Bafoussam : Sous le poids des «villes mortes»
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Cette opération qui persiste dans la région du Nord-Ouest, voisine tend à perturber l’économie locale.

Le panier de la ménagère connait désormais une cure d’amaigrissement, à cause des « villes-mortes » de Bamenda. C’est fort de cela que l’envolée des tarifs est devenue une identité remarquable pour tout acheteur qui pointe son nez à un comptoir, à Bafoussam. L'info claire et nette. Il est surpris de voir que les tarifs ont subitement été revus à la hausse sur les étales et dans les magasins. D’où la difficulté à se ravitailler en ces variétés. « Il n’y a rien à faire, il faut avoir un porte-monnaie lourd pour se procurer du riz », déclare une ménagère. Un tour effectué dans les marchés le 31 janvier dernier, permet de savoir que le sac de riz de 50 kilogrammes préalablement vendu à 16500 Fcfa, oscille entre 17500 Fcfa et 18500 Fcfa, en fonction de la qualité et de la provenance de ces graines de céréales.

Mais les commerçantes parviennent à contourner la cherté à travers l’astuce: « Je détaille le kilo de riz à 450 Fcfa au lieu de 500 Fcfa pour ne pas chasser les clients », explique Antoinette Mafo. Alors qu’avant, on vendait le kilo à 350 Fcfa, ou à 400 Fcfa. « Cette inflation est à mettre à l’actif de ces ‘villes mortes ‘, dans la région du Nord-Ouest. Avec le flux de la population en provenance de ces zones, la demande est supérieure à l’offre », justifie un cadre de la délégation régionale du Commerce de l’Ouest. Il estime d’ailleurs que la production du riz local (Ndop et Noun), n’est pas suffisante pour répondre aux besoins nutritionnels des ménages.

L’on se souvient qu’au cours de la période de l’élection, les plus nantis s’en procuraient pour faire des réserves. Cette pénurie a touché également les produits tels que le poisson frais et fumé, les vivres et condiments (tomate, oignons et ail, qui sont introuvables). « L’oignon n’arrive plus ici facilement, à cause de la route de Bamenda où la circulation est perturbée. Ce qui fait que deux tomates sont vendues à 100 Fcfa », apprend-on. Les tubercules et les féculents n’échappent non plus aux prix assez élevés. Quant aux restaurants, les plats sont réduits presque de moitié, à la grande désolation des consommateurs, pris de colère. Ces derniers s’en réfèrent aux restaurants de fortune et en plein air (communément appelés tournedos).

Voilà une preuve qu’à Bafoussam, manger à s’assiettée est devenu la chose de la ville de Bafoussam la moins partagée. Reste qu’on ne sait pas jusqu’à quand.

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