Cameroun: Odette Bilonougou convaincue que le préfet a été tué par les Baham
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Pendant que les enquêtes sur la cause exacte du décès sont en cours, l’épouse du défunt dans un entretien, et contrairement à ce qui se dit
dans les réseaux sociaux affirme la thèse d’empoisonnement et estime que le préfet a été tué.

La nouvelle s’est répandue ce dimanche 13 janvier 2019 au soir comme une poudre à travers le monde sur cette nouvelle triste du décès de la plus haute autorité administrative du département des hauts plateaux. On aura tout entendu ; on aura même créé aux travers des caricatures sur les réseaux sociaux comment felix Bilonougou est mort. Mais jusqu’à présent, seul le bon Dieu sait exactement ce qui s’est passé. A Baham ce 19 Janvier, jour où nous allons en enquêtes de reportage, une semaine après le décès, tout est calme, l’ambiance est morose, tout le monde évite un commentaire sur le décès ; juste à l’évocation ça donne à rire à certains et la consternation pour d’autres. La sœur présentée comme la fille du roi des Baham dit-on avec qui était le préfet est devenue tristement célèbre. La résidence du préfet reçoit régulièrement des visiteurs venus « chasser le deuil » comme ça se dit là-bas en pays bamiléké. Les occupants (famille du préfet) font vite de nous faire savoir que « depuis le décès seuls les étrangers venus d’ailleurs leur rendent visite ; les Baham résidant à Baham ne viennent pas » déclare Mme Bilonougou. Ce qui pour elle prête à équivoque « comment quelqu’un qui est avec vous tous les jours, de surcroît le préfet meurt et personne de ses amis d’hier ne passe présenter ses condoléances à la famille ? » se demande l’épouse en pleurs.

Ce qui s’est passé d’après l’épouse du Préfet

Tout en nous montrant les dernières communications téléphoniques faites ce soir du dimanche avec son défunt mari, elle ne nie pas le fait que ce dernier soit décédé dans un hôtel à Bandjoun-Mbo. En effet, dit-elle « j’allais à Nanga Eboko ce dimanche après-midi où j’ai entrepris des travaux, j’ai appelé mon mari et en 10 secondes c’est une femme qui a décroché son téléphone et me demande, toi c’est qui ? Cela m’a paru bizarre parce que connaissant la personne, il n’accepte jamais que quelqu’un décroche son téléphone. J’ai appelé les enfants à la maison et ils m’ont dit que leur papa a quitté la maison autour de 15h30. J’ai rappelé tout ce temps au point de lui écrire un message que : comme moi je vais faire tes travaux au village, je ne continu plus, que la personne avec qui tu es ailles le faire. C’est lundi que mon esprit se réveille et je dis qu’il faut que je voie clair dans cette affaire. Je me suis rendu à l’hôpital et on nous a remis ses vêtements avec les taches de sang et les vomissements ; le ventre ballonné alors que le préfet n’avait pas un ventre ballonné de son vivant. Des questions se posent : est-ce la bouteille de jus avec laquelle la fille est entrée ? Est-ce elle qui a réservé la chambre, a mis le poison et il a aspiré ? Qui est donc derrière ce problème ? » Raconte la veuve très courroucée. Dans les chaumières à Baham, il se raconte et veuve Bilonougou a confirmé que dans la colère a étranglé et voulu tuer son amie d’hier, la nommée Rosine, l’une des épouses du roi des Baham qui, raconte Mme Bilonougou « est chaque jour ici à la résidence avec la « fille » du roi » mise en cause. [On dit que c’est la fille du roi mais c’est plutôt sa petite sœur] ndlr Elle en a profité pour alerter les visiteurs sur place à sa résidence « de dire à cette Rosine que si elle remet encore ses pieds ici la famille va là déchirer. il est inconcevable que tu es avec quelqu’un que tu dis que c’est ton amie et qu’elle connais une histoire et ne te dis pas même comme un amie » déclare-t-elle avant de continuer « ça ne vas pas se passé comme ça ; Quoique vous allez me raconter le préfet est mort d’empoisonnement. Je ne comprends pas que quelqu’un entre à l’hôtel à 17H30 et à 19H c’est tous les réseaux sociaux qui ont publié. Ça veut dire que tout a été préparé. Je sens que c’est la main des Baham qui est dedans, il n’y a pas les Batié, Badenkop dans la mort du préfet ; c’est un groupe de personnes Baham et un jour il viendra dans le rêve me montrer ceux qui l’ont tué » nous dit la veuve. Cet autre cas de décès est du moins le deuxième du genre qui fait de Baham un village sensible et d’insécurité quant à la vie des autorités, et dont la famille royale est toujours incriminée. On se rappelle il y a quelques années qu’un maire nommé Tchadié a été assassiné alors qu’il rentrait à son domicile une nuit. On ne sait où en est-on avec les enquêtes. Les autorités de cet arrondissement sont de plus en plus inquiets et manifestent la volonté de se faire affecter ailleurs, car nous a révélé l’un d’entre eux « il ne fait pas bon vivre ici, nous sommes en insécurité et le moment est arrivé pour la haute hiérarchie exécutive et judiciaire de démanteler ce fait problème.

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