La ville accueillait de hautes personnalites dont un ministre et un président du Senat. Ceuxci venait pour parler du parti Rdpc.

Les gendarmes ont déguerpis les manifestants. Ils ont interpellé et gardé à vue neuf dentre eux. Ils ont passé le week-end au Groupement mobile dintervention de la police et
à la brigade de recherches de la gendarmerie de Garoua.

Prime Potomac est l'une des entreprises adjudicataires d'importants chantiers de la CAN à Garoua. Le climat social est peu propice aux travaux et est un facteur important de retard des chantiers engagés ici.

Les gardés à vue GMi (5)
- Owoundi Nsono Joseph (machiniste).
- Eloundou Asse Laurent (soudeur).
-Mvondo Jules Patrick (machiniste) .
- Tsango Mvogo Cédric Martial (coffreur).
-Keda Mbrao Dieu-merci (maçon).

Gendarmerie(4)
- Etoa Félix Devaloix (magasinier).
-Ntimé Mbala Babylas (coffreur).
- Fouka Yassi Alain (soudeur).
-Moumasso (dérailleur en chef )

A.S

Bafoussam: Ces travaux qui n'avancent pas

Bafoussam. Le rythme des chantiers préparatoires à la Coupe d’Afrique des Nations dans cette ville est loin d’être rassurant.

La saison des pluies était vue par les autorités locales comme la principale cause du retard dans la réalisation des différents travaux liés à l’organisation de la fête du football au Cameroun. La saison sèche avait été accueillie dans la ville de Bafoussam comme un élément pouvant booster le rythme des différents travaux engagés depuis des mois, selon le cahier de charges des experts de la Confédération Africaine de football (Caf). Le délai de livraison des travaux fixé au 31 mars 2019 pour les différents travaux ne sera pas respecté.

Tous les travaux engagés dans la ville de Bafoussam sont réalisés à moins de 50% au 30 février 2019. Circuler dans la ville de Bafoussam en ce moment requiert courage et détermination. Le quotidien des populations est partagé entre les nids de poules, l'insalubrité et le désordre urbain. Les populations bénéficient désormais des compléments poussiéreux.

Si certains tronçons sont en phase d’achèvement, bien d’autres sont encore en phase de terrassement. C’est d’ailleurs lors des visites d’inspections qu’on note la présence des engins et des employés sur le terrain, le temps du passage des autorités. Les entreprises adjudicataires font du surplace.

Cette situation inquiète davantage les populations qui redoutaient que le retrait de la Can 2019 au Cameroun ne signifie l'arrêt ou le ralentissement des travaux. Des visites des chantiers sont presque inexistantes pour le comite local d'organisation. Pour ce qui est des travaux de réhabilitation des voies d'accès aux infrastructure sportives, hospitalières et hôtelières, les entreprises évoquent le non paiement des premiers décomptes.

En ce qui concerne les travaux du C2d capitale régionale Bafoussam, les entreprises adjudicataires disent être bloquées par la libération des réseaux Camtel, Eneo et Camwater. Les travaux du C2d attribués à Razel sont à 40%.

Pour des travaux ayant traits à la Can, le taux de réalisation affiche moins de 50%. Selon certaines indiscrétions, certaines entreprises annoncent l’arrêt des travaux dans les prochains jours si les premiers décomptes ne sont pas payés.

Certaines annoncent un arrêt qui permettra d’évaluer les travaux déjà effectués afin de reconstituer les nouveaux termes contractuels avant la reprise des travaux prévus en juin prochain. Actuellement, les travaux sont centrés sur la construction des dalots et caniveaux.

On se rappelle qu’après le retrait de l’organisation la Can 2019 au Cameroun, les membres du comité local d’organisation avaient donné les assurances de ce que les travaux seront livrés au 31 mars prochain.

Selon les dires des responsables des différentes entreprises, il est clair que ce délai ne sera pas respecté. Les plus confiants pensent que les premiers chantiers seront livrés au plutôt en juin 2019. De quoi réconforter le président de la Caf sur l'incapacité du Cameroun à accueillir cette compétition.

Aurélien Kanouo

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