Cameroun, Fête de la jeunesse : célébration timide dans les régions anglophones
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Si à Buea et Bamenda le défilé a eu lieu de façon timide et en moins de 30 minutes, dans les villes comme Kumba, Tombel, les élèves se sont fait attendre.

A Muyuka dans le sud-ouest, les populations ont découvert très tôt ce matin les principales rues bloquées avec des tronc d'arbres et des carcasses des vieux véhicules.

A Ekok, les manifestations du 11 février ont été annulées pour des raisons de sécurité.

Dans la région du sud-ouest, tout comme dans le nord-ouest, plusieurs responsables d’institutions administratives ont signé la veille du 11 février des notes de services pour imposer à leurs collaborateurs d’assister aux parades prévues dans les différentes villes des régions anglophones

A Bamenda, dans le Nord-Ouest, quelques jeunes ont défilé, encadrés par les forces de l'ordre.

La Commercial avenue de Bamenda où se trouve la place des fêtes, a été prise d’assaut tôt le matin par les forces de l’ordre. L'accès était refusé à tout citoyen inconnu d’un fichier que l’administration semblait tenir. De nombreux curieux, qui voulaient accéder au boulevard du défilé, ont dû rebrousser chemin, après parfois avoir été effrayé par la soldatesque. Personne n’avait l’air de blaguer.

Les participants au défilé sont arrivés sur la place des cérémonies à bord d’un camion militaire ou des bus réquisitionnés par les autorités locales.

Certaines sources ont signalé à Camer.be qu'à WUM, toujours dans le nord-ouest, les forces de l'ordre étaient plus nombreux ce matin que les élèves. Toujours dans cette localité, les quelques enseignants qui ont bravé le mot d'ordre de boycott des activistes anglophones ont dénoncé avoir été brutalisés par des militaires.

La ville frondeuse de Tiko dans le Sud-ouest a aussi connue une célébration timide de la fête de la jeunesse. L'on a pu apercevoir des écoles jumelées qui n'ont pu mobiliser que 12 élèves pour le défilé à la place des fêtes. Idem pour Limbé qui a enregistré moins de 100 élèves, tout cycle confondu au défilé qui n'a duré que de 30minutes

La fête de la jeunesse se célébrait dans un contexte marqué par le «Lockdown», entendez verrouillage, annoncé par les groupes séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, du 5 février au 11 février 2019.

Ce lundi 11 février 2019, les leaders de la contestation avaient appelé les habitants de la zone anglophone du Cameroun à rester chez eux. Les commerçants devaient garder leurs boutiques fermées et tout faire pour boycotter la fête de la Jeunesse, qu’ils considèrent comme une falsification de l’histoire du Cameroun. Pour eux, le jour de la réunification des Cameroun coloniaux ne peut pas héberger une telle fête.

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