Cameroun: Elecam vise 10 millions d’inscrits en 2019
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Cameroun: Elecam Vise 10 Millions D’inscrits En 2019 :: Cameroon

Listes électorales. La campagne d’enrôlement annuelle a été lancée alors que les partis politiques sont absents sur le terrain.

Il y a de la lumière dans les yeux de la jeune Gracia Mylene Bekono Mevoung. Elle a l’impatience de sa jeunesse et dégage l’enthousiasme de son âge. L’étudiante n’a pas attendu de fêter ses 20 ans cette année 2019, avant d’aller s’inscrire sur les listes électorales.

Dans la ville de Mfou où est installée sa famille, Gracia Mylene, encouragée par son père, s’est pointée au lieu d’enregistrement ce 2 janvier, jour du démarrage des inscriptions pour la nouvelle année. La jeune première s’est inscrite sous les yeux du directeur général des élections à Elecam, Erik Essousse.

Ce dernier mise sur l’engagement des citoyens comme celui de la jeune Gracia Mylene, pour atteindre la barre des 10 millions d’inscrits. Le défi est énorme car, en 2018, année de l’élection présidentielle, le fichier électoral a stagné à 6,6 millions d’inscrits, avec moins de 400 000 nouveaux noms. Il n’empêche que pour Erik Essousse, il est tout à fait réaliste de viser 10 millions d’inscrits, soit environ 3,4 millions de nouvelles personnes enrôlées à travers le Cameroun et dans la diaspora. « Nous sommes déjà à plus de 6,6 millions d’électeurs. Nous allons intensifier les inscriptions », annonce le patron des opérations électorales.

Le calendrier électoral prévoit le double scrutin législatif et municipal cette année. Les élections régionales ne sont pas à exclure dans le cadre de la mise en œuvre accélérée de la décentralisation.

Dans le meilleur des cas, les équipes d’Elecam ont jusqu’au 31 août pour relever le défi des inscriptions. Le corps électoral peut être convoqué avant la date butoir des inscriptions.

Erik Essousse compte sur l’implication des partis politiques qui sont attendus dans leur rôle de mobilisation et de canalisation des masses. Le Code électoral autorise chaque parti politique implanté dans une commune à siéger dans la commission locale de révision des listes électorales.

Sur le terrain pourtant, les partis politiques sont encore absents. Le constat a encore été fait ce 2 janvier dans l’arrondissement de Yaoundé 6 et dans l’arrondissement de Mfou qui ne sont que des cas illustratifs de cette absence.

Les partis politiques sont donc largement en retard car, selon l’article 52 du Code électoral, ils avaient jusqu’au 16 décembre dernier pour notifier à Elecam les noms de leurs différents représentants dans les commissions locales de révision des listes électorales.

Dès lors que ce délai est passé, le patron communal d’Elecam est autorisé à nommer des personnalités issues de la société civile en remplacement.

Dans tous les cas, les commissions sont déjà à pied d’œuvre ; et Elecam déploie déjà sa campagne d’éducation à l’attention des citoyens en âge de voter (20 ans et plus). La communication a commencé par l’affichage dans les rues et par des messages sur les réseaux sociaux.

La campagne va se poursuivre dans la presse, à la radio et à la télévision.

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