Cameroun: Ces hommes et femmes qui jouent à cache-cache au sein de leur foyer
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Cameroun: Ces hommes et femmes qui jouent à cache-cache au sein de leur foyer :: CAMEROON

Investir à l´insu de celui/celle avec qui on partage sa vie. D´aucuns diraient que c´est question d´"assurer ses arrières". Tout se passe comme si la "précarité" dans notre société, qu´elle soit réelle ou stigmatisée, a doté bon nombre de nos compatriotes d´une malhonnêteté démesurée. La morale régresse et on justifie tout acte de trahison, de malhonnêteté, bref d´abus par l´instinct de suivie.

Si dans la société camerounaise, on peine à faire confiance, le pire c'est qu´un climat de méfiance a fait école au sein même des couples. Si ce n'est pas dans une logique de maintien de l´autre dans une positon subalterne, c´est une concurrence à outrance à laquelle beaucoup de couples se livrent, en se moquant de la santé psychique de leur progéniture. Et là tous les coups bas sont permis: de la torture physique à la torture psychologique.

Investir sans informer son partenaire dans de projets pas les moins onéreux tels que la construction, l´achat de voitures, voici un mal vivre de certains couples camerounais. Une tendance qu´on observe aussi au niveau de la Diaspora.

Roger N. est un compatriote qui tente de frayer un chemin dans la vie au Cameroun et ceci depuis Hambourg en Allemagne. Il a à son actif monté quelques cabines téléphoniques, construit une maison qu´il a mise en location au Cameroun. Il a aussi en circulation trois taxis. Bref c´est un patron. Le hic est que sa femme ignore tout des investissements de son bien-aimé. Comment compte-t-il jouir des retombées de ces investissements s´il n´implique pas sa famille ? N´avons nous pas appris de nos parents que la mauvaise gestion de l´héritage était parfois due aux cachoteries du père de son vivant, lui qui n´impliquait et n´informait ni sa femme ni ses enfants de ses biens ? On a vu certains amis ou associés du père s´emparer de ses biens à sa mort, sans rendre aucun compte à la famille et aux orphelins nécessiteux.

La gent féminine ne fait pas exception de la règle. "Il faut assurer ses arrières quand on est avec un homme" confie Marie Mado, une camerounaise installée à Bruxelles qui fait de la brocante au pays. Elle vient d´acheter son lot à Douala et compte bâtir des mini-cités qui pourront lui rapporter beaucoup à l´avenir. Son époux n´a pas vent de ce projet. Ce qui est sûr, c´est que Marie Mado utilise l'identité de ses frères pour ses investissements.

Pourquoi beaucoup de couples camerounais et surtout au niveau de la diaspora battent de l´aile ? Est-ce le fondement des mariages qui sont sujet à caution ou plutôt la régression de la moralité sur tous les plans ?

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