Cameroun: Sur les Nouvelles “Créatures” de Paul Biya
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Cameroun: Sur les Nouvelles “Créatures” de Paul Biya :: CAMEROON

Après sa réélection à la soviétique, le président a nommé un nouveau gouvernement doté de nouvelles «créatures», en particulier Jean de Dieu Momo et Célestine Ketcha Courtes, qui incarnent le genre de créatures que le président a excellé créer dans la lignée de Jacques Fame Ndongo.

Ces individus affichent des tendances sociopathiques ou psychopathiques appréciées par le dictateur Paul Biya. Ils sont très doués pour l’auto-promotion sans vergogne et cynique, puis pour acquérir un statut social aux dépens de tout le monde autour d’eux. Ils apparaissent d’abord dans les catégories «charmant», «assertif», «intelligent», «excitant» et «divertissant». Cependant, cette dépendance à l’autoglorification performatif et sans limite est très difficile à maintenir et entretenir. Concédons -le leur!

En effet, la créature de Biya est une construction de tromperie et d’auto-déception

M. Momo a été nommé au sein du gouvernement de Biya pour avoir abandonné une carrière dans le domaine de la défense des droits Humains afin de donner au président une nouvelle virginité politique qu’il ne mérite absolument pas, notamment après une simple observation des multiples traitements inhumains et dégradants puis des crimes de sang accumulés par son régime en 36 années . M. Momo suit clairement le mantra selon lequel «dans la vingtaine, si vous n’êtes pas un rebelle, vous n’avez pas de cœur; et dans la quarantaine, si vous êtes toujours un rebelle, alors vous n’avez pas de cerveau. »

Quant a la tristement célèbre, Ketcha-Courtes, en « piégeant » une personnalité politique française de premier plan en visite au pays du vieux roi fainéant à perpétuité Paul Biya (85 ans), à qui elle a fait arborer un page à l’effigie du dictateur.

Quelques mois après elle est donc promue ministre de l’habitat dans son gouvernement pléthorique, malgré sa double nationalité, dans ce pays où le régime a littéralement déclaré une guerre aux dissidents, activistes, et vrais opposants souvent détenteurs malgré eux d’une nationalité (de survie) étrangère.

Comme quoi …Il faut toujours se méfier dans les tyrannies de tous ces personnages sulfureux à l’apparence débonnaire, qui gravitent dans les cercles de la francophonie en s’y présentant volontiers comme des femmes ou des hommes politiques de convictions (qu’ils soient issus du parti-État au pouvoir ou de son opposition satellisée).

C’est cela le Cameroun de Paul Biya. Plus de 36 ans que ça dure!

Jacques Fame Ndongo en pionnier des créatures de Paul Biya. Toute une méthode!

– Faîtes du dictateur Paul Biya votre créateur,

– Vantez et même inventez ses mérites à la moindre de vos déclarations (en n’oubliant évidemment pas de mentionner son épouse, son « Excellence Madame La Présidente » Chantal Biya),

– Devenez expert en bourrage des urnes dans sa région d’origine (le Sud du Cameroun) en lui attribuant d’avance un score de 100% dans le moindre patelin, après avoir pris le soin d’éliminer (y compris physiquement) toute voix dissonante, parfois à l’intérieur même de sa famille politique…

– Puis en guise de campagne électorale, offrez-vous en spectacle (pour ne pas dire en ridicule) en public, en chantant puis dansant à sa gloire éternelle et à celle de Chantal Biya…

Alors, non seulement vous êtes assuré de conserver à vie votre porte-feuille ministériel. Mais surtout vous serez gratifié du statut de ministre d’État par un vieux roi fainéant à perpétuité, qui en réalité a abandonné la gouvernance du pays aux différents clans alimentaires chapeautés par son épouse Chantal Biya.

Le professeur Jacques Fame Ndongo (puisqu’il s’agit de lui), promu ministre d’État de l’enseignement supérieur lors du dernier remaniement guignolesque du gouvernement intervenu vendredi 04 janvier, aura ainsi eu le mérite de comprendre – à la différence d’autres compagnons de route du dictateur tombés en disgrâce- combien celui-ci était friand de flagornerie. Alors il lui en a donné à satiété, comme nul autre dans l’histoire politique de ce pays sous ses deux dictatures successives.

Mais ce que toutes ces «créatures» stupides ont échoué à réaliser, c’est que leurs actes et leurs comportements s’auto-sabordent. Tout est en effet basé sur les apparences et les comportements, surtout sur des activités non productives. Elles ne réaliseront jamais rien en terme de création de valeurs et devraient se considérer chanceuses si elles ne finissent pas en prison ou ne se cantonnent pas à être rangées dans la poubelle de l’Histoire du Cameroun.

Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P

http://www:cl2p.org 

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