Cameroun: Hausse du prix de la bière : la Fondation Camerounaise des Consommateurs condamne
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Cameroun: Hausse du prix de la bière : la Fondation Camerounaise des Consommateurs condamne :: CAMEROON

Depuis le 1er mars 2019 au Cameroun, il ya eu augmentation du prix de la bière. Alphose Ayissi Abena, président de la Fondation Camerounaise des Consommateurs se prononce.

Monsieur Alphonse AYISSI ABENA, en tant que défenseur des droits des consommateurs et président de la FOCACO, comment avez accueilli cette nouvelle ?

La Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) condamne l’augmentation des prix de certaines bières. La Focaco exhorte les consommateurs à s'orienter vers les produits hygiéniques dont les tarifs restent inchangés. Nous précisons que l'abus d'alcool nuit gravement à la santé donc à consommer avec modération. Par ailleurs, avant cette augmentation , certains tenants des bars avaient déjà procédé à la hausse des prix au mépris des menaces du ministère camerounais du commerce (MINCOMMERCE) qui a déployé la Brigade nationale des contrôles et de la répression des fraudes (BNCRF).Selon le constat fait par notre association certains commerçants augmentaient déjà de manière illicite les prix de 50, 100, 150 et parfois 200 FCFA par bouteille de boisson alcoolisée ou non de 65 cl.

Qu’est ce qui peut justifier cet état des choses ?

C’est un arrangement entre les pouvoirs publics et les producteurs des boissons. Je suis persuadé que les producteurs ont transmis leurs nouvelles grilles tarifaires au Ministre du commerce et ce dernier a pris acte mais sans en informer le public.

Le Ministre du commerce a convoqué les associations et les syndicats de producteurs des boissons à une réunion de concertation, y seriez-vous ?

La FOCACO n’assistera pas à cette mascarade où les résolutions sont connues d’avance. L’objet de la convocation « concertation sur les nouveaux prix des produits brassicoles » trahit déjà les intentions du ministre du commerce qui sont celles d’amener les associations à accepter les nouveaux tarifs pratiqués par certaines entreprises brassicoles. Pourtant lors d’une première concertation tenue le 15 Janvier 2019, le ministre Mbarga Atangana avait rassuré les consommateurs, je le cite « Il ne revient donc pas, ni aux sociétés brassicoles, ni aux grossistes et encore moins aux détaillants, de fixer de nouveaux coûts d’achat des boissons, sans l’avis des pouvoirs publics, régulateurs du marché. » Aujourd’hui il est clair que les producteurs ont rendu public leurs nouvelles grilles tarifaires sans l’avis officiel du Ministère du commerce. C’est pour cette raison qu’en amont la FOCACO a manifesté son mécontentement lors de l’introduction du projet de loi de finances 2019 au parlement en Novembre 2018. Le sit-in de protestation que nous projetions organiser avait été interdit par les autorités administratives.

Quelles sont les attentes de la FOCACO à l’égard du gouvernement camerounais et des acteurs du secteur brassicole ?

Nous disons à l’Etat qu’on ne fait pas reculer la consommation d’alcool avec uniquement la fiscalité (les droits d’accises) mais en faisant appliquer les lois en vigueur : L’inter-distance entre les débits de boisson n’est point respectée.

Les jeunes sont la cible de cette publicité pour l’alcool : l’industrie de l’alcool doit constamment renouveler sa clientèle ainsi elle exploite les besoins et les désirs des jeunes pour développer précocement leur fidélité à telle ou telle marque. La publicité pour l'alcool, comme celle pour le tabac, questionne la FOCACO.

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