Crise: le Cameroun pourrait sombrer dans la violence (ONU)
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Le Cameroun pourrait sombrer dans la violence si le gouvernement n’arrête pas les discours de haine des politiciens et les tactiques brutales des forces de sécurité, a déclaré mercredi 06 mars, le chef des Nations Unies aux Droits de l’homme.

Des tensions persistantes ont dégénéré en conflits avec les séparatistes du sud-ouest et les islamistes du nord-ouest, poussant les forces de sécurité à la répression et laissant 1,3 million de personnes dans le besoin urgent d’aide, selon les Nations Unies. La Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a déclaré que la région voisine du Sahel avait adopté une approche novatrice en matière de protection des civils lors d’opérations antiterroristes. Des conseillers juridiques et des experts des droits de l’homme des Nations Unies travaillaient avec les forces armées au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad. Elle a exhorté le Cameroun à adopter une approche similaire, après qu’un comité des droits de l’homme des Nations unies a noté le mois dernier « l’approche brutale des forces de sécurité face à la crise… comprenant la destruction d’installations médicales, d’écoles, d’infrastructures essentielles et de villages entiers ».

« Je suis également préoccupé par les cas alarmants de discours de haine, y compris de la part de dirigeants politiques, ainsi que par de sérieuses restrictions de l’espace politique, avec des poursuites devant un tribunal militaire à l’encontre de plusieurs membres de partis d’opposition », a déclaré l’ancien président chilien dans un communiqué. «Il est essentiel que des mesures soient prises dès maintenant pour désamorcer la crise croissante dans le pays et empêcher une nouvelle descente dans la violence», a-t-elle ajouté.

Les autorités camerounaises

La semaine dernière, le ministre camerounais des Affaires étrangères, Lejeune Mbella, a déclaré au conseil, que son gouvernement renforçait la formation en matière de droits des fonctionnaires et des forces de sécurité. «Les forces de défense et de sécurité ont adopté un comportement extrêmement professionnel malgré les agressions de Boko Haram (militants) et les attaques barbares de soi-disant gangs armés séparatistes», a-t-il déclaré. Les accusations de violations par le personnel de sécurité font actuellement l’objet d’enquêtes « diligentes » et seront sanctionnées, a ajouté Mbella.

Au cours des derniers mois, 40 000 réfugiés ont fui Rann, une ville nigériane située de l’autre côté de la frontière, qui a été attaquée à plusieurs reprises par les insurgés islamistes Boko Haram. L’État islamique a également revendiqué des attaques dans la région. Plus de 30 000 réfugiés sont rentrés à Rann la semaine dernière après avoir été chassé du Cameroun. Plus tôt cette année, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a critiqué le Cameroun pour avoir refusé les Nigérians qui fuyaient, mais a déclaré que son pays avait donné la garantie la semaine dernière que les réfugiés de Rann n’étaient pas obligés de rentrer chez eux.

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